Wednesday, January 02, 2013

La Carence des mots


« Ce creux solaire est l’espace du langage de Roussel, le vide d’où il parle, l’absence par laquelle l’œuvre et la folie communiquent et s’excluent. Et ce vide, je ne l’entends pas par métaphore : il s’agit de la carence des mots qui sont moins nombreux que les choses qu’ils désignent, et doivent à cette économie de vouloir dire qqch. »

Labels:

La Grandeur d’un pays et ma petitesse



La piscine est le centre de la maison...

On peut écrire de manière très libre, je le découvre en lisant Guide, de Dennis Cooper : c’est de l’écriture, ça, et c’est très libre. Je suis fier qu’il ait vu quelques-uns de mes spectacles (et qu’il ait aimé).

1er janvier de rêve.

...mais j’ai mis un peu de temps pour m’en apercevoir. Il a fallu un enfant. Noa. Et une famille donc. Là où il y a enfant, il y a famille. La piscine a été construite en premier. En premier, il y a la montagne. Et le terrain. Puis il y a la piscine. Puis des colonnes. Puis des murs. Puis un toit. On en est là. La maison est complètement circulaire autour de la piscine. Comme une maison patricienne. Emmanuel étudiait encore les plans de ces maisons « patriciennes » à Teotihuacán, qui devaient être si belles. Autour de patios, de portiques, de zones publiques et zones privées, de populations d’esclaves. Omar est immensément riche. A 30 ans, il a voulu arrêter de travailler, il était déjà archi-millionnaire, mais son père lui a dit non. Quand il voyage, il y a quelqu’un qui s’occupe de tout, qui le conduit à droite, à gauche. Emmanuel m’explique qu’il s’agit d’agences de voyages pour riches, au niveau mondial, peu importe le pays où vous allez, quelqu’un vient vous chercher à l’aéroport, vous guide, etc. Je comprends maintenant ce qui m’avait paru étrange  que les millionnaires américains qui se baladaient de château en château dans le besoin et qui s’étaient arrêtés à Saint-Géry avaient tous leur chauffeur. Devait être le même système. Les montagnes sont si belles aujourd’hui, les hirondelles. Comme toujours, mais, le premier jour de l’année, on sent la fin de ce bonheur, on reste face-à-face avec le soleil, avec les montagnes. (Jenny et Noa rentrent demain dans les Hautes-Alpes, neige, viande du boucher.) Coralie et Marion sont allées se balader. On voit la rivière qui serpente le long de la montagne, qu’elles ont décidé de suivre. Hier, on était allé jusqu’à la cascade, mais sans y descendre car il n’y a maintenant plus d’eau (en octobre, il y en avait). La maison est une maison imaginaire, on le voit maintenant qu’elle a des habitants. C’est des trous. Comme les scorpions se mettent dans les trous des pierres, les êtres humains ont de l’espace et de la place dans cette maison naturelle très belle. Très, très belle. Elle est au soleil, elle est faite de trous et d’ombres. L'été. Le midi parfait. Les coqs, les chiens. Vastitude du pays infini. Les palmes. Les nuages aujourd’hui très beaux, les cumulus... Pascale lit ce roman que j’ai enfin lu — et que j’ai adoré — Dans ma chambre, de Guillaume Dustan. Elle le lit jusqu’au bout. 

Labels: