Wednesday, August 21, 2013

Et de blancs papillons la mer est inondée



« A Madame Aguado



Colonne de saphir, d'arabesques brodée,
Reparais ! Les ramiers s'envolent de leur nid.
De ton bandeau d'azur à ton pied de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.

Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée,
Détache avec ton arc ton corset d'or bruni,
Car je suis le vautour volant sur Patani,
Et de blancs papillons la mer est inondée.

Lanassa ! fais flotter ton voile sur les eaux.
Livre les fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
La neige du Cathay tombe sur l'Atlantique.

Cependant la prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l'arche du soleil,
Et rien n'a dérangé le sévère portique. »

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Si le mot « nuit » existe et si l’idée de nuit existe…



« Tout brille, mais dans l’invisible. »

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La nourriture commune avec Dominique : le cacao


Photo Dominique Issermann.


« Le cacao natif à croquer nature ou avec des fruits secs, saveur forte et douce. »

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Pour les Bouffes





« Delfica




La connais-tu,  Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrthe ou les saules tremblants,
Cette chanson d'amour… qui toujours recommence !

Reconnais-tu le Temple, au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents ?
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence.

Ils reviendront, ces dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique...

Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin :
— Et rien n'a dérangé le sévère portique. »

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Simplifier



Merci pour cette promenade de beauté, ce matin !...  Comme tu as parlé, à un moment, d'un homme assez riche pour vivre sans travailler ni trop consommer et se défaire ainsi de l'agressivité sociale, j'ai été sensible à cette phrase, cette après-midi, dans une émission sur Albert Einstein : « Il s'est affranchi des servitudes matérielles à un degré à peine concevable. Il affronte la société comme s'il était né sur une autre planète. On pourrait croire à une soif d'austérité. Il n'en est rien. » Et aussi : « Cette simplicité est un goût de simplification ». Amitiés, Yves-Noël

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Mémoire



Lire serait aussi l’absence de livres, il faut bien le dire. J’ai emporté plusieurs livres mal choisis qui ont alourdi ma valise. C’est très rarement les bons livres qu’on lit. La vie est pleine du vide des livres. Du vide des livres non lus ou —  de toute manière —  oubliés. 

Les Malfrats



Vous avez l'air de sacrés malfrats ! Vous pouvez être acteurs aussi ? (je veux dire de théâtre...) Du nu ? du porno ? (ou simili...) Je donne un stage en octobre pour 10 personnes. Il m'en faudrait 7 de plus et on s'amuserait bien !

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Mister Pop


Oui, tu retardes l’heure de devenir adulte
Oui, tu y parviens jusqu’au bout.
jusqu’à ta mort. Car
Tu ne crois pas qu’il y ait autre chose
Qu’une adolescence débridée
Une adolescence sans âge
Sans manières, muette
Sans passions, terne
Une adolescence terne et tu es toi-même un étranger



Je suis redevenu moi-même. Le voyage aurait été de ne plus l’être.

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Enfantillage des réseaux sociaux



« D’où vient donc qu’il y ait tant d’amitié entre les enfants, déjà moins entre les adolescents, plus beaucoup dans l’âge mûr et jamais plus entre les vieillards ? » 

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Tiens, Aurélie



Je ne sais pas par où commencer — pour être le moins complaisant… J’ai décidé en rentrant encore une fois de mes séparer de mes livres (je les dépose d’abord sur mon palier et ensuite à la Ménagerie de verre). Il y a le cas des livres annotés. Evidemment, tout est bien, mais il faudrait tellement de temps. C’est le manque de temps qui nous permet d’être poli. On est poli parce que les autres bossent en partie à votre place. Il y a une correspondance Freud-Einstein, Freud a l’air pessimiste quant à l’avenir de l’agressivité… c’est ce qui était dit à la radio… Ce que je vais faire ces jours-ci ? Je vais écouter de la musique. Pour préparer les Bouffes — et la vie, en général. C’est une manière d’occuper le temps. J’ai été déçu par la pollution, en rentrant ; comment peut-on supporter ça ? salir les villes à ce point. Mais j’ai acheté de la bonne nourriture. A la campagne, on mange mal (mais il y a un air pur). On mange mieux en ville : il y a des légumes, du poisson frais, de la viande des Alpes… En Bretagne, je n’ai pas trouvé de poisson. Il y a un marché important dans le coin, c’est celui de Daoulas (2 primeurs bio, quand même…) avec une seule vendeuse de poissons de ligne magnifiques, mais il y a une queue d’1h et demie, on a attendu 25 mn, on est parti (on y était pourtant à 9 h). Donc il n’y a plus de poisson en Bretagne (il fallait aller jusqu’à Brest ou — sans doute — dans les ports du Sud). A Plougastel, néanmoins, j’ai pu acheter des bons légumes, un supermarché bio — avec de jeunes péquenots qui n’ont pas l’air de s’y connaître beaucoup, qui ricanent si on leur demande s’ils ont du pain sans gluten. En Corse, rien à bouffer non plus. On entre dans un immense supermarché : que du poison, que de la merde ! Les gens sont enchantés comme ça. Bon. Mais l’air est pur et la mer est belle. Et les nuages et la lune. Et les poissons dans la mer et ces choses sur la terre et dans les airs qui grouillent et qui volent… les bêtes !
Ecrire me calme, que voulez-vous… Ça s’appelle écrire son journal intime. La différence, c’est que je ne le publierai pas dans 20 ans, je ne le publierai pas. Il n’existe pas. Il est là.

Tiens, Aurélie, toi qui crois aux auteurs, un poème, il est de Franz Kafka :
« Je ne connais pas le contenu
je n’ai pas la clef
je ne crois pas au rumeurs
tout est compréhensible
car je le suis moi-même »

— et puis encore :
« Le ravi et celui qui se noie — tous les 2 lèvent les bras. Le premier révèle une harmonie et l’autre un conflit avec les éléments. »
Est-ce que Simon pourrait jouer ça ?
Moi, je l’ai joué — oh, moi ! — et tous les autres ! — en Corse adorée — pendant 8 jours qui m’ont semblé une éternité (mais quoi ? — retrouvée aussi bien qu’à venir —) Mais je ne parlerai pas de la Corse en 2 mots. Si. Terre. Mer. 

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Le Livre à venir





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« Découvrir que dans le voyage, il est un voyageur clandestin s’émerveillant d’un frisson : soi-même. »

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Name dropping



« Trop de noms propres et pas assez de détails. »

Sur la plage, j’ai du mal à lire, malgré les lunettes, et, dans toutes les positions, je pleure, il y a trop de luminosité. (La chambre noire de l’écriture.)
Olala, le monde réel devant les yeux… dans sa version… dans sa version… (s’il faut écrire des phrases) — dans sa version réelle ! Et la lecture d’un livre sur la plage qui raconte... le bonheur. (Foin des philosophies amères !)
Parce qu’en fait, je pleurais pas tellement du soleil, mais de cette crème protectrice qui m’a giclé dans l’œil.

Je vais vous dire un secret : la société, on n’en fait pas partie !

Non, finalement, ce n’est pas seulement la brûlure de la crème dans l’œil, c’est toujours le soleil toujours à l’infini.

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Le Masque africain







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La Bretagne trouée par la Corse



Nathalie a parlé de ce livre qu’elle a édité et offert à Dany, La Corse vue de la mer. Les photos ont été prises en hiver et toutes les photos, sauf 3, sont grises (c’est un énorme livre). Elle trouve le livre triste, elle n’était pas contente. C’est vrai qu’il est triste (mélancolique), mais le photographe est un Breton et on voit que les photos la mer bleue sont les moins intéressantes : il ne sait pas les faire. Je lui dis que la proportion inverse, ç’aurait été pire, le livre aurait été affreux ; là, il ne donne juste pas envie. La Corse devient une île imaginaire au-delà de la Bretagne, de l’Islande et de l’Irlande…

« tous les mots troués, sans cesse assoiffés de phrases, ou bien sans cesse débordant de phrases ? »

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Ce trésor



Ce qui se passe en Corse, ce trésor, se referme. Dernière nuit, départ à 6h et demie. On ne sait rien, qqch est contenu, boîte noire. 1 seule semaine de vacances par an et presque close comme une pierre. Comme une pierre d’extérieur à l’intérieur, du dehors dedans. Le livre laissé s’appelle Vie rêvée, de Thadée Klossowski de Rola… Les prénoms sont dans le livre… « Dorénavant, tout sera comme d’habitude. »

« Les lois de la nature étaient pour lui un si grand événement. »

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