Monday, October 01, 2012

Toilette sèche


Baptiste Kubich. Photo Sara Rastegar.

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Nuit à Marseille



Je lis l’éditorial du « Point » de Franz-Olivier Giesbert. « La France dort. Elle dort du sommeil moelleux que procure ce mélange si particulier d’insouciance et de bonne conscience que les historiens du futur définiront un jour comme la quintessence de l’esprit français à l’aube du XXIe siècle. » On dirait du Sagan.

Je regarde les photos somptueuses de Sara Rastegar. Celles que j’ai déjà postées sur mon blog. Notre troupe secrète. Pontempeyrat.

Mais le plus beau, dans « Le Point », c’est, en pages « gastronomie », un article sur la dorade. Miam, miam ! Bébé et moi, nous mangeons des dorades. Nous sommes à Marseille dans la France gaie et insouciante de Françoise Sagan.

Je mets de côté un dossier sur Pete Doherty. Je le glisse dans le roman de Sagan comme marque-page. Oh, « Sagan » me fait penser à une belle rime de Leonard Cohen, « glove », « love ». Je sors du train. Je prends le métro. Je suis à Marseille. On me vole mon ordinateur. Mais je m’en fous. Il était vieux. Ouais.

Fasciné...






Geoffroy Rondeau. Photos Sara Rastegar.

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Mais qui lit Proust ?



Nerveux, furieux à cause de qqch. Oh, il n’y  a pas à tortiller. C’est parce que j’ai quitté Bébé. J’ai quitté Jérôme Bel et Cecilia Bengolea, mais j’ai quitté Bébé… J’ai jeté Bébé avec l’eau du bain, c’est là où je voulais en venir…

Oh, comme les ciels sont vastes ! C’est donc cette terre. C’est donc toujours la même… Cette terre, ces ciels, ces soleils… on roule vers le Sud à bride abattue.
Je ne veux pas fuir, je veux rencontrer. J’ai rencontré Bébé, je le fuis. Ça ne va pas. Enfin, je vais me calmer… Des Bébé, dix de perdus, un  de retrouvé ! Non, c’est le contraire. Enfin, tout de même, c’est cette même terre… ce paysage désert… ces ombres… en ombres chinoises… cette petite végétation clairsemée qui attend la nuit… momentanément clairsemée… L’époque sourit, la mort rôde. En Norvège, là-haut, quelqu’un se noie à n’en plus finir. Il n’en finit pas se noyer. Ça hante, ça hante… et ça roule vers le Sud. Oh, comme ça roule bien !

Le long des longs soleils dont la couleur atteint le cœur en fines lamelles… Le vieux ciel doré, dragée, vieux ciel en couleurs. Le vieux ciel pas en noir et blanc.

Tous ces livres à lire, livres qui ne disent rien. Qu’est-ce que vous voulez dire ?
Reprenons celui-ci, celui-là. Tout n’est qu’une question d’imagination. Ne rien faire. Les petites lumières électriques prises dans la ville, prises dans le soleil. Le soleil, c’est Bébé, l’herbe, c’est Bébé, la lumière, c’est Bébé – et Sébastien aussi est très chic dans ce jardin ! Bébé est une descente de lit, est un tapis mousseux. « Mousseux » me fait penser au petit fascicule sur le champagne qu’il m’a offert. Lire en priorité les cadeaux de Bébé. (Je crois que le monsieur devant moi lit le film de Ken Loach sur le whisky.) Je pense à l’écriture comme à la peinture. Je pense à Francis Bacon. Disait qu’il était émerveillé de la facilité de la peinture à l’huile, la facilité à travailler la peinture à l’huile. Qui ne sèche jamais. Moi aussi, je suis ému de la facilité à travailler avec les mots, le langage. Les mots et le langage aussi ne sèchent pas. Pas tout de suite. Presque jamais.

Par exemple, le mot « Bébé ». Imaginez que le mot « Bébé » finisse par se tarir. Ça ne se peut, ça ne se peut. Voyez, le mot « Bébé », on pourra toujours le retravailler aujourd’hui ou demain. Ou dans une semaine. Ou dans quinze jours. Le mot « Bébé ». Le mot « Sébastien » est un peu moins fluide, mais très mignon, quand même, si on y pense… Le mot anglais « Sébastien », le mot anglais « Bébé »… Les trains ne s’arrêtent pas, ne s’arrêteront jamais. Jamais.



(J’avais dessiné une couleur : Les Bleus à l’âme, de Françoise Sagan. Bébé, je te veux, je te prends, je te vole ! je t’étreins !… Et les chaudes montagnes enveloppées dans votre main… Emmitouflées comme le rêve d’un matin. Une neige... – ici, Dominique comme quand je ne la connaissais pas...)

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L'Île déserte



Baptiste Kubich. Photos Sara Rastegar.

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Oui, moi aussi !
On a un  peu de mal à continuer Pontempeyrat, ici aussi, tu sais... On se voit, mais la « vitesse » ou je ne sais quoi n'est pas la même... Du coup (chacun à sa stratégie), je cherche, moi, à retourner à la campagne...
Y a Chétouane, aussi, qui passe par Berlin avec sa dernière création (Le Sacre...) Les 7, 8, 9 novembre.
Tu sais si tu seras par là à cette période ? Je viendrais bien, peut-être une semaine.
Tu pourrais me loger ? Tu es toujours dans le même logement ? Même en inversant les places, moi, sur la banquette dans le salon... Ou, mieux, tous les trois dans le même lit. (Je dis trois parce qu'en érection, ça fait un ticket de plus, faut penser à ça, aussi...)

Bref : love comme au premier jour,

Yvno

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Anne et Clément

Anne a tellement eu froid qu’elle a fini par épouser un ours 

Anne Issermann et Clément Aubert. Photo Sara Rastegar.

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« Il dit que la poésie naît de l’émotion que l’on se rappelle dans le calme. »

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