Wednesday, October 09, 2013

H eureux du travail accompli…


Comme c’est beau, le travail accompli — heureux dans cet appartement vide et plein de gens qui dorment et que je ne réveille pas… Silence. Comme c’est beau, le travail, comme c’est rare ! Comme c’est beau, comme j’aimerais que ça m’arrive plus ! (On croit que je travaille beaucoup, mais le travail effectif, sur scène, c’est qq jours dans l’année…) Qui a aimé ? Ce que j’ai fait, je ne le saurai vraiment jamais, il aurait fallu enregistrer et filmer pour que je me rende compte, je n’en ai qu’une notion vague que mon inquiétude me fait juger sévèrement (mais vaguement)… Je n’ai que les retours — en général, des gens qui ont aimé — pour me faire une idée. Qui a aimé ? Très touché par Isabelle Launay qui est venue me le dire dans ma loge (avec des mots que je ne peux pas répéter sans rougir…), très touché par Sophie Pérez qui a adoré (elle aussi avec les bons mots), très touché par Olivia Grandville, Yves Godin…, très touché par Patrick qui m’a fait un compliment le premier jour (Patrick avec qui je travaille), très touché par Jean-Michel Espitallier (l'auteur) qui a adoré… Ce ne sont là que des exemples (comme dit le poète).


Cette plainte s’étiole et cette plainte recommence. Je suis fatigué… et ça va recommencer à la Ménagerie… Je suis parti 2 jours (pour jouer à Marseille) et Marie-Thérèse m’écrit : « Alors ? plus de nouvelles ? vous trouvez des gens ? (Je cherche des Blacks.) » Des nouvelles ! Comme si je n’en donnais pas ! Un autre qui se plaint, c’est Théo : « C’est à cause de ta maladie que tu ne donnes plus signe de vie ? » (J’avais mis pour présenter en newsletter le spectacle Pour une fois que nous ne sommes pas morts (qui a été remplacé in extremis par L’Invention de la course à pied) : « stade avancée de la maladie »… C’était avant la disparition de Chéreau. J’ai changé de spectacle. Mais tout ça n’a duré que qq jours…)

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Photo Patrick Laffont

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R ue Consolat


Comment se fait-il que Marseille représente la ville par excellence, celle de toutes les villes, la ville-essence (ou d’enfance, peut-être, la chair de la nostalgie) qui fait que, quand je sors dans la rue, la phosphorescence cinématographique (et si rapide) de la vie et de ses apparences me laisse penser que je pourrais y vivre et ne faire que ça : regarder la rue, le dehors, le quartier, une rue ou 2, comme un vieillard. Mais je sais aussi que cet état, je ne l’atteins à Marseille que parce que j’y travaille, il faut Marseille et il faut le travail — et Marseille n’est pas rare, mais le travail est rare et le public aussi est rare car beaucoup sont comme moi (j’imagine) à regarder une rue puis l’autre et à s’en contenter… car Marseille est le réel…


Encore ce soir, à 22h, L’Invention de la course à pied, au théâtre Joliette Minoterie, place Henri Verneuil (nouvelle place au bout de la rue des Docks), arrêt du tram : Euroméditerranée-Gantès, dans le cadre du festival Actoral.

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L a Chair des nostalgies


Ciao Yves-Noël,

J'ai revu la Tst2sb
Tu les as surpris par ta manière de te présenter
Ils ne s'attendaient pas à toi
Ils ne s'attendaient pas à ton Ecoute 
Ils ne s'attendaient à ton tee-shirt
C'est bien leur ai-je dit vous avez vécu  un impromptu philosophique 
Un acte qui décontenance un peu vos approches 
Un déplacement des intensités et des racines
Steven a demandé si tu allais revenir leur faire faire du théâtre
Je lui transmettrai,  ai-je répondu 
Merci pour les Claude et les Denis 
Chéreau est mort 
Une forme de feu 
Qui incise l'urgence
La chair des nostalgies 

Du peps pour tes créations marseillaises 

VV 

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