Wednesday, March 20, 2013

Mythomanie



Je me demandais comme j’allais bien pouvoir parler de ça.. Tricky.. C’était très étrange. J’avais demandé une invitation sur Facebook pour un spectacle à la Ménagerie et José Alfarroba (le directeur du théâtre de Vanves) m’avait répondu de prendre sa place. Hors, on me racontait maintenant la même histoire. La jeune femme qui dînait en face de moi était allé voir Nick Cave avec les places de Mick Jagger. Il avait fallu donner un code, le code était bon, mais les gens avaient quand même appelé pour vérifier. Le concert avait été sublime. Plus tard — en fait, la veille de la Saint-Valentin — cette jeune femme et son amie qui connaissait Mick Jagger avait passé la soirée avec lui rue de Babylone. Mick Jagger occupe, quand il est à Paris, une partie de l’ancien hôtel particulier d’Yves Saint Laurent. La jeune femme et son amie avait été conduites là par le taxi de Mick Jagger, prépayé (là aussi, un code). Elles avaient pris de la coke dans le taxi (déjà dans le taxi). Elle avaient bu. Mick Jagger avait été un tel gentleman, ç’avait été une soirée merveilleuse où la jeune femme demandait parfois à son amie de la pincer. Elles avaient couché avec Mick Jagger. Mick Jagger n’avait pas pris de coke et seulement peut-être une coupe et demie de champagne. La nourriture avait été préparée par Nestor. Mick Jagger avait été such a gentleman. Petit sexe, mais une langue, une langue... « — Ah, oui ! bien sûr, une langue ». Je regardais la jeune femme en tentant de me figurer ce qui lui était arrivé, sans y parvenir. C’était étrange, penser l’inimaginable. Je regardais son visage et cela aurait pu être sans fin. « Cette femme a couché avec Mick Jagger. » Je tentais de lui soutirer un détail qui aurait « sonné vrai », mais, rien, non, ne « sonnait ». Pourtant, tout était vrai. Mick Jagger lui avait parlé d’Elvis, puisqu’elle était folle d’Elvis (Presley). Elle aurait voulu enregistrer.

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Comme un roman


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Valérie Maes
J'avais cherché une invite comme ça à l'époque pour ton spectacle à la Ménagerie.. je me suis pointée, tu étais dehors (très beau dans ton costume), mais je n'ai pas pu entrer, je suis repartie et j'ai marché assez déprimée parce que j'avais toujours suivi ton travail. Je suis revenue le lendemain tu m'as prise pour quelqu'un d'autre et tu m'as dit ma chérie je suis tellement content que tu sois là et tu m'as fait entrer.. elle est belle la vie, non ?






Elle est belle, ton histoire ! (Pour moi inventée, en effet, je ne me souviens jamais de rien, on pourrait m'inventer ma vie comme un roman !)

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« I’m not going to be the person I expected to be anymore » (nuit du printemp)



Nous étions de nouveau les enfants de Dieu. Pamela nous avait diffusé dans le creux de l’oreille quelques phrases bienfaisantes — du genre : « Il ne peut pas y avoir de séparation entre la forme et le sans forme » ou : « Tu n’as pas besoin de t’occuper de moi, dit la vie, tout ira bien ». Comme souvent, le chat était rentré dans l’immense salon — au moment peut-être où Pamela disait : « It’s made of silence » et il avait visité avec une grande expectative — ou sagesse — toute cette congrégation ; c’était comme s’il traversait un nouveau paysage d’êtres humains rassemblés immobiles ; il mimait, à sa manière, le tigre dans la forêt de bambou dont avait parlé Pamela. Puis il s’était installé près de Laurent qui n’avait pas, dès lors, cessé de le caresser. J’avais envié le chat. C’est vrai, je m’étais dit, depuis combien de temp ne m’a-t-on pas caressé ? j’aimerais être le chat, quelle chance, le chat, et il va se faire peloter comme ça jusqu’à ce qu’il en ait marre... Je l’avais dit à Laurent après le satsang et Laurent m’avait dit que ça lui avait fait du bien à lui aussi de le caresser, le chat, et, comme il revenait du Japon, il m’avait dit qu’il y avait là-bas des « bars à chats » où tu entrais et où on te donnait un chat à caresser. « Voici une raison de plus d’aller au Japon », je lui avais dit. Puis on était parti à pied dans les ruelles du vieux Paris riche pour manger une soupe dans un japonais de la rue Sainte-Anne. On avait pris la rue d’Aboukir pour rentrer. Gérard  à qui je racontais que j’avais failli ne pas venir au satsang à cause des 10 euros de participation m’avait dit que je pouvais demander une ristourne et m’avait invité au restaurant pour compenser et Gérard qui est chanteur avait chanté d’une si belle voix A  bicyclette quand nous roulions tous les trois avec Ingrid et aussi Les Copains d’abord. On s’était séparé près du café Moustache qui était le premier bar gay de la capitale, à la hauteur de la gare de l’Est, je l’ignorais, Gérard et Ingrid partaient vers le canal, je remontais vers mes Bouffes... Moustache (ou Big Moustache) était aussi le nom du héros du jour (Edwy Plenel) qui avait fait tomber Jérôme Cahuzac avec tant d'obstination et créé même une certaine répugnance parmi les autres journalistes plus respectueux du pouvoir. Je le retrouvais au « Grand Journal » que j'avais regardé plus tard dans la nuit.

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La Force de mon inertie


« Je voudrais qu'on accepte cette légèreté, mais qu'on ne la prenne pas à la légère. »

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Aaron


Salut Yves-Noël, comment tu vas ? Tu es encore dans la villa pour préparer les prochains spectacles ? Si tu as des nouvelles ou dates précises, dis-moi. Je serais très intéressé de voir la suite de ton travail ! Pour l'instant, je suis à Berlin chez ma tante (maître en scène et prof sur la technique du mouvement de corp)  à qui je voudrais bien présenter ton travail également. Bien à toi !! Aaron






Pas de travail, mon cher Aaron, mais c'est gentil ce que tu me dis... Tu parles de la villa du Mexique, non ? I wish I was there ! Here some videos for your aunt : 



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