Thursday, February 28, 2013

Soleil d’Allemagne



Revu Felix, quel amour, à son retour de Tokyo. Il est plein de Tokyo, mais il est aussi exactement le même. C’est touchant. Felix existe. Il me montre un film, un travelling qu’il a fait à Tokyo au crépuscule (très rapide : 20 mn), dans un train. Il dit : « J’ai pleuré de beau. » Il me montre des photos de sa nouvelle copine, très belle, une cascadeuse suédoise. Il me dit qu’il veut participer au film. D’ailleurs, il m’a ramené une revue porno de Tokyo, touchante attention. Il dit, en fouillant dans son sac fourre-tout : « Elle est un peu destruite, mais ça rajoute au charme... » Il a encore joué un soldat nazi dans un film français. Evidemment, il est le réalisme même. Léni Riefenstahl, Luchino Visconti. A Tokyo, il me dit, ça a été un tourbillon, tout le monde l’abordait dans la rue pour le prendre en photo, pour lui montrer des trucs. Il a même participé à un show télévisé (il me donnera le lien, ça sortira dans un mois). Le Japon, c’était après l’Inde où il avait joué dans plusieurs Goethe Instituts. C’était très fort, l’Inde, mais il préfère Tokyo. Il me dit que c’est pas cher du tout, les billets, étonnamment, surtout en cette période, et qu’il en a déjà repris pour y retourner. Ça me fait envie. Ça ne m’avait jamais fait envie, Tokyo, mais c’est vrai que, quand j’ai vu, sur Fesse-bouc, qu’il y était, Tokyo + Felix, j’ai trouvé ça sexy. Il me dit que j’en serais fou.

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Nouvelles images




Œuvres : Nan Goldin. Au théâtre de Gennevilliers.

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Nicolas Moulin à la Galerie Valentin. Une de ses meilleures œuvres. D’une très grande beauté. C’est une ville qu’il a créée. Tout en béton pur. Pas âme qui vive. Il l’a travaillée en 3D, avec un logiciel d’architecte, si j’ai bien compris, et il l’a ensuite « patinée » pour donner cet aspect dessin, sépia. Une ville de science-fiction d’un temp passé. (Jusqu’au 30 mars.)

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Essai de Mexique à Paris






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elle est + âgée que moi (de 4 ans), mais sa peau est celle d’une jeune fille (pour ne pas dire une jeune vierge), fée des neiges dans le pull de ski rouge de son père. 



« « Faire l’amour » , « to make love » : non, l’amour se fait tout seul. » (De mémoire.) 



J’ai rencontré un beau gosse

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j'ris pas


Œuvre : Claude Lévêque. Dans les vitrines de l'ancienne librairie La Hune, boulevard Saint-Germain.

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Que ça ( ou Se jeter dans la gueule du loup)



J’ai l’impression que Marcela Iacub va en dire plus que Christine Angot. Quand le papier est paru dans « Libé » que j’avais acheté pour le train quand je suis allé voir les petits tigres avec Audrey, j’ai immédiatement pensé : Christine Angot va pas être contente ! Du tout ! Tout d’un coup, v’là la rivale ! Ça n’a pas loupé. Titre de l’article d’Angot dans « Le Monde » : « Non, non, non, et non ». Ça lui a pas plu du tout. Elle est furieuse. Du coup, elle avoue tout : elle est une moraliste, elle fait une psychanalyse et le réel est plein de sens que son travail d’écriture est de rendre visible, lisible — et la psychanalyse « sauve des gens » ! Tout ça se saurait... Et donc ce n’était que ça, Christine Angot ? Mais, bien sûr, ce n’est que ça.

Il s’est passé une chose terrible. Marlène me la raconte en me disant : « Bon, toi, ça va te faire rire... » Ça ne me fait pas rire, mais ça me plaît, cette histoire, c’est vrai. Sa sœur va ouvrir un parc animalier dans les Pyrénées en avril et il est tombé tellement de neige tout d’un coup — 3 mètres de neige tout d’un coup — qu’elle a permis aux chevreuils d’atteindre le niveau des clôtures, mais pour se retrouver dans l’enclos des loups. « Il n’y a pas plus con qu’un chevreuil », dit Marlène. Ça a été le carnage, la boucherie. La sœur de Marlène (et son mari) n’ont rien pu faire que regarder ça. Ils n’ont pas pu entrer dans l’enclos des loups qui étaient dans un état, comment dire, inabordable. Pourtant ils avaient mangé, mais ça a été comme Noël, sans doute. Du sang partout sur la neige, des loups avec des têtes de chevreuil dans la gueule, des loups maintenant obèses, bouffis comme s’il leur poussait une cinquième patte à partir du ventre comme dans l’histoire des 3 petits cochons. Maintenant, la sœur de Marlène et son mari ont peur qu’il reneige encore et que cela permette aux loups de s’échapper. Les clôtures sont censées être électrifiées, mais elles ne l’étaient pas parce que le parc n’ouvre qu’en avril. Enfin... C’est à Luchon où se tient le festival de la Télé. C’est ce qui amuse Marlène. Elle imagine toutes les vedettes du petit écran se faire déchiquetées par les loups soudain sortis de leur enclos. Puis on parle de The Voice, Angèle est là aussi, qu’elles adorent. « Il faut que tu réussisses à voir ça ! », me disent-elles. Et aussi Russell Crowe dans Les Misérables.




Je pleurai.

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Le Presbytère n'a rien perdu de son charme...



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Qui servir ?


Mon état d’esprit, je le recopie dans Peter Handke : « et auparavant ces petites durées très belles où je fus tout-au-dehors, dans le vide, près de la gare fermée, sans trains, l’être-au-dehors comme être-là, et maintenant au matin, m’éveillant, cette pensée : durable — à la hauteur — je le serais si seulement je savais qui servir. Mais qui ? Le vide ? Et revint alors cette question qui vous empêche d’avancer : Que dois-je faire ? » Voilà. Le rendez-vous du dentiste avait duré plus longtemp que prévu, alors j’avais loupé mon cours de danse et, vers 11h, sans rien dans le ventre, je trainais parmi les librairies de Saint-Germain-des-Prés. La Hune, L’Ecume des pages. J’achetai 3 livres, finalement, après en avoir tant lus qui ne m’inspiraient pas, qui me déprimaient (ou qui n’arrangeaient rien) parce que : tous ces livres (sur les étals) que j’étais incapable de lire ! Lire pour moi n’est qu’une chose : lire des poèmes. C’est pour ça qu’en général, je suis incapable de partir dans des histoires, des histoires humaines. Rajoutez la psychanalyse là-dedans et c’est foutu. Je baille d’ennui. Il n’y a rien de moins poétique — et par là même de moins littéraire —, pour moi, que la psychanalyse dans les romans. Peut-être, au début — et encore.. l’essai de Pierre Jean Jouve est le seul de ses livres raté (Vagadu). En fait, je pourrais lire les romans comme des poèmes si j’en avais la force. Mais je ne l’ai pas. Je suis, en général, ébloui par la première page, l’incipit, comme par un merveilleux poème en prose, mais, dès la deuxième page, je comprends que tout ceci va avoir une suite. Malheureusement. Et qu’il va falloir suivre. Ce dont je suis incapable. Perdre mon temps à ce point au point de lire les histoires des autres ! Je suis positivement étonné que tout ça se vende. Comment est-ce possible ? Qui ça peut-il bien intéresser ? Faut-il n’avoir rien à faire ! Qu’est-ce que je disais ? Donc j’achetais finalement 3 livres : les Sonnets, de William Shakespeare, en bilingue, dans une nouvelle traduction de Jacques Darras qui m’a semblé très belle. Le poème 59 m’a sauté à la gorge : 
« Si le nouveau n’est pas, si cela qui existe
Fut la même chose qu’avant, pourquoi nos têtes font-elles,
Elles qui cherchent l’invention, une seconde fois l’erreur
De porter même enfant que l’enfant précédent ? 
Ô je voudrais fouiller au passé des archives 
Avec tes yeux d’il y a cinq cents cycles solaires 
pour exhumer tes yeux dans quelque livre antique, 
Aux aubes où l’on confia l’esprit à l’écriture,
Et découvrir ce que le vieux monde disait
De cette merveille d’alliage, ton architecture ;
Nous sommes-nous amendés, valaient-ils mieux que nous,
Ou les cycles ramènent-ils des produits identiques ? » Et la fin, en anglais, est quand même mieux : 
« O sure I am, the wits of former days
To subjects worse have given admiring praise. » 
En quatrième de couverture il est écrit : « une symphonie baroque, échevelée, d’une audace contemporaine et d’une splendeur inépuisable. » 

Puis j’ai acheté, de Goethe, 2 textes sur les nuages.

Puis j’ai acheté, de Peter Handke dont je n’arrive pas (plus) à lire les romans (voir plus haut), un journal qui m’a semblé éblouissant (et bien meilleur que ses romans) des années 87-90. Ce n’est pas vraiment un journal, d’ailleurs, bien mieux — et bien mieux qu’un blog — : des carnets. Et ça s’appelle Hier en chemin



Je n’avais pas fait attention au titre.

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Jhon (prononcer John) Fou









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Le beau gosse



Il est beaucoup plus beau qu’en photo. C’est ça, l’histoire. D’après ses photos sur Fesse-bouc, je pensais qu’il était petit et moche. Nous avions r-v à la Ménagerie de verre, j’étais un peu en retard (un peu énervé), je cherchais un gnome, je remuai toute la Ménagerie. En plus, il a un nom (sur Fesse-bouc) qui n’est pas son nom, personne ne savait. J’ai dû passer plusieurs fois devant lui sans oser poser un regard sur lui, sans oser même me rendre visible... En fait, il est grand et beau. La taille mannequin. 1m95. 

A raté l’audition chez Christian Rizzo, mais je l’aiderais bien à réussir la mienne (si j’en avais).

Il a l’air de me trouver sympathique. Il a rien à foutre, il traîne. Il est assez paumé. Je vais l’aider à trouver un sens à sa vie, moi.. Vous allez voir. 

Il vole. Il vole des fringues de marque, il vole la nourriture. Il consomme. Il sait que ça ne va pas pouvoir durer. Il se dit : « Tu crois que tu es au-dessus, que tu voles, mais, en fait, tu cours après la société de consommation. Qu’est-ce que tu as besoin de toutes ces fringues ? C’est un cancer de stress. Réduis ton activité à la nourriture... » Il m’explique comment il négocie quand il est pris. Je lui dis que ce qu’il me raconte ne me semble pas différent que ce qu’il se passe dans le monde des affaires, le jeu, être plus malin que le voisin. Je pense qu’il pourrait faire un homme d’affaire. 

Que faire avec quelqu’un qu’on rencontre et qu’on aime ?



« un opéra de chambre à coucher désertée »

« Comment faire le silence ? car il demande à être fêté »

« Il émane de quelqu’un de la solitude ? Autant dire : de la pureté »

« Âme, l’espace de la réponse »

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