Wednesday, December 26, 2012


Je suis à la campagne. Un papillon. Les hirondelles boivent à la piscine. 

Comme la nuit tombe vite, mon amour. 

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Le pire péché


« He cometido el peor pecado que uno puede cometer. No he sido feliz. »

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Départ Dieu (2)



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« Peu importe où je commence car je reviendrai ici »



L’immensité du débordement de l’univers — avec la mort pour en sortir. Grand silence. Grande piscine. Grande place. Absence de petitesse. Sommet. Placement. Escalier. Livre. Poussière. Vie. 
Présence omnipotente des hommes, il est vrai. C’est ainsi. L’époque. Il n’en sera pas toujours ainsi.
Mais l’œil de l’animal, l’œil de l’animal regarde l’homme, c’est ainsi. Au hasard, Balthazar. Ici, il y en a beaucoup, de chevaux, d’ânes, de vaches, de chèvres, de volailles... C’est la campagne. La campagne de la campagne. Magique. De toutes les campagnes. Mais sans fraîcheur. Il fait bon. Il fait éternellement bon. La grande piscine de l’univers. Chaque qui t’entoure est grand et te dit tu es grand. Chien, tu vas aboyer, oui. Chiens, coqs, moustiques, plantes muettes. Qui écrit ? Qui écrit le livre de la Bible ? Chaussette, nuit, douceur, couverture, peau, drap, livre. 

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¡Hasta el año que viene!











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Papillote réveillon



« L’altruiste trouve sans le chercher ce que l’égoïste cherche sans le trouver. »

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Ce matin




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Moi, c’est juste le titre d’un film


« Ben, moi, c'est juste le titre d'un film. Je me dis que dans un titre de film on peut se construire un film. Tout un chacun peut construire un scénario. » François m'envoie cette vidéo (de Philippe Katerine). Philippe Katerine parle aussi de cette chanson (de Johnny Hallyday). C'est vrai qu'elle est jolie, c'est vrai qu'elle lui ressemble, c'est vrai qu'elle est tendre.

Je suis tout seul dans une maison dans une campagne dans un pays où je suis seul. Mais ce pays est le réel. Il est figuratif. Il s’appelle le Mexique. 


Je ne parle pas trois mots, ça qui est pitié. (Quelle joie quand j’arrive à comprendre qqch !) Alfredo me dit qu’il part un moment et qu’il revient pour la nuit (mais c’est déjà la nuit). J’arrive à lui dire que mañana, c’est ok. Du coup, je ne sais pas s’il va revenir. C’est Emmanuel qui m’a demandé si je voulais être seul ou si je voulais qu’il reste pour la nuit, je ne savais pas ; Emmanuel m’a dit que, lui, parfois, il n’aimait pas être seul, la nuit, dans cette maison. Je ne sais pas s’il faisait allusion à un risque de violence quelconque (en dehors des scorpions), mais j’ai dit alors oui. Mais depuis que je suis là, je suis un peu gêné de la présence d’Alfredo (à qui j’aimerais tant tailler la bavette, mais ce n’est pas le cas).

Je suis seul à Sainte Katerine, seul et il y a les loups (et la pleine lune), mais c’est beau et c’est vaste, vaste comme une piscine d’univers...


Il y a aussi celle-ci qui fait penser au départ de Dieu — mais tout me fait penser au départ de Dieu, il va falloir que je me calme, c’est de la paranoïa, je lis dans Clément Rosset, je me reconnais (mais je reconnais aussi les autres).


« Oh, alone in Santa c'est formidable, n'aie crainte, l'heure est tranquille et se joue de tout mauvais pas. »

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« Tous deux, chacun à sa fenêtre, plus proches du voussoiement que du tutoiement, réclame la même chose : qu’on fasse un peu moins de bruits, que la rumeur parasitaire qui brouille le paysage ambiant suspende son vacarme pour qu’on puisse s’entendre sur l’essentiel. Dans les deux cas, une religion païenne de la nature et de vraies questions poétiques : « Où va la musique quand elle s’arrête ? Qu’est-ce que je peux faire ? — Admire la nature ! » Eux aussi font du bruit, mais il y a casseroles et casseroles : ils râlent, ragent et tempêtent, tous les deux sont violents (contre la télé, la communication industrialisée). A la fin, normal, ils se retrouvent un peu aphones et isolés. C’est leur vraie gravité, cette façon de s’abriter sous les valeurs refuges : la littérature, la peinture, la poésie, et pourquoi pas, le cinéma. Naïfs, mais pas niais, ils savent bien qu’en  général la bataille est perdue, même si la guerre continue. Forcément, ça rend profondément mélancolique. »

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