Sunday, June 30, 2013

Melvin




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Sophie Thibault
Salut Yves-Noël, je reviens du festival de danse de Bazouges-la-Pérouse :-) et notamment de ton entretien avec la châtelaine, bravo c'était fascinant , poétique, drôle, je tiens à te remercier.
Je ne sais pas si tu rappelleras de moi : je suis Sophie, j’habitais à Nantes il y a une dizaine d’années et, à l’époque, j’étais la petite amie de Fred du Lu. Je me rappelle bien de toi, de ta pertinence et de ta grande classe,
Je t’embrasse,
Sophie

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Tout est message


« Pour le vivant, la forme, c’est l’information. C’est le message. C’est qqch qui est reçu, qui est enrichi, complexifié et renvoyé. » 


« …économie d’échanges au rythme d’une musique naturelle que chacun peut entendre, le cri d’un oiseau, la stridulation d’un orthoptère, le vent dans un feuillage qui porte l’information d’un prédateur ou d’un ami… tout est message. »

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Entre quoi et quoi ?



« Alors Spinoza fait pas du tout de l’appel à l’armée du salut, « faut sauver tout le monde », non, il veut nous dire qqqch d’autre. Il veut nous dire : voilà, voilà, vous comprenez, c’est très compliqué parce que finalement votre existence c’est affaire de proportions. Qu’est ce que ça veut dire affaire de proportions ? Ben, d’accord : Vous avez des parties extensives qui vous composent. Et, tant que vous existez, pas du tout question d’y renoncer. Il est complètement... Qu’est ce que ce serait ? renoncer aux parties extensives qui vous composent. C’est-à-dire renoncer à toutes les combinaisons de l’existence. Comme ça, se retirer des oppositions vécues. Je me retire des oppositions vécues. Ah, bon, eh ben, je ne mange plus que de l’herbe, j’habite une grotte, etc. C’est, en gros, ce que l’on a toujours appelé, l’ascétisme. Spinoza, ça ne l’intéresse pas du tout. Ça lui paraît même une solution très, très louche. Très, très louche. Il va jusqu’à penser que l’ascète est profondément méchant. Et que l’ascète poursuit une haine inexpiable, une haine inexpiable contre le monde, contre la nature, etc. Donc, ce n’est pas du tout ce que veut nous dire Spinoza. Il nous dit : faites attention. Dans votre existence, eh ben, il y a certaines proportions relatives. »

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Ma chambre

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La Fille


Dimanche. J’ai faim. J’ai faim, j’ai très faim avec ce régime insensé… Dès que je sors de Paris, personne ne sait plus me nourrir. La France, l’Italie disparaissent presque entièrement dans ce régime insensé (imposé par la reine d’Alice). Laitages, blés, vins, tout le terroir disparaît, tomate, pomme de terre, aubergine… fruits de mer… orange, pamplemousse… viandes… (sauf l’agneau, le gibier, la volaille). Je reste dans mon lit, dans ma chambre pastel, dans mes draps de luxe, avec ma wifi et j’attends qu’on m’apporte mon petit-déjeuner au lit, un petit-déjeuner virtuel, ce n’est pas vraiment un hôtel, ici, c’est un château (chambres d’hôtes), adresse de charme… et, surtout, c’est le festival… Dans cette chambre, je rêve, je lis et je rêve. Je rêve, par ex, aux occupations d’autres chambres (de luxe) dans ma vie, toujours la même, avec ces mêmes lits de luxe, ces mêmes draps d’hôtel (de luxe) (toujours neufs), ces mêmes lits à baldaquins, ces mêmes bruits de tuyaux quand les baignoires s’agitent, ces lumières, ces vitrées, ces cristaux, ce dehors permanent qui entre, cette monotonie insensée du luxe dans lequel je ne suis pas né. Je pense à ces solitudes et à ces amours d’une égale façon. Surtout à cette fille que j’emmenais dans ces chambres…  

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CHC








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Nuit sauvage



— Eu du mal à ne pas penser (immédiatement) à toi en lisant ça (de Constantin Cavafy) :

« L'Épiphanie
Dans l'air lourd du port (dont la décadence réelle rappelle celle qui déjà était la sienne il y a un siècle, et il y a dix siècles), rien ne bouge à peine, sauf, par moment, la mèche un peu trop voluptueuse d'un garçon attablé devant deux cafés noirs. Il semble attendre quelque chose de cet air distant, sans hâte, des jeunes de vingt-trois ou vingt-quatre ans. Sa peau est trop douce pour ne pas apprécier seules les caresses les plus infâmes.
Dans l'air lourd du port, deux cafés tiédissent sans raison apparente sur la table branlante. Le poète seul se souvient quelle épiphanie s'est produite à un certain moment, dans la ville qui connut et ne connut jamais les délires de Julien l'Apostat (ce dernier, est-il écrit ailleurs, n'a pas compris), lorsque des yeux de vingt-quatre étés ont subitement brillé de désir. »


Thibault Lac
C'est superbe ! Le ciel s'éveille, je m'endors. Je t'embrasse !




— En fait, c’est surtout cette phrase : « Sa peau est trop douce pour ne pas apprécier seules les caresses les plus infâmes ».  J’ai vérifié ensuite dans le reste du poème que c’était bien toi — ou l’une de tes incarnations… (Tu me pardonneras…) Je suis dans une chambre aux murs pastels comme ta peau (dans un château à 15 km à vol d'oiseau du Mont-Saint-Michel). La chambre s'appelle : chambre de Diane. Chateaubriand, Victor Hugo, Balzac et Musset sont passés... Il y a un festival qui s'appelle : Extension sauvage — d'après une phrase de Tatsumi Hijikata : « Mon corps est une extension sauvage de la nature »… Ça, pour ta nuit inversée...

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