Sunday, September 29, 2013

R appelé à Dieu



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S e pourrir


« Pour moi, tout ce qui est vivant est mon ami et tout ce qui est figé est mon ennemi. »

Ce que je trouve le plus beau, dans « Le Figaro », c’est la page des décès (de loin). Je remarque Véra Pharès, « comédienne, troupe Louis Jouvet », et je pense à Patrick Modiano… Jean-Baptiste de Postel, comte de La Villéon, comte Jean-Eudes de Loisne, Marc Guillet de La Brosse, baron Jean-Paul d’Ornellas, Alix Ponchet de Langlade « (née Ceyrac) qui a rejoint dans l’espérance de la Résurrection son époux (Michel Ponchet de Langlade) », beaucoup de « rappelé(e) à Dieu », commandant Hélie Denoix de Saint Marc « et ses frères d’armes morts pour la France » (ça, c’est une cérémonie de « rallumage de la flamme, à 18h15, à l’Arc de Triomphe »), « Chacun est invité à participer », comte Jacques-Henry de Talhouët (cérémonie en l’église de Maure-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) : « Ni fleurs ni couronnes, des prières et des messes »), une Anne de Malherbe, aussi, et puis un couple, le souvenir d’un couple disparu le 1er oct 2000, Odette et Pierre Lavergne… Je regarde la France du beau temps revenu, au Sud, jusqu’au sale temps très beau aux nuages très bas, cette France inconnue, libérée, de droite. Je pense à François Mitterrand, je me dis que j’aimerais mieux les hommes politiques s’ils n’occupaient pas comme ça l'« espace médiatique »… Oui, cette France mystérieuse, profonde, du terroir, de province est secrète — et aimable (par cela même). L’« idée » de la France comme l’« idée » du communisme. Des idées invisibles, des idées et des guerres… « Le Figaro » est très vulgaire, m’a paru très vulgaire : ils ne parlent que de s’en foutre plein les poches. C’est vrai que c’est une obsession chez les riches… Et, chez moi, c’est une obsession ? Je ne crois pas, malheureusement, je n’en vois aucun signe avant-coureur. Ma petite entreprise est extrêmement limitée, je ne vois que moi… (et encore si mal). Comme dit Michel Houellebecq dans un des textes que je lisais hier (par ex, à Laurent qui était venu avec ses 2 enfants) : « D’autres réalités de la vie, telles qu’une vie sexuelle harmonieuse, le mariage, le fait d’avoir des enfants, sont à la fois bénéfiques et fécondes. Mais elles sont presque impossibles à atteindre. Ce sont là, sur le plan artistique, des terres pratiquement inconnues. » Qui plus est, dans mon cas, quand mon niveau social augmente, je rétropédale. Je n’étais pas si heureux d’être quelques heures à l’hôtel Mercure, j’avais l’impression que ça allait me gâter mes forces… D’ailleurs, aussi, le téléphone ne fonctionnait pas. Leur tél. Et d’ailleurs aussi — Mais comme la nature est belle, prise dans les nuages ! (un peu avant Cluny) —, d’ailleurs aussi, je trouvais les gens bien vulgaires en 1ère classe (je ne me souvenais pas d’avoir voyager en 1ère classe depuis des lustres) et la climatisation était bien froide : en fait, l'impression, la crainte : je me pourrissais.

« Tout va bien se passer, la vie est belle, l’humanité, complice. »

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L e Sérieux de la situation


« La vie ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l’emmène. »

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T oujours sur le thème de l’« indignation »


« « Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.

Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j'ai entendu de jolis mots à la Prud'homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre.

C'est la haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m'exaspèrent.

Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

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