Saturday, June 02, 2012

Une note



Je donne les notes aux acteurs après la représentation, je me relis, je me déchiffre, jeu du metteur en scène qui ne peut pas se relire… C’est tous les jours.
Ce soir :
« M bien la pute qui donne »
Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Je retourne dans tous les sens (à haute voix) et Marlène trouve enfin de quoi il est question (il s’agissait d’elle : M bien la pute qui donne)… BIEN LA PORTE QUI DURE. Ah… ! Marlène, souvent, n’arrive pas à ouvrir une des portes de la maison (elle joue qu’elle n’y arrive pas bien sûr) et, ce soir-là, particulièrement, cela durait, durait, merveilleusement durait comme si de toute la représentation, elle allait restée-là, devant la porte kafkaïenne à tenter comme une mouche sur une vitre, à tenter de passer. 

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« C’est un roman qui se lit à la bougie, c’est pourquoi personne n’y comprend rien »


Photo Marc Domage. JE M'OCCUPE DE VOUS PERSONNELLEMENT.

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A cause d'une jolie phrase



Bonjour Armelle Héliot,

Bon, j'aurais préféré que ce spectacle vous plaise, évidemment (vous avez raison de dire qu'à moi il semble plaire) et j’aimerais beaucoup qu’il trouve son public – ce qui est loin d’être gagné, comme vous l’avez constaté. Je ne vous trouve pas agressive et je vous en remercie – et aussi votre critique me touche à cause d’une très belle phrase. Ça arrive parfois que quelqu’un qui n’ait pas aimé dise une chose très juste – en négatif évidemment, mais, en fin de compte, il s’agit, ici, d’une des choses les plus justes qu’on ait dites sur ce travail : que je traite les interprètes comme des plantes humaines. C’est ce que j’ai tenté de faire et ce qui m’émeut le plus dans cette histoire. J’ai souvent dit aux interprètes : c’est merveilleux que vous soyez des immenses acteurs, danseurs, musiciens pour le faire, mais, en même temps, n’oubliez pas, « every tree does it ». Vous dites l’essence de ce travail inspiré en effet de Gilles Clément, inventeur de ce concept, le « jardin planétaire » – contenant des animaux, des plantes et de l’espèce humaine, bien entendu : le jardin du vivant – aujourd’hui menacé…  
Au plaisir une prochaine fois

Yves-Noël Genod




Par Armelle Héliot le 2 juin 2012 12h20 | Un commentaire
En quelques années, ce comédien formé il y a vingt ans à l'école de Chaillot et qui a un très long parcours qui passe par Régy, Tanguy et beaucoup d'autres, esprit curieux de danse, de musique, épris de formes frontalières et de parois poreuses, est devenu une référence pour un certain nombre d'artistes et de jeunes comédiens en formation. Depuis 2003 et son En attendant Genod, on le suit de loin en loin. Mais là, non !

C'est au Rond-Point. On sort trop tard, on ne peut pas revoir une fois encore Un mage en été. On en est réduit à écouter Laurent Poitrenaux avec les écouteurs du hall ! C'est toujours cela de pris...
Car là-haut, dans le grenier du Rond-Point, on a sagement patienté deux heures. On a espéré. On a été attentif.
Mais comme on s'est ennuyé ! "Je m'occupe de vous personnellement" dit le grand blond avec des chaussures cloutées d'or...Il attend dans l'entrée et on grimpe après lui un escalier parsemé de pétales de roses avant que l'on ne nous propose, au pied du gradin, un verre de champagne...
Le boss, avec ses allures de vieux rocker, style Californie années 60-70, nous fait un petit laïus de bienvenue. Il nous dit qu'il ne veut pas nous ennuyer mais que ce spectacle, cela ressemble à la vie... aussi.
Il s'installe au dernier rang, au milieu. Il y a une petite fille bien mignonne et bien sage assise juste au-dessous de lui. Elle dessine. On devine qu'elle aura un rôle, elle aussi.
Pour le reste, que dire ? Deux heures ce n'est pas un bon format pour Genod...Il est trop court, de fait, pour tenir deux heures...
Il y a de l'herbe à l'arrière du gradin (gare au rhume des foins) et quelques plantes. Et puis les humains, les comédiens et comédiennes, danseurs, musicien, etc...mais l'ennui est que Yves-Noël Genod les traite un peu comme des plantes humaines.
Pour le reste, quand on ne comprend plus du tout, ou que le temps se fait long, on le regarde. Il est content. Franchement, il sourit, il rit. Il a l'air heureux.
On est bien content pour lui. Des cinq artistes qui partagent cette passionnante expérience, la plus connue est Valérie Dréville. Elle lit un peu d'Hélène Bessette. D'autres.
Pendant ce temps là, le public le plus discipliné et bienveillant, craque. Se lève et s'en va. Le maître en a évoqué la possibilité. Mais il a dit aussi qu'il nous aiderait à comprendre... Que deux jeunes filles se tournent vers lui pour gentiment lui dire qu'elles s'ennuient un peu, il ne les retient pas !  
Genod cite Gilles Clément, le paysagiste du Collège de France. Un sacré penseur, un philosophe. Tiens, cela doit être pour cela que ce matin, c'est plutôt du jardinage que l'on a envie de faire... 
Théâtre du Rond-Point, jusqu'au 24 juin, à 19h. Durée : 1h50 (01 44 95 98 21).

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Thomas Quillardet
Bonsoir ! Je suis sorti du spectacle tout léger, des fenêtres qui pleurent dans les yeux, du feu, des coquilles de noix... MERCI Thomas













Merci, merci ! Eh bien, aidez-nous ! Il faut que nous inventions notre public. Invitations (un peu) possibles et détaxes (à 14) en passant par moi. Haut les cœurs !

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« Vulgaire et subtil, c’est très difficile… »


Photo Marc Domage. JE M'OCCUPE DE VOUS PERSONNELLEMENT.

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Julie Guibert
Yvno, c’était vraiment inouï ce que j’ai vu l’autre jour, d’une beauté furieuse ! Je vous souhaite du souffle et de la joie ! Bise Julie












Merci ! (je pense comme toi.) Faut nous trouver du public intéressé ! Ça s’en va par grappes… Même certains amis font la fine bouche… Bien content de te sentir avec ! (Si tu as des amis à placer, on a des invites ou au moins des détaxes à 14 euros, passe par moi.) Je t’embrasse YN

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J'irai voir Yves-Noël à mon retour d'Ibiza



Cher Olivier, 

trop gentil votre mail, désolée de ne pas vous avoir répondu, j'étais encore concentrée sur ma rétrospective a la cinémathèque de Bercy ; j’ai bien reconnu votre visage, mais c'est vrai que je ne me souvenais plus du contexte !

Bravo pour votre livre.
J'irai voir Yves-Noël à mon retour d'Ibiza.
Je suis désolée de ne pas avoir répondu à votre invitation.
A très bientôt,
Bulle



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