Monday, July 23, 2012

Les Ondes



« La mort, c’est la seule chose qui nous soit commune et que nous ne partageons pas. »

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Le Temps



Je pense que ce sont mes cousines, mais ce sont mes nièces.

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Que quelqu’un d’immobile, près d’une lampe, un soir…



« Le silence est plus fort que la sexualité pour la connaissance mutuelle. »

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Le Soleil



« Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,

II ennoblit le sort des choses les plus viles,

Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,

Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais. »

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Un secret à peine caché






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un oiseau si rare chante dedans la nuit



J’ai voulu apprendre à Solal les quatre éléments. Il y avait un feu sur la grève. « La terre, l’eau, le feu et l’air. » Il les a immédiatement répétés à sa sœur : « La terre, l’eau, le feu et le vent ». Non, mieux que le vent : l’air. Il est vrai que, moi-même, je ne connais cet élément que depuis peu. Depuis ma lecture, dans le Lubéron, sous la falaise d’or et de carton-pâte, de L’Air et les songes, de Gaston Bachelard, et de ma vision du solo de Laurent Chétouane pour Mikael Marklund à Avignon (je ne sais pas s’il a un titre, je l’ai vu le jour de la générale) qui n’est que d’air. Depuis la présence de la falaise, au-dessus de moi, qui découpait l’intense présence de l’air, depuis le solo inoubliable qui transformait le jardin de la Vierge en palais d’opéra, je regarde les oiseaux. Mikael Marklund était cet oiseau. Mais il y a tous les autres. J’ai été très étonné – j’ai été jusqu’à la bouée rouge – et j’ai été étonné, ce matin, de voir que les cormorans que je chassais marchaient sur l’eau. Ils couraient même très vite, mais ils ne décollaient pas. On m’a expliqué qu’ils ne pouvaient s’élever qu’après avoir séché leurs ailes. On les voit souvent sur les rochers les ailes écartées. Leur plumage noir pétrole prend l’eau. Il a fait une journée pure, encore. Demain, je ne verrai plus les enfants car ils partent à Ouessant. Très bonne idée. (J’adore Ouessant.) La Bretagne est très verte, c’est ça, le miracle, aussi, comme il a tellement plu. On se croit au mois de juin. C’est très étonnant. Tout est en forme, prodigalité de la végétation, les chemins pierreux ou terreux sont vert fluorescent. On a fait les foins hier, pensez... 

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Apologie de la misère



et en pensant aussi à Pierre Courcelle qui a aimé le mot « épars »

« Pour moi, j’ai pris en aversion toute possession exclusive ; c’est de don qu’est fait mon bonheur, et la mort ne me retirera des mains pas grand-chose. Ce dont elle me privera le plus, c’est des biens épars, naturels, échappant à la prise et communs à tous ; d’eux surtout je me suis soûlé. Quant au reste, je préfère le repas d’auberge à la table la mieux servis, le jardin public au plus beau parc enclos de murs, le livre que je ne crains pas d’emmener en promenade à l’édition la plus rare, et, si je devais être seul à contempler une œuvre d’art, plus elle serait belle et plus l’emporterait sur la joie la tristesse. »

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« Apprendre à cette école-là »




L’incompréhension entre vous est – peut-être – plus intéressante que. Il est évident que Claude Régy déteste le théâtre (comme il le dit : il n’aime que le texte, que l’ « écriture »), mais il est évident qu’il adore le théâtre, c’est-à-dire qu’il est « post dramatique », en effet, qu’il détruit le « texte de théâtre », la pièce dialoguée, pour plus de théâtre libéré. Mais c’est difficile d’en parler. François Tanguy m’avait dit que le mot qu’il détestait le plus quand on parlait de théâtre, c’était le mot « texte ». Mais dès qu’on parle de danse, le mot impossible, c’est le mot « corps ». Régy m’avait dit en revenant d’un colloque au TCI : « Mais qu’est-ce qu’ils veulent dire quand ils parlent de corps ? » Rien. (J’avais confirmé.) Il n’y a qu’un mot : « imaginaire ». A partir de ce mot, vous voyez se déployer tout ce qui est vivant. Et finalement, vous ne pouvez plus rien dire, mais, cette fois, pour une bonne raison. Une raison où la critique se tait, car tout est imaginaire.
« C’est possible de pas devenir un vieux con » a dû beaucoup lui plaire ! Brume de Dieu, le film d’Alexandre Barry, et Disabled Theater ont été les chocs d’une même journée, pour moi, à Avignon. 

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Solal 3 x





La Chasse de saint Hubert




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« Papa parti en voyage, c'est la mer qu'est si bonne à tout faire et guérir qui s'occupe de ma santé. »

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Une mise en scène réussie



Vouayage



J’ai attendu qu’il fasse beau pour venir en Bretagne. Je guettais la météo. J’ai bien failli ne pas venir. Ah, la Bretagne, quel désespoir ! Sauf maintenant où ce sont des journées magnifiques. « Magnifiques », du coup, devient un mot qui ne donne rien. C’est bien plus que ça ! C’est « Renaissance ». C’est « Paradis ». C’est la preuve indubitable-et-pour-tout-le-monde que le Paradis n’est pas au Ciel. Les hortensias, la mer belle comme les hortensias, le sable et les granits comme aux Seychelles, les immensités, l’absence de gens (ils sont tous morts noyés, il paraît que le camping de Beg-Meil a fait faillite), les mouettes, les goélands qui vous regardent d’un œil torve, ok, il fait beau, alors trêve, supportation des autres espèces, le loup avec l’agneau. J’ai parlé avec Nanou, ma cousine vétérinaire, de ce cas californien d’une tigresse à qui on avait donné des porcelets à allaiter (il me semble que j’ai mis la photo sur ce blog). Elle m’a dit que c’était plausible. Une scène qui l’avait fait rire, c’est une pigeonne qui couvait des poussins, elle ne sait plus comment cette situation était arrivée. Ce qui était drôle, c’est que, les poussins grandissant, la pigeonne continuait à se tenir au-dessus d’eux, perchée, pour, la nuit, les recouvrir de ses ailes. Sa fille avait un rat qui jouait avec le chat. Elle est allée – pour finir cette série de la vie des bêtes, thème l’amour-entre-les-zespèces – me chercher une photo d’un chat et d’une chienne qui s’entendaient très bien, eux aussi. Pourquoi je vous raconte ça ? Je relis et je vous dis (il doit bien y avoir un sens). Bon, j'ai relu : il n'y a pas de sens. 

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« Plus généralement, dès que je décide de montrer quelqu’un sur le plateau, je veux qu’il soit beau. Je ne veux pas qu’on puisse trouver un corps bête. »

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