Wednesday, October 31, 2012

L’Infini s’évapore toujours



Où tu es ? Tu ne sais pas. Tu ne sais pas encore. Tu ne sais pas toujours. Tu ne sais vraiment pas, en ce moment. D’ailleurs, ils l’ont dit, les rebeus, tous ceux qui m’interpellent, je ne sais pas, moi, je ne vois personne, en ville, eux, ils matent, ils m’ont dit, quand je courais la rue Hoche : « Où il est, celui-là ? » Il y a la reprise de Love, la pièce de Loïc Touzé et Latifa Laâbissi qui a dix ans et puis, après, il n'y a plus rien et, donc, il y a moi tourné vers moi, et ça, ce n’est pas très bon, éventuellement l'écriture, même la lecture me terrifie. Et puis je suis malade, je ne sais pas ce que j’ai, je ne digère plus, peut-être une hépatite, hier j’ai passé quatre heures aux urgences (à Cochin), ils m’ont pris ma tension et ma température, je me suis levé et je suis sorti pour prendre le dernier métro, j’avais vu une jeune médecin qui posaient des questions et n’écoutaient pas les réponses, j’étais comme dans une mauvaise émission de télé, elle  n’était « pas là », j’ai pensé, comment est-ce cette phrase déjà ? « Quand je me regarde, je me désole, mais quand je regarde les autres, je me console », qqch comme ça (je ne sais plus de qui). Aujourd’hui, j’ai mangé. J’étais content de retrouver les enfants : Julien a du poil qui remonte sur le ventre et Rémy une toison noire, c’est drôle comme les corps masculins changent... Moi, j’ai trouvé sur Internet une photo, je l’ai postée sur Facebook pour annoncer la pièce, je pense que personne ne s’est aperçu que ce n’était pas moi. Ça m’a beaucoup amusé au moment où je partais ! Que je puisse passer pour un mannequin en Corse…

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Sara Rastegar




La photographe photographiée – mais par qui ?

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Habillé pour l'hiver



Jean-Paul Guidoni
Très belle lecture samedi soir à Rennes, le « susurrement de l'écorchement » !



Olivier Martin-Salvan
Salut Yves-Noël,
J'espère que tu vas bien ?
Je parlais de toi à des gens du TNP et je disais que le peu de temps qu'on avait bossé ensemble m'avait ravi !
Ton savoir, ta pensée et ton génie étaient puissant.
Tu es habillé pour l'hiver !

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J’aimais tant les contes



C’est étouffant. C’est très délicat. Je veux bien en parler, mais…
C’est-à-dire si je vais vraiment là où je lis, il s’agit d’un terrain spongieux où je m’enfonce, marécageux, sables mouvants, des miasmes, et voulez-vous vraiment que je me perde ? Allons. J’appelle. Quelqu’un. Sauvez-moi !






Qu’est-ce que vous faites demain soir (lundi) ? Je vais voir Bébé et on se proposait un cinéma, ça vous dirait de vous joindre à nous ? (Que je vous présente Bébé.) Je reviens dans un état assez épouvantable du château sur le Tarn, comme une intoxication sans que je comprenne si elle vient du lieu, de l’eau, des lectures que j’y ai faites, ou des essais d’écriture, que des choses si tristes, malheureusement, mais vraies, c’est-à-dire pouvant appeler le mal (peut-être). Il ne semble pas que je prenne là le chemin de la publication (ça me dégoûterait !) Rimbaud dit : « Ne pas porter au monde mes dégoûts et mes trahisons. » Mais je re-ris en lisant l’histoire de Monsieur Dupont (« paumé un sac », ça me fait rire…) Ce qui me donne la force de vous faire cette proposition pour demain…

Yvno






« Garde sans cesse à l’esprit cette maxime: « Qui atteint le but manque tout le reste ». »






Dans ce château, ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai senti la mort…

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Photo Sara Rastegar.

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« Comme le fruit se dissout en plaisir / dans la bouche où meurt sa forme »

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