Tuesday, March 05, 2013


« Les animaux sont conscients, ils ont des émotions. »

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Trop près

Paysage fautif


Je n’ai plus de force, aujourd’hui. Faire du bien. J’écoute Christian de Portzamparc à la radio. Je n’ai pas d’énormes moyens pour faire du bien. Je n’ai pas les moyens de l’architecte, je n’ai pas les moyens de l’écrivain. Privé de mon moyen, en trouver un autre ?
Quel est votre style ? Résumez votre style. Il n’y arrive pas. C’est toujours très réducteur. Et, moi aussi, il va me falloir, stratégiquement, définir pourquoi, aux yeux du monde, mon style manquerait. Samuel Achache a dit : « le geste ». « C’est un geste, ce que tu fais. » Tout ce qu’on a dit de moi m’a plu. Alors, partons sur le geste. Expliquer pourquoi j’avais une méthode et que, sans moi, il n’y a plus cette méthode en démonstration — mais a été. 






« Certaines choses peuvent se dire avec des mots, d’autres avec des gestes, mais il y a aussi des moments où l’on reste sans voix, complètement perdu et désorienté, on ne sait plus que faire, à ce moment-là commence la danse. »

Art de vivre




Expo de Théo Mercier au Lieu Unique.

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Théo



Je suis au lit, je me suis recouché, encore un lundi au soleil. Je lis « Le Monde d’Hermès » que mon ami Stéphane Wargnier me fait envoyer. « Qu’est-ce que l’art de vivre, sinon celui de donner à chaque moment la chance d’être le bon ? Le temp est une matière que les artisans du bonheur savent transformer en présent, cadeau à vivre sans attendre. Jacques-Henry Lartigue était le maître de cette science, que les Grecs nommaient kairos. « Il faut trouver chaque jour matière à être ravi », disait-il à la fin de sa vie », écrit-il pour introduire des images très connues, mais toujours aussi sidérantes de Jacques-Henry Lartigue. Oui, on sent que c’est possible, aujourd’hui, après ce très long hiver. Tout le monde est au courant de la beauté et de la bonté. Et de l’enthousiasme et de l’instant. Ça se voit. « Soleil, je te viens voir pour la première fois. »
Je pense tellement fort à l’expo de Théo Mercier, à Nantes, tellement belle ! Tellement sublime ! C’est impressionnant parce que les peintres figuratifs que j’admire en ce moment, Thomas Lévy-Lasne (qui était aussi de passage à Nantes), etc., je les admire à cause de la beauté invraisemblable de ce qu’ils présentent, mais, aussi, il y a vraiment un travail, un travail que l’on peut admirer, la virtuosité. Ici, chez Théo Mercier, à Nantes, la virtuosité se présente pure et sans travail. Il s’agit, presque dans toute l’expo, d’assemblages (d’objets souvent kitsch). Bien sûr, il n’y a pas le bien-être lié à la peinture, ce qui fait qu’on aime la peinture (à cause de ce bien-être comme « de l’âme » qu’elle procure), chez Théo Mercier, la beauté est si énorme et comme instantanée qu’elle rappelle — même si elle diffuse énormément — la vitesse d’un photographe (comme Jacques-Henry Lartigue). Oui, c’est possible que Théo Mercier travaille sur le bonheur — en artisan. C’est même probable.  Quel est son secret ? quelle est son astuce ? Le secret même, l’astuce même. Etre en vie. Peut-être.






« Il y a la version Rimbaud, « Je est un autre », ou celle de Flaubert, « Madame Bovary, c’est moi ! » (...) Théo Mercier pourrait, lui, s’exclamer : « Je suis tout, tout le temp et n’importe où. »

« Celui qui a su s’adapter, la créature hybride. »

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Essai de Mexique à Paris (2)