Friday, August 02, 2013

« Mais qu’est-ce qu’une religion sinon une vaste rumeur persistante… »


« L’histoire que je voudrais esquisser — la question que je voudrais construire… » Voilà comment commencer un spectacle, un de plus, celui des Bouffes du Nord — à chaque fois penser que ce spectacle est le dernier — ou le premier ; d’ailleurs ne pourrais-je pas changer Le Dispariteur en Distributeur de richesses ? Nous sommes une petite équipe pour bâtir un spectacle début septembre en quelques heures. Un moment que j’ai aimé : quand j’ai présenté Boris à Philippe à la terrasse de La Rotonde, le café du carrefour des Bouffes du Nord (emplacement stratégique pour voir passer le quartier des mille et une merveilles, surtout en été caniculaire). Boris, Philippe et moi, nous nous sommes mis à échanger comme si nous avions un an devant nous. C’est dans cet esprit (de plans sur la comète) que je voudrais travailler et, paradoxalement, il nous faudra aussi faire confiance à nos intuitions immédiatement validées (car nous n’aurons pas le temps d’en essayer d’autres). Pourrons-nous mélanger ces 2 vitesses invraisemblables surtout dans leur assemblage ? L’avenir nous le dira. Pasolini : « La luce è sempre uguale ad altra luce. / Poi variò : da luce diventò incerta alba, / […] e la speranza ebbe nuova luce. » « La lumière est toujours égale à une autre lumière. / Puis elle se modifia : de lumière elle devint aube incertaine, / […] et l’espoir eut une nouvelle lumière. » Le projet, je reprends les mots de Philippe, c’est « une forme d’installation où les présences sont à projeter pour les spectateurs » ; « que ce soit L’Espace vide de Peter Brook qui tende la main au spectateur » ; « une vie qu’on n’a plus qu’à projeter soi-même comme spectateur ». Un effet de miroir donc, de caverne de Platon, de récit du monde à l’essentiel, de croyance. L’art est religieux, fait remarquer avec justesse Wim Delvoye (encore un Belge !) parce que le public y voit « des choses qui ne sont pas là, comme dans toutes les religions » ; « On a une nouvelle religion : les gens croient dans l’art » ; « C’est une chose totalement imaginées par les gens ». C’est ce que nous voulons appuyer, démontrer (Wim Delvoye, immense artiste, dit qu’il « aime être actif dans l’art », mais qu’il est « agnostique ».) Il sera donc question de spectres, de fantômes, d’immatérialité, de transparence et de toutes ces rêveries qui rendent la vie poétique. Puissions-nous rendre cela réel (par un effet alchimique), cela s’appellerait l’amour. Que le vide soit, comme en astrophysique, non pas vide, mais plein, non pas néant, mais jardin fleuri. Voilà pourquoi je suis dans mes petits souliers avec ce projet dans ce théâtre : parce que Peter Brook y arrive très bien ! Que rajouter ? J’ai vu (avec Boris) la dernière d’Une flûte enchantée, le spectacle qu’il a imaginé à partir de La Flûte enchantée de Mozart. J’ai vu chez Peter Brook ce que je voulais faire aux Bouffes : que les gens travaillent ensemble (jouent ensemble, vivent ensemble, respirent ensemble, etc.) C’est la seule et unique qualité d’un spectacle, il n’y en a pas d’autres. «  Réjouissons-nous de l’amour / Nous ne vivons que par l’amour ». L’équipe de septembre est constituée. Elle est incomplète, mais si — comme je le crois — elle montre sa force, ceux qui viendront ensuite ne seront que des lucioles, des spectres, des invités (peut-être très nombreux), des « âmes »… presque le public lui-même. Peter Brook réussit à rendre la foule heureuse. A la fin du spectacle, elle se lève et envahit le plateau (il n’y a pas de séparation), reste là comme dans une « lumière ». « Dans ces murs on ne connaît pas la vengeance » ; « Nul traître ne peut se cacher et on pardonne à l’ennemi » ; « Celui qui n’est pas réjoui par cet enseignement / ne mériterait pas le nom d’homme » (cet enseignement étant celui de la franc-maçonnerie dans la pièce de Mozart, mais peu importe). Ce que je retiens aussi de Peter Brook, c’est la facilité (rapidité) avec laquelle l’espace change (et pourtant une unité). Et aussi : la simplicité des moyens et la splendeur de ce qui est dit. Je voudrais d’ailleurs utiliser les machines à surtitrer (qui projettent sur les murs de chaque côté du cadre de scène). Qq’un m’a dit qu’il faut les réserver auprès de Daniel (Philippe... ?) Cela permettra de projeter les traductions de ce que chantent Jeanne et Bertrand et aussi d’autres choses. Comme cette phrase : « Je tiens simplement à ce que tu regardes autour de toi et prennes conscience de la tragédie. Et quelle est-elle, la tragédie ? La tragédie, c’est qu’il n’existe plus d’êtres humains ; on ne voit plus que de singuliers engins qui se lancent les uns contre les autres. » Enfin. Etc. Fin août, je vais sans doute passer en Belgique pour préparer avec Benoît, Boris, Simon (si tu y es) et peut-être auditionner car il semblerait que Boris ait tout un tas de copines belles comme le jour (ou la nuit). C’est de toute façon déjà une production franco-belge… A Paris, on pourrait se voir avec Jeanne et Bertrand (si possible), choisir les matériaux chantés et — très important — les robes pour Jeanne (celle que tu avais en juin est parfaite, mais je voudrais en voir d’autres aussi…) Essayez, Bertrand et Jeanne (et Louis) de vous souvenir de se que vous avez fait en juin (pour le refaire). Avec ce mail, nous sommes tous en contact (prière de faire suivre à Jeanne et à Bertrand que, je ne sais pas pourquoi — il y a quelques personnes comme ça —, je n’arrive pas à joindre par mail (mais par Facebook, oui). Faites-moi suivre les mails que vous échangez entre vous. Bertrand, redis (à Benoît) ce que tu m’as dit qu’il pouvait préparer (des boucles de quelles musiques ?) Boris, est-ce que tu pourrais m’aider à trouver une armure ? Je rêve depuis bien longtemps de belles armures, mais c’est très dur à trouver… (pour Simon ou pour Bertrand). Etc., etc. J’espère que vos vacances vous laisseront le temps de rêver ce travail… (et à moi aussi...) Là, je suis très excité. Je vous embrasse. Que « l’imagination — ce travail producteur d’images pour la pensée — nous éclaire par la façon dont l’Autrefois y rencontre notre Maintenant pour libérer des constellations riches d’Avenir » (Livre lu dans le train : Survivance des lucioles, de Georges Didi-Huberman.)



Boris Dambly, scénographe (Belgique) ; Bertrand Dazin, contre-ténor (France) ; Simon Espalieu, acteur (Belgique) ; Philippe Gladieux, éclairagiste (France) ; Louis Laurain, trompétiste (France) ; Jeanne Monteilhet, soprano (France) ; Benoît Pelé, ingénieur du son (Belgique) et moi-même.



Nous n’avons que 6 jours, mais ces 6 jours sont pourtant mités par des problèmes de planning, résumés ainsi :
Du 2 au 5, Peter Brook prend la salle le soir (libérer à 17h45) (le 6 et 7 nous l’avons jusqu’à 22h).
Louis n’arrive que le 3 à 14h.
Bertrand ne peut que les matins (jusqu’à 13h) sauf le 6 toute la journée et le 7 jusqu’à 17h.
Philippe peut quand il peut (sans doute uniquement les matins).
A cela s’ajoute la première rentrée scolaire d’un enfant (je ne sais plus quel jour, demande faite par Jeanne et par Philippe).
Les avant-premières devraient donc avoir lieu le 6 à 20h30 et le 7 à 15h30.
Les matins commencent à 9h.



Allez, une petite dernière spécialement pour Philippe :
« Comme il y a une littérature mineure — ainsi que l’ont bien montré Gilles Deleuze et Felix Guattari à propos de Kafka —, il y aurait une lumière mineure possédant les mêmes caractéristiques philosophiques : « un fort coefficient de déterritorialisation » ; «  tout y est politique » ; « tout prend une valeur collective », en sorte que tout y parle du peuple et des « conditions révolutionnaires » immanentes à sa marginalisation même. »

YNG

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Cavafy



« Tous deux ont la conviction que l’écriture constitue un rempart contre le passage du temps. Avec Cavafy, on fait trop souvent la distinction entre ses poèmes historiques et ses poèmes d’amour, ses poèmes dits érotiques. Mais pour moi cette distinction est artificielle : il n’y a vraiment qu’un seul thème chez Cavafy, c’est celui du temps. […] Lorsque Cavafy évoque le souvenir d’un jeune et beau garçon sur la plage d’Alexandrie, trente ans plus tôt, il s’agit pour lui de préserver cette beauté, de saisir ce moment fugitif par la poésie. […] Autant le style de Proust est riche, autant la poésie de Cavafy est lapidaire et dépouillée. Cavafy me semble avoir une approche quasi archéologique de l’écriture : plus les choses sont ramassées, plus elles ont de chance de survivre… L’inverse vaut chez Proust, qui, lui, cherche à être le plus exhaustif possible, à laisser une trace par la description détaillée. »

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Je suis et je ne suis pas à Avignon

Il est très facile de vivre à Avignon. J’invente Avignon. Tout le monde est là. Nulle part ailleurs. Ce qui fait qu’on rencontre les gens comme dans un salon. J’aurais voulu ouvrir ce salon derrière son décor.  J’aurais voulu ouvrir la muraille. C’est un projet inabouti, mais in progress. Il y a 3 ans, j’avais réussi à mélanger les publics du in et du off. Mais, là, c’est plus dur, il s’agit de traverser jusqu’aux plus pauvres, jusqu’aux plus riches. Alors ces frontières sont très étanches, ces 2 frontières sont les plus étanches. Et pourtant, c’est le même monde. C’est le même monde. J’écris « mort » à la place de « monde ». Je répète la phrase pour dire « mort » à la place de « monde » (Je le vois sur le carnet que je relis, ce lapsus calami.)



J’ouvre les boîtes de nuit

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Elle ne ment pas



«  Il y a en elle de la solitude, de l’ego, des doutes, l’envie de plaire, de séduire et de fasciner qui transparaissent, mais elle sait qu’être admirée ne signifie pas être comprise. Et elle ne ment pas quand elle affirme : « Mon plus bel ennemi, c’est moi ». »

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Se coucher de bonne heure



Longtemps le fait que l’on me raconte des spectacles remarquables me suffisait pour être heureux, mais, cette année, je n’ai entendu du bien que d’un seul, Germinal, d’Antoine Defoort et Halory Goerger. Quel désert ! et où est passé l’enthousiasme ? Le trop plein est l’équivalent du désert. Quand une chose est belle, elle pourrait aussi n’avoir pas été, elle pourrait au moment même n’être pas. Elle est alors qu’elle devrait ne pas. Ex : le Pont du Gard. Que le Pont du Gard soit est l’exemple de la beauté, de l’apparition ! Ainsi raconter un spectacle, dans l’enthousiasme, suffit. 

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Les Cadres



Le drame de toute imagination de ce qui est lointain…

Que font les ânes aujourd’hui et cette nuit ? Avec le peu de mots possible que j’ai aujourd’hui — et d’ailleurs ça se tarit déjà… ce texte…

Dans le grand paysage intact et chaud et riche et plein et premier — moi qui suis si usé, aujourd’hui, car j’y ai cru aux mots, j’ai cru qu’on pouvait user des mots

et l’avant-garde et la jeunesse est loin



Heureusement il y a quelques représentations dans des cadres dorés
qui rassérènent par le travail accompli

par les morts et par l’été

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Vision néoclassique



« Le théâtre est ce qui sauve la jeunesse de mourir de l’Idéal. »

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Prise de contact



Nicolas Goergen
Bonjour Yves-Noël, je viens de voir ton annonce de stage pour octobre. Pour information, je suis un ami d'Olivier Steiner et nous nous étions croisés après une projection à la Fémis il y a quelques mois. Tu m'avais même montré ta queue au détour d'une baie vitrée. Je suis actuellement en tournage et donc étant très loin de mon ordinateur et par conséquent de tout cv ou autres photos, je te soumets ma candidature via ce message furtif. J'espère avoir le temps de t'écrire davantage pour retenir ton attention. Mais je rêve depuis des mois de travailler avec toi et je n'ai jamais vraiment osé me proposer à toi. Je suis très peu joignable, mais tu peux m'appeler au 0661611956 si tu veux m'entendre. Je te souhaite une très bonne journée ! Nico. PS : je suis comédien.






Cool ! Tu enverras cv et photo à Vitry (il faut que ça passe par eux), mais sans lettre de motivation, tu viens de me l'écrire...

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Par les villages








La Poésie



Je trouvais très beau que Boris Charmatz fasse un spectacle qui s’intitule Amore e Carne… mais je m’étais trompé de ligne ! En fait, c’est Pippo Delbono qui fait Amore e Carne et Boris fait Etrangler le temps. Déception. «  On habite, avec un cœur plein, un monde vide », dit Chateaubriand. 

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Rerun : Felix dans Hamlet (Vanves)





Felix Ott, Samuel Mercer. Lumière Sylvie Mélis. Photos Marc Domage.

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Lettre à un jeune acteur



Oh, mais c'est une très bonne nouvelle, ça !!!
Dis-moi, il faudrait vraiment que tu sois sûr de le faire jusqu'au bout ! (mars : 5, 6, 7 mars puis à partir du 19 mars (dont avant-premières fin mars) puis représentations du 1er avril au 12) parce que sinon — Simon — on va être trop triste d'interrompre un travail commencé !... Tu peux pas en être sûr avant de t'engager en septembre ? On est censé bâtir le spectacle cette semaine-là et en présenter au public une première version. Il ne faudrait pas que l'école te coince. Si tu veux, on peut se parler par Skype (en prenant rendez-vous), moi : yvesnoelg... Si je dois intervenir… C'est vrai que c'est chaud, là, car il ne doit plus y avoir personne à l'école pour nous le dire... Fin août, peut-être ? 
(Sinon Boris Dambly — à l'instant — me dit que, si, l'INSAS encourage à faire des stages à l'extérieur et soutient financièrement, mais tu dois savoir mieux que lui de quoi il retourne — à voir ?)
Oui, j'étais à Avignon pendant que tu t'engraissais (j'espère pas trop...) Là, revenu un peu avant la fin du festival off pour préparer la semaine de septembre avant que le théâtre ne ferme. Je suis avec l'éclairagiste et le scénographe, c'est chouette ! J'auditionne aussi des acrobates... pas sûr, ça... (je voudrais des gens qui grimpent aux murs...)
En septembre, l'équipe (en tout cas, actuellement) sera de 2 chanteurs (soprano et contre-ténor, un couple), un trompettiste, son, lumière, scéno et toi donc. 7 personnes, 8 avec moi... Malheureusement sans notre ami Stephen qui sera à Montréal... sniff...
Il faut que tu rêves à des choses, des personnages (de ton âge) de la littérature, du romantisme, etc. (ou pas, si tu n'aimes pas lire...) Tu représentes déjà, pour moi, toutes les possibilités de la jeunesse, quand le monde est ouvert et qu'on est encore au seuil et que toutes les possibilités sont déjà (et encore) là. Tu es acteur, toute cette disponibilité, tu pourrais bien sûr la garder toute ta vie (ce serait l'idéal, mais tu verras (plus tard) comme ce n'est pas toujours facile). Bref, tu es une figure très vaste et, peut-être, tu peux t'aider un petit peu en rêvant à... à tout ! à tous ces héros de la littérature (Musset que je viens de lire à Avignon, Julien Sorel du Rouge et le Noir qui a le même âge que Musset, etc., l'enfance dans les châteaux (Chateaubriand), des héros modernes évidemment aussi... Tous les jeunes gens, tous les Rimbaud, les Mick Jagger, les jeunes chevaliers, les écuyers, les moines errants, les palefreniers, les Alain Delon — il faut que tu vois Plein Soleil, de René Clément, qui est ressorti à Paris, restauré —, les Robert Walser, les — est-ce que je sais, moi ? — tous ces jeunes gens de tous les siècles de tous les livres de toutes les pièces et tous les films (tu peux en choisir) — et les sculptures aussi, depuis toujours... Les jeunes saints, les jeunes apôtres, les jeunes démons. Les purs démons (les plus saints). Les Russes, les Grecs, les Français (les Anglais, les Allemands, les Nègres, etc.) Après, si tu as envie de jouer un vieillard, tu peux aussi, évidemment... Lis les dernières pages de Par les villages, de Peter Handke (ça n'a rien à voir, mais ça me passe par la tête). J'avais vu dans une grotte de peintures, dans le Massif Central (18 000 ans), l'empreinte d'un pied d'enfant (ou d'une petite femme) prise dans la glaise, intacte, comme d'aujourd'hui, c'était très émouvant : quelqu'un avait glissé dans la glaise et la forme de son pied est restée délicatement 18 000 ans... Tu peux penser à des choses comme ça aussi — et aux étoiles et aux exoplanètes, les planètes océans, les planètes diamants... Enfin, tu peux penser à ce que tu veux... aux animaux... Tous les scénarios de l’imagination, que les poissons nagent avec toi… J'aimerais tellement te faire te balader avec un bébé tigre (mais c'est très cher...) (fais-toi ami sur Facebook avec Remy Demantes, tu les verras), etc. L'épée, aussi, peut-être une épée... Un fantôme aussi (mais, ça, c'est tout le spectacle), une ombre... Peter Schlemihl qui vend son ombre au diable, le jeune Peer Gynt... enfin, tout ce qui peut t'inspirer pour être tout le monde, pour être dans ce monde et insaisissable (comme Delon), toujours ailleurs... toujours autre... toujours libre... car ce métier, c'est ceci : désirez-moi car vous ne saurez jamais ce que vous désirez (à travers moi). Une définition de la liberté (qui devrait t'aller comme un gant), elle est de Nietzsche : «  — Quelle est la marque de la liberté réalisée ? — Ne plus rougir de soi. » Rougis ou blêmis, tremble ou fanfaronne, sois fantoche ou précis, mais sois libre comme le soir, comme le matin... (Je ne fais que te dire ce que tu es, c'est toi, l’apparition, l'invention...) Il faut que tout ce dont tu rêves, tout ce que tu incarnes, soit transparent, ne pèse rien, mais, là, ne t'inquiète pas : c'est exactement pour ça que je t'engage, ta transparence, ton immatérialité. Ne t'en occupe donc pas, sois bien réel. Tu peux lire ou regarder sur Internet (il doit y en avoir) des conférences de Michel Cassé, d'astrophysique, c'est l’extrême poésie moderne... Peut-être il faudrait que je te fasses rencontrer Jean Biche, à Bruxelles, qui était sur le premier spectacle 1er avril : il aura des idées de maquillage, il est très fort. Je t'imagine (parfois) couvert d'or ou... Il faut que tu sois d'une extrême beauté (tu peux l'être facilement) donc vraiment travailler les costumes, les maquillages, les nudités... Et pourquoi pas, comme Van Gogh, un chapeau couvert de bougies ? pour voir dans la nuit les étoiles... Et puis il te faudrait peut-être un partenaire... un peu gras, peut-être... Il y a cette scène extraordinaire dans Plein Soleil ou Delon sort de son immeuble le cadavre du type qu'il a buté. Ils le font très, très bien tous les 2, c'est une danse géniale... y a un acteur de chez moi qui le ferait bien, c’est Thomas Scimeca… Fin août, tu es où ? je vais sans doute passer à Bruxelles pour rencontrer des gens, de très belles filles dont Boris vient de me montrer les photos... By the way, Boris : scénographe...

Yves-Noël

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Rerun : une période heureuse de ma vie



























Je retrouve des photos de Sophie Laly. Une période heureuse de ma vie. Du  travail à Berlin (un mois !) , une femme (qui était venue me rejoindre). La rencontre de Felix (qui avait trouvé ce lieu génial...)

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Boris



GYROVAGUE, adj. et subst. masc.
Moine gyrovague ou, subst., gyrovague. Moine qui, n'étant attaché à aucun monastère, errait en mendiant de province en province, de monastère en monastère. La régularité des mœurs est peu compatible avec l'indépendance dans laquelle vivaient les gyrovagues (Ac. 1835, 1878). Des Gyrovagues ou moines errants (pendants des chevaliers errants), cheminant à pied ou chevauchant sur une petite mule, prêchoient contre tous les scandales (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p. 460). Si le statuaire employa comme modèle [d'un ange de Chartres] un jeune moine (...) il a dû prendre l'un de ces religieux gyrovagues qui inquiétaient tant Saint Benoît (HUYSMANS, Cathédr., 1898, p. 389). 

Cher Yves-Noël, 
Je vous ai entrecroisé jeudi à Avignon après votre lecture, que malheureusement je n'ai pu voir. Juste le temps de vous saluer et, je l'avoue, quelque timidité à vous aborder. 
Peut-être vous souvenez-vous, je vous avait écrit il y a quelques mois au sujet d'un stage et pour vous faire part du plaisir que j'avais eu à voir 1er avril
Je suis jeune comédienne bruxelloise qui se lance dans une dernière année de master. 
Vous m'avez dit que vous reprendriez 1er avril en avril, mais sachez que durant le mois de septembre et d'octobre je suis disponible, car en période de stage, et qu'au cas ou vous auriez un projet à cette période je me rendrais utile avec plaisir. (A l'époque, vous m'aviez parlé du festival Jerk Off).
Sinon voici mon contact pour tout autre projet à venir pour lequel vous auriez besoin ou l'envie de nouvelles petites mains... 

J'espère que tout va bien pour vous, 
Au plaisir de voir prochainement votre travail. 

Léone






J'ai plusieurs projets à cette période. Jerk Off, je me suis fait virer. Mais, du 2 au 7 septembre, je travaille in situ la première version du (nouveau) 1er avril aux Bouffes du Nord (avec je l'espère, une présentation le 6 ou/et le 7).
Ensuite je travaille du 9 au 15 à Marseille pour un spectacle qui s'intitule Pour une fois que nous ne sommes pas morts, une commande à partir d’un texte de Jean-Michel Espitalier. Le spectacle est ensuite représenté les 8 et 9 octobre au festival Actoral, à Marseille (générale le 7). Le 27-28 septembre, je dois être dans une boîte à Carcassonne (pendant 24 h), la ville de Joë Bousquet. Et du 14 au 25 octobre, je donne un stage à Vitry (banlieue parisienne), 10 jours pour 10 personnes. 
Si ça vous intéresse de me suivre sur tout ça...
Il est possible que j'aille à Bruxelles fin août pour rencontrer d’éventuels partenaires... 
Je pars en Bretagne et en Corse, mais reste joignable par mail ou par tél (si vous êtes en France...) : 06 84 60 94 58.

Au plaisir, 

Yves-Noël 

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Entendu à la radio



« Vous n’êtes pas tout à fait en vacances, Dominique… — Non, il me reste 5 secondes… »

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