Saturday, September 14, 2013

4 essais d'affiche par Dominique Issermann






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« Je ne supporte pas d'être moi, je m'invente. »

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L e jeune garçon



« La porte s’ouvre sur un très jeune garçon, il regarde la peinture, la trouve belle, s’étonne d’un point rouge qui étoile l’ombre d’une cruche où germe la même couleur. Il demande au peintre comment il a deviné que cette touche achèverait son tableau : « Je travaille mon œuvre, répondit-il, jusqu’au moment où ce n’est plus moi qui la peins. »

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L e Lapin


— Tu n’es pas venuuuuu !!!!! Je t’ai tellement cherché !!!!


— Oh, sorry, mon amour... je m'ennuyais, je suis rentré... (Pourtant je pense à toi tous les jours...) (et j'ai vu hier soir ton copain le prof très gentil — et qui se croit moche alors qu'il est sublime...) Love, YN

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« C haque présence est une apparition »


Dans la mer, je plaçais mes mains contre mon corps car le froid ne m’inquiétait pas sauf aux mains, il m’était pénible. Comme l’avait dit Laure, le mistral avait chassé toute la surface chaude et nous nous baignions, lui et moi (parce que nous sommes 2) dans les grands fonds — transparents, mais comme au large… J’étais si fatigué après ces 2 semaines de travail, ces 2 créations… et j’étais seul. C’était ça qui ne marchait pas dans mon système : je me retrouvais toujours seul (c’est pourquoi nous étions 2). Il n’y avait pas de femme, il n’y avait pas de repos du guerrier... Mais pourquoi écrire ceci ? il y avait des avantages à cela. J’étais éternellement le poète. Le damné poète éternellement qui ne faisait que travailler à l’obscur, sur un autre plan, sans savoir, qui ne rencontrait que très peu la réalité, même s’il voulait et craignait et était sûr de toucher souvent au réel. « N’imite pas le réel, collabore avec lui. » L’injonction du passeur… Mais la vie ?
La vie, comme elle passe, partout dans le repos des guerriers, tous les guerriers qu’on voit dans les TGV bouche ouverte ou pommette appuyée sur le poing. Tout ce qui leur passe par la tête à tous — comme à moi… Mais comment communiquer ? Certainement pas communiquer ! Il et elle n’ont rien à dire et moi non plus. Ce n’est plus la période de parler ; Duras savait parler. Elle savait vivre, elle savait aimer. Moi, je ne suis qu’un fantôme… (C’est parce que je lis maintenant Joë Bousquet.)

Jérémy m’interrompt. Il me reconnaît, moi pas. Au château de la Ballue, « Tu sais, la soirée dans le temple de… de je ne sais plus… — De Diane ? » Je me souviens du nom du temple de feuillage où je m’étais joint à la bande de jeunes qui fumait des joints, dans la nuit, dans la nuit du feuillage au château de la Ballue (près du Mont-Saint-Michel), fin juin ou début juillet.

Il ne veut pas plus me déranger dans ma lecture. Il a de si belles dents et la vitesse dans les yeux liée au plaisir : vivre. (Lui.)

Je veux me faire ami avec ceux de mes amis Fb qui vivent avec les bêtes, avec la nature, Jérémy (un autre) qui vit dans un bateau à Douarnenez, la base, si j’ai bien compris, et Julien qui vit dans un parc national en Afrique (en Tanzanie ?)

Une femme, une femme, la possibilité de regarder une femme.

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« J ulien, Julien, depuis que tu montres ton cul, t’as plus de tête ! » (Patrick Laffont)





















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