Saturday, January 12, 2013

Dernière d'Electre à 21h, 78, rue du Charolais...


Encore une très jolie et très gentille phrase de Marie Plantin à mon propos dans cette critique dithyrambique du travail de Renaud Boutin  : 

« Quant à Yves-Noël Genod, il façonne des espaces / temps performatifs, mouvants et infiniment vivants, ouverts à tous les possibles. » 



Sinon Renaud Boutin lui-même m’écrit (c’est aussi très gentil, je ne voulais pas le mettre là parce que Jean-Pierre Thibaudat est un dieu, alors, ça fait genre... Enfin, ça n’a rien à voir, quoi...) :

« Bonjour,
Je suis un fidèle lecteur du Dispariteur, que j'estime avec les papiers de Thibaudat un des rares lieux de critique théâtral résistant et moderne : merci.
Je vous écris sur les conseils de Guillaume Barbot pour vous inviter à découvrir le travail du collectif au sein duquel je travaille : Le Foyer. Nous avons actuellement une carte blanche au théâtre de l'Opprimé et jouons dimanche 13 en clôture une intégrale des quatre spectacles présentés cette semaine. La semaine prochaine nous nous attaquerons à une création quasi improvisée créée pour l'occasion.
J'ai personnellement mis en scène Electre, d'Euripide — nous jouons donc la dernière dimanche à 21h. Partant d'une traduction sur mesure de Florence Dupont, nous avons essayé de retrouver la radicale étrangeté de la performance... Son aspect dérangeant et musical. Kantor, Müller, Marin nous ont guidés dans cette réécriture.
Je serais très heureux de vous faire découvrir ce travail. 
Bien cordialement, Renaud Boutin »

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Qui m’embrasserait sur la bouche demain sur le passage de la manif ? Attention, faut que ça dure pendant quelques heures... Ça peut prendre l’après-midi, je dirais... C’est politique, mais, pour que ça soit bien fait, c’est comme tout, il faut aussi que ça fasse plaisir... (Les manifestants applaudissent...)



Cache-sexe.

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Définition


« J’aime la danse quand elle est qq et qu’elle va partout. »

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Le Bon côté de la société


« Tout dans la vie a une solution, sauf la mort », dit le maçon. Il dit aussi : « Ecoute, je suis désolé pour la mauvaise parole, mais, moi, j’aime pas enculer les gens. » (« A mi no me gusta chingar la gente. »)
Je suis dans la réalité, intouchable. Il ne peut rien m’arriver, comme dit Marguerite Duras. Chaque heure et chaque seconde. Comptez les jours. La maison du temps va être démolie et reconstruite. Le problème de la réalité, c’est qu’elle exige : pas de distraction. Oh, je suis distrait !
La poussière fédérale.
Je descends lentement dans Mexico.
Al primero senso de la palabra.



Les tempêtes gigantesques.
La mort est mon pays.
La mort et la mort.
Pour la nuit des temps,
le film n’aurait
pas de fin. Pour
la nuit des temps,
j’allais devenir film.
An act of let it go.
Si. La verdad.
La fausse histoire 
aussi n’est pas 
opaque — 
elle est juste fausse. 
La vraie histoire 
aussi est transparente. 
Je pouvais, sur 
mon radeau, 
écrire. Une 
bouteille à la mer. 
Mon histoire de 
solitude.
(Titre : une histoire 
à la mer.) 
Then the sharks 
came.

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Lost (replay)


J’étais bien luné pour la pièce de Gérard Watkins à la Bastille, j’ai trouvé tout bien. Je me disais même que ça valait le coup de revenir du Mexique pour voir ça. Même que j’avais pris la pluie en vélib’ et que, bon, quel temps affreux — c’est ça, l’hiver ? — Enfin, bref, j’ai eu la banane toute la pièce. (J’écris ça au début du spectacle, je démentirai peut-être.) Tout était bien, nom de Dieu ! L’intelligence, l’esprit, la beauté  les acteurs jouaient comme des DIEUX. Tout parle ensemble avec la grâce la plus belle, la plus liquide, la plus simple, la plus raffinée (raffinée sans en avoir l’air) ; ça parle de qqch, mais c’est comme si ça parlait de tout. Alors, voilà, ça s’appelle le « théâtre », mais ça pourrait s’appeler la « musique », la « peinture », n’importe quoi, la « poésie », la « science », le « réel », le « vide », le « plein », l’« esprit », la « grâce », le « bonheur », la « banane », le « sexe » (pour les gens comme moi qui n’en ont pas). Ça parle des anges. Il y a la couleur rouge. C’est frais, nouveau, libre. Ça ne vaudrait même pas le coup d’en parler, tiens... Mais CONSEILLE, quand même ! C’est sur la parole juste, c’est très drôle... (Seul bémol : c’est à Paris.)






« Et vous serez malade tout le temps et tout le temps guéri parce que le monde du serpent pratique le venin et l’antidote. »

« Humilié parmi les vivants. »
« Humilié, mais parmi les vivants. »

« Il y a des chemins qui mènent à des souvenirs empoisonnés... »

« Pourquoi moi ? — Parce que t’es là. »

« Ne sombrez pas, dansez ! »

« Plus prosaïquement, prenez un verbe, penchez vers son contraire. »

« Donnez-moi un livre, qu’il soit bien épais, qu’il sente le renfermé. »

« Qu’est-ce que je vais faire de mon histoire ? — Dans le vase avec les fleurs, noyez-la ! »

« Ah, je pensais que le paradis, c’était après la mort... — Les 2. Avant, après. »

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En vue d’une réconciliation avec Pierre Courcelles


« Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil. »

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La Foi


« Je ne connais pas d'autre grâce que celle d'être né. Un esprit impartial la trouve complète. »

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La Foire aux images


« Supposons un réfractaire de naissance. Très tôt, il va être conscient d'un trucage massif. Sa famille est un montage hasardeux, son pays une fable, l'école une prison de futurs cadavres, l'armée une comédie pénible, la religion, quelle qu'elle soit, un opium de mauvaise qualité. Ce qu'il entend augmente ses doutes, la publicité incessante lui donne la nausée, les massacres organisés achèvent de l'édifier sur le règne d'une stupidité profonde. Plus on lui demande de faire l'homme, plus il a envie de faire le contraire. L'église homosexuelle essaye de l'approcher, mais non, rien à faire, les ensembles, même latéraux, ne sont pas pour lui. S'occuperait-il d'argent ? Non. De politique ? Non plus. De la foire aux images ? Pas davantage, sauf, peut-être, comme moyen de survie au pays des fous et des folles. Il n'est donc pas « humaniste », cet homme ? Comme l'a dit quelqu'un, il n'aura pas la stupidité de se déclarer antihumaniste. Il est donc athée ? Eh non, le rôle est ingrat, et réclame des convictions. Mais alors, Dieu, la foi, la vérité, l'avenir de l'humanité, la science ? La science, pourquoi pas, les mathématiques passant en premier. »

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La fausse histoire


La fausse histoire aussi n’est pas opaque — elle est juste fausse. La vraie histoire aussi est transparente. Je pouvais, sur mon radeau, écrire. Une bouteille à la mer. Mon histoire de solitude. (Titre : Une histoire à la mer.) Then the sharks came.

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Le Psychanalyste


« L’exception confirme la règle et s’y inscrit par là-même. »




« Il parle, il se donne comme celui qui parle sincèrement, mais sincère : ment (...) Il nous dit le vrai, mais vrai : ment. »



« La distinction, le narcissisme de la petite différence. (...) Le petit qqch qu’on pense avoir en plus du copain. Un peu plus longue, un peu plus grosse, un peu plus vigoureuse, je pense que vous voyez de quoi je veux parler. »



« Nous sommes in-cu-ra-ble-ment dans la naïveté et l’innocence de notre aveuglement sur nous-mêmes. »





« Nous psychanalystes, nous ne soignons personne. (...) Il se peut qu’à l’occasion nous fassions notre miel des propos, des fantaisies, des délires et des fictions de qui s’est allongé sur le divan. A bon entendeur, salut ! »



« Essayez. Essayez, essayez toujours, comme disait Guillaume le Taciturne, « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. » Alors essayez. » 




« Les plus mauvaises raisons sont les meilleures. (...) Pourquoi refuser, hein ? quand l’occasion s’en présente, de se faire du bien — et pourquoi le bien ne ferait-il pas du bien et précisément par où ça passe. Et alors, jalousie, rivalité, compétition, hargne, revanche, mais tout est bon ! comme dans le cochon. »



« Comme a dit le divin marquis, tout est dans la nature y compris la contre-nature. »




« Saint Thomas a défini l'amour de la manière suivante :  velle bonum alicui, vouloir du bien à quelqu'un. Une seule objection à cette définition par le docteur angélique : « Une personne qui vous veut du bien », c'est ainsi que se signent les lettres anonymes. Et donc ceux qui veulent du bien à quelqu'un malgré lui, c'est qu'ils ont le désir plus ou moins secret de le passer à la moulinette. D'en faire du pâté de tête. »

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Priez porno



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