Sunday, July 15, 2012


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Faculté de vivre et de sourire dans une salle de théâtre. Je me sens bien dans les spectacles de Jérôme Bel...

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Olivier



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Allez, mon gars !



« Pour bien sentir le rôle imaginant du langage, il faut patiemment chercher, à propos de tous les mots, les désirs d’altérité, les désirs de double sens, les désirs de métaphore. D’une manière plus générale, il faut recenser tous les désirs de quitter ce qu’on voit et ce qu’on dit en faveur de ce qu’on imagine. (…) Percevoir et imaginer sont aussi antithétiques que présence et absence. Imaginer, c’est s’absenter, c’est s’élancer vers une vie nouvelle. »

« Doué d’une vue plus subtile, tu verras toutes choses mouvantes. »



Il y a tout un espace d’air surnaturel. L’air, on le voit. Il y a la place pour le son, je pense que c’est à cause de la falaise. C’est la falaise qui doit faire qu’il y a un espace qu’on entend. Tout bouge. L’air, c’est le mouvant. C’est la masse pleine de la falaise, qui, par contraste, produit l’air subtil, l’espace comme de l’eau. L’eau lourde est au fond des bassins, des ruisseaux, mais l’eau légère, l’eau de l’air est une boisson.



Je suis allé à Avignon. Ça n’a pas marché. J’ai débauché F., je suis revenu. F. me raconte les spectacles qu’il a déjà vus. Il me montre les dessins. Je lis aussi ce qu’il est dit dans le programme. J’ai l’impression d’en savoir plus que si j’avais vu les spectacles. Les spectacles que je voudrais voir sont passés, jouent très peu, ou viendront plus tard. François est, pour la cinquième année, à dessiner ce qu’il voit – mais il s’ennuie : encore une fois le cloître des Carmes, encore une fois le jardin de la Vierge... Il pense proposer d’aller plutôt en coulisse, de dessiner des répétitions. C’est vrai, c’est épuisant, ce festival, tous les ans le même cinéma ! L’imagination s’en trouve tarie. En plus, ce sont toujours les mêmes artistes, il faut bien le dire. Les abonnés. La vie est si changeante et c’est pitié que de voir ces artistes – les abonnés du festival – fastidieusement trouver la nouvelle bonne idée pour rendre compte – justifier – de leur présence toujours la même. « Ce qui est difficile, c’est de durer », disait Claude Régy – beaucoup y parviennent ! Ils sont aidés par l’absence d’imagination des programmateurs. Mais il faut être gentil, comme dit Philon d’Alexandrie, chacun mène un grand combat. Comme ils se battent !


Je suis dans le château de Montfrin et, comme toujours quand je débarque dans le grand luxe, je suis frappé par le naturel de la situation, par le fait que je sois si à l’aise. Je reconnais les choses (sans en avoir conscience) comme si je leur appartenais. Il faut que je me pince un peu pour réaliser que nous sommes dans une cuisine de six mètres de plafond, etc. Je suis arrivé dans la nuit et j’ai dit : « C’est La Dolce Vita ! » Ça ressemble vraiment à ça, la nuit, l’arrivée la nuit, on verra demain. Le spectacle de Sidi Larbi Cherkaoui, à la carrière Boulbon, était le pensum pour arriver ici. Je suis de plus en plus de droite et je suis heureux de comprendre de mieux en mieux la droite. Je pense que c’est bien qu’il y ait riches et pauvres. J’ai même pensé, à Marseille, que ce serait bien que la différence s’amplifie encore, que les riches soient encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. De même que je ne supporte de dormir qu’en dortoir ou en palace, je ne supporte pas les catégories intermédiaires, y a qqch de faux, d’antipoétique à ça. C’est bien qu’il y ait des châteaux. Les châteaux ne pourront jamais être pour tout le monde, par définition. Donc je suis pour les riches et les pauvres, je suis pour la droite.

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« Il faut continuer à jouer comme les enfants, mais avec le sérieux des enfants. »

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