Tuesday, September 10, 2013

C onrad et Dostoïevski


« Je pourrais prendre un train rien que pour lire. C’est merveilleux de lire en train. S’y déploie un temps où vous n’êtes appelé à nulle autre chose que le temps du voyage, avec pour compagnie le paysage qui défile. J’adorerais faire un grand circuit ferroviaire qui me conduirait de grandes villes en capitales d’Europe. Et je partirais avec Conrad… ou Dostoïevski. »

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J'ai été touché, hier, au Palais de Tokyo où j’étais pour enregistrer une émission dans ce grand raout des 50 ans de France Culture — et ailleurs... — d’entendre parler les gens de ce travail que nous leur avons rapidement proposé (« délégué », je disais avant la représentation) : ils se l’approprient, ils inventent ce qu’ils y voient (par ex, quelqu’un (Sarah) m’a dit : « L’enfant, je croyais d’abord qu’il était dans la bande-son et, en fait, il arrive ! ») C’est un effet que j’ai connu seulement vraiment pour un spectacle — chanté déjà —, celui dans le noir à la Ménagerie de Verre, Le Dispariteur : ce reliement que les gens ont à leur monde intérieur et dont ils témoignent ; j’avais même organisé un livre d’or, c’est la seule fois, parce que les gens m’écrivaient beaucoup pour me raconter ce qu’ils avaient « vu » (en fait : créé...) Que l’absence de Dieu nous permette encore cette grâce, à nous, c’est ce que je nous souhaite — à tous ! Une citation de Mark Twain placée sur Fb au bon moment (au moment où je sortais du théâtre) m’a frappé : « Le secret du succès est de faire de ta vocation tes vacances »... Vacances dans la réalité, c’est un titre aussi de Wallace Stevens (américain aussi). Nous nous comprenons, n’est-ce pas — entre Américains ?

A bientôt — dans 6 mois — et même avant, on se quitte pas ! D’ici là, amusez-vous bien et profitez de la joie de vivre ! 


Yves-Noël

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L es Seigneurs de Marseille


Marseille aux Goudes avec Erik Billabert, je repense à Thomas Scimeca (prince de Marseille) et à Kate Moran… Pourquoi ne reprenons-nous pas ce quatuor Haschich à Marseille, avec ce texte excellent de Walter Benjamin (du même titre). Nostalgie profonde et vraie ! Nous allions manger des huîtres…

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L es 50 ans (de France Culture)


« Le secret du tango, c’est qu’il faut avoir fait beaucoup de km sur la terre pour savoir que la seule chose dont on ait envie — peut-être qu’il faut avoir 50 ans pour s’en rendre compte — c’est d’être dans les bras de qq’un et que ça vaut tous les voyages autour du monde. »

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B ienvenue à Marseille (jusqu'à samedi) (2)









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« Allons de nos voix
Et de nos luths d’ivoire
Ravir les esprits ! »




Sur mon bureau, j’ai la photo ouverte du spectacle de Samuel Achache et Jeanne Candel pour me porter chance — et aussi le programme de la pièce de Romeo Castellucci du dernier festival d’Avignon… et des pommes et des raisins et des pièces de monnaie comme dans une fontaine — et des mirabelles qui mûrissent… et la fleur de laurier que j’ai ramenée de Corse est presque éteinte…

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B eauté



Maintenant quand j’entends un train par la fenêtre ouverte avant de me coucher, j’ai l’impression que c’est Benoît qui est au travail — et aussi le théâtre est si près…

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« S'il existe une réalité qui dépasse le rêve, c'est ceci : Vivre. »

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L a Méthode (exacte) pour bâtir un spectacle


Frank Smith poste ça sur Fb et je lui commente immédiatement : « Mais c'est très bon, ça ! Je peux l'apprendre par cœur et dire que c'est de moi ? Allez... (lol) » A ça, il répond : « Tt ce qui est à moi est à toi ».

Quand j’arrive à Montévidéo (au moment où j’écris ces mots), Caroline Marcilhac me dit qu’elle aime beaucoup l’intitulé du stage que je projette : Casser une noix. Je lui dis que la citation de Kafka surtout est exceptionnelle. Elle pensait que je l’avais inventée. Elle trouvait que ça allait tellement bien pour moi, c’était trop gros, quand elle a vu, après l'avoir lue,  « Franz Kafka », ça l’a fait rire, elle a cru à une blague. Si seulement… Et si seulement les gens pouvaient toujours avoir la perception que ce que je fais, dis… n'est qu'une blague. C’est ça, faire son métier… (même au sens — ce n'est pas prétentieux — d'Henri Matisse écrivant à son fils Pierre au moment du déclenchement de la guerre (de mémoire) : « Si tout le monde faisait son métier comme Picasso et moi faisons le nôtre, tout ça ne serait pas arrivé »).






« vous en rêviez : le sonnet de dix heures cinquante-neuf

JE DIRAI QUE LA MER

je dirai que la mer est un corps
dire que je la vois ne veut rien dire
mais le spectacle que je vois est comme celui
que procure une mer

je peux construire des spectacles
je le fais d'après un principe déterminé
la loi de la mer que je reconnais
cela est un spectacle de ce type

pour aller là où je veux
aller cette indication est simple
je peux négliger l'examen

diversité des régularités observées
je m'en tiens à une coupure
en un lieu une place particuliers »

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C hef d’équipe


« regrouper tout le monde dans le même projet »

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