Saturday, May 05, 2012

Radio Londres



Kate est à Londres. Il pleut. Je lui dis qu’à Paris il pleut aussi, no regret (mais elle regrette le soleil de Bologne). En me couchant, j’entends encore la pluie de Londres, c’est émouvant. Il pleut à Paris comme à Londres et Kate est à Londres. Je cherche des gens pour le Rond-Point, je le lui ai dit. Je lui ai dit que je le proposais à tous ceux que je croisais, que je l’avais même proposé à Jane Birkin (qui était au spectacle de Pina Bausch). On a rêvé d’une rencontre d’elle et de Jane… Demain, on saura, toute la journée, si Nicolas Sarkozy gagne ou perd… S’il gagne, c’est sûr qu’il faudra inventer une autre manière de faire de la politique et – every cloud has a silver lining – on ne croira plus aux sondages…

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Or blanc



T’inquiète, sister

le monde réel
filmable –

le bric et broc réel –
neige

accroché au cognement

la Suisse, la plaine

avec les lions,
les bêtes

le faux comblement

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L'Enfant d'en haut, très, très, très beau film !

Décor d'avant



« Nous avons même pensé que je pourrais prendre un décor d’avant, parce que le temps nous filait entre les doigts, prendre l’espace de Kontakthof et j’y aurais mis un potager (Il rit.) planté uniquement de choux. »

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Le Colza



Thomas Gonzalez montre son cul sur un manège à Saint-Paul le soir du 1er mai

Oui, ok, on était bourré...










Le Fruit de l'inconscient



« Méthode, méthode, que me veux-tu ? Tu sais bien que j’ai mangé du fruit de l’inconscient. »

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« « Nous si nombreux... incernables... incommensurables ... » Nathalie Sarraute convoque chacun de ces « je » qui nous composent et leur donne à tous la parole. Elle déplore les vols et viols de nos pluripersonnalités commis par l'entourage... une pluralité vite réduite à un singulier menteur, erroné, assassin. Elle se demande comment l'on peut s'aimer soi-même, ce qui implique de « se sentir si nets, si simples ». Comment enfin est-il possible, en toutes circonstances, de rester à l'écoute de cette constellation de nous-même ? L'écrivain livre sa propre « multitude » dans une manière de colloque, non dénué d'humour, au cours duquel les « moi » devisent, analysent, s'apostrophent, se raillent, se corrigent, avec amitié, mais avec un constant souci de dire le vrai. »

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Gueule de bois




J’émerge peu à peu-je vais émerger. J’écoute la radio (l'émission d'Arthur Dreyfus que je ne connaissais pas) et le soleil commence à fuser, percer, quel est le mot ? jusqu’à l’ordinateur, jusqu’au cœur, jusqu’au crâne (Comme crâne, comme culte). C’est une émission de chansons. Ma maison est un lac, mais c’est presque un jardin… Je suis dans l’imaginaire du jardin, en ce moment, et je m’inquiète : l’imaginaire suffit. Philippe Gladieux me dit qu’il est dans la forêt de Fontainebleau. Il est allé présenter sa fille à sa tante qui est dans un couvent. Il se promène maintenant dans la nature épaisse. Il m’envoie une photo, espèce de jardin zen avec les rochers. J’ai la gueule de bois parce qu'hier, je suis resté au moins jusqu’à quatre heures à parler avec Dominique Mercy, il y avait un espace qui s'est ouvert. Je crois, peut-être pas au début, il avait envie d’être avec des amis plus intimes, mais finalement j’étais aussi l’ami intime. Boire ensemble. Ce serait très difficile de dire à ceux qui ne l’ont pas vécu ce qu’il s’est passé avec 1980, une pièce de Pina Bausch. En tout cas, Dominique Mercy était plein de confidences. Il disait souvent : « J’ai l’air de révéler un secret, mais… » ou : « Puisque nous sommes sur le registre de la confidence… » Comment partir, comment ne pas boire ? Nous sommes vivants, nous sommes amis. Le bonheur de la vie, à partir d’un moment, c’est de voir qu’elle continue. Nous étions déjà là, 1980 (j’avais huit ans). Et nous le sommes encore – 2012. Trente-deux ans nous séparent d’une absence de distance. J’ai appelé Claude Régy pour son anniversaire, le 1er mai. Il va retravailler avec des acteurs très anciens. Le retour de Yann Boudaut, de Nichan Moumdjian, d’Olivier Bonnefoy. C’est étonnant. J’admire aussi beaucoup la fidélité de François Tanguy, mystérieuse. Mais ce mystère, c’est 1980, une pièce de Pina Bausch qui le montre le plus, qui le fait ressentir. Déjà, à l’époque, la pièce disait la vie, et, maintenant encore, elle dit la vie. Dominique Mercy, pendant la nuit, chantait de temps en temps des extraits d’opéra avec Nicolas Johnson et – son nom m’échappe, réalisateur, son ami… – il est vrai que j’étais aimanté comme depuis toujours par Nicolas. Il y avait aussi un violoncelliste russe un peu froid qui s’appellait Alexandre. Comme j’ai déjà un Alexandre dans ma vie – là, en ce moment – j’ai proposé de l’appeler Sacha. J'ai demandé à Jane Birkin si elle n'était pas libre. Mais, non, elle ne l’était pas, évidemment, Jane, très gentille, très belle – le fameux secret du sourire. La nuit, la lune, le ciel sont des jardins inversés. Maintenant, la petite était fatiguée et elle pleurait. « Mais, enfin, c'était Demarcy-Mota, c'était le directeur de ce théâtre, je ne pouvais pas ne pas lui parler », disait Valérie Dréville. La petite avait aussi désirer très fort les chocolats de Dominique, un cadeau que maintenant Dominique recouvrait soigneusement avec une serviette de papier pour que personne n'en fasse autant ni ne les lui vole.

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« Narcissique, oui, autrement dit, je ne m’aime pas car si on me demandait de choisir entre ma vie et mon image, c’est l’image que je choisirais. »

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