Thursday, January 03, 2013





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Omar m’a aimer


« Mon père dit qu’une œuvre d’art ne veut rien dire tant que quelqu’un ne l’a pas achetée. Ensuite, ça parle de la personne à qui elle appartient... »



« Avec Guide, Dennis Cooper brouille les pistes de la narration où « l'auteur s'invente un double fictif qui, accentuant le brouillage entre la fiction et la réalité, déstabilise un peu plus le lecteur. » Pour l'auteur, ce roman privilégie l'approche cérébrale, intellectuelle et analytique. »



« Même si quelqu’un me disait qu’il était amoureux de moi, ce ne serait pas vrai, parce qu’il y a des zones de ma personnalité que je ne comprends pas, et dont je ne peux pas parler, car sinon je passerais pour un fou. Alors même si quelqu’un tombait pour de bon amoureux de la partie de moi que je suis en mesure de montrer au monde, je ne le croirais pas. »



« J’aime la tendresse, même quand  celle-ci se dilue superficiellement dans la confusion, la peur ou la paranoïa d’un beau mec. Mais pas quand elle est absorbée par l’agressivité. »



« L’amour est étrange, comme je l’ai déjà dit. Peut-être est-ce un peu comme ces fuites de gaz indécelables qui asphyxient à l’aveuglette des familles entières dans leur sommeil. Ça arrive, c’est tout. Il n’y a pas d’élection. Pas de logique discernable. C’est un peu comme la mort. Je veux dire, dans le sens où ses plans de voyage, son but, ses choix et sa signification sont trop complexes pour qu’on les appréhende. Peut-être que quelque part un type anonyme a accompli un rituel magique — du genre de ceux auxquels recourt Luke en secret — et alors qu’il pliait l’univers à sa volonté, le monde entier a été dérangé très légèrement, et une des ondes de choc a filtré et nous a alignés, Luke et moi, ou le nain et Chris, ou Drew et Mason. »

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L'Apparence


« Watteau était comme beaucoup d’artistes français : très solitaire, un peu atrabilaire, très mélancolique. Mais il a fait les peintures les plus heureuses qui soient, en tout cas en apparence. »

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Prière


« Tout s’enfle contre moi, tout m’assaut, tout me tente,
Et le Monde, & la Chair, & l’Ange révolté,
Dont l’onde, dont l’effort, dont le charme inventé,
Et m’abîme, Seigneur, & m’ébranle, & m’enchante.

Quelle nef, quel appui, quelle oreille dormante,
Sans péril, sans tomber, & sans être enchanté,
Me donras-tu ? Ton Temple où vit ta Sainteté,
Ton invincible main, & ta voix si constante ?

Et quoi ! mon Dieu, je sens combattre maintes fois
Encor avec ton Temple, & ta main, & ta voix,
Cet Ange révolté, cette Chair, & ce Monde.

Mais ton Temple pourtant, ta main, ta voix sera
La nef, l’appui, l’oreille, où ce charme perdra,
Où mourra cet effort, où se rompra cette onde. »

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Marie en Inde