Saturday, November 02, 2013

C ompte-rendu d’activité

    
Depuis Yves-Noël Genod, le spectacle donné au Théâtre National de Chaillot et créé en mai 2009 (qui, contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, est une pièce de groupe), les activités n’ont quasiment pas cessé. Elles ont même poursuivi un rythme soutenu. Immédiatement après, en juin, est venu Vénus & Adonis (d’après le poème de William Shakespeare) dans la grande salle du Théâtre de Gennevilliers. En octobre 2009, création de La Dernière et l'avant-dernière page d'un poème lent, au Musée de la Danse, à Rennes, une commande faite sur le butoh, cette danse « des ténèbres ». En février 2010, le spectacle initialement prévu au Théâtre Grütli, à Genève, intitulé Libérez Polanski n’a pas pu se jouer (pour des raisons qui restent non élucidées), mais il est remplacé par une performance intitulée : Un hôtel de montagne.  C’est pas pour les cochons !, créé en 2009 en collaboration avec Kataline Patkaï, est repris au Théâtre de Vanves en mars 2010. Reprise aussi, au Théâtre de Vanves, et pour la troisième occurence, de ce spectacle qui, sous son titre immuable : Hamlet, évolue toujours. Le même mois, reprise, à Paris, à la Ménagerie de Verre, du spectacle créé à Rennes sur le butoh (La Dernière et l'avant-dernière page d'un poème lent), mais sous un nouveau titre (encore plus bizarre) : Rien n'est beau. Rien n'est gai. Rien n'est propre. Rien n'est riche. Rien n'est clair. Rien n'est agréable. Rien ne sent bon. Rien n'est joli. Ce spectacle sera classé (en décembre) dans les meilleurs de l’année par le magazine des « Inrocks ». Le 25 avril 2010 est créée à France Culture la version radiophonique d’une comédie musicale dont la commande avait été préalablement passée par moi-même à Nathalie Quintane (pour le livret) et à Pierre Courcelle (pour la musique). Titre de l’opérette : Marseille Massacre ; titre de cette version radiophonique : Opération Opérette. En juin 2010, un stage Afdas est donné à l’Hostellerie de Pontempeyrat, dans le Forez. Le stage, d’une durée de trois semaines, est intitulé : « Jouer Dieu » et sera reconduit d’une année à l’autre pendant trois ans. En juillet 2010 est créé Au Festival d’Avignon, dans le off (à La Condition des soies) Le Parc intérieur qui est  un triomphe et qui se joue « à guichet fermé », comme on dit. En septembre 2010, une pièce étrange, en plein air, dans un parc du château de Versailles, signe la rencontre avec deux danseurs congolais exceptionnels, Papy Ebotani et Dinozord : L'Echange (comme la pièce de Paul Claudel).  En octobre 2010 est créé à Marseille La Mort d’Ivan Ilitch. Immédiatement repris à Lausanne, en Suisse, en décembre 2010. A Lausanne, aussi, diffusion d’un film réalisé par Maxime Fleuriot pendant le stage « Jouer Dieu » de juin 2010 et intitulé avec humour : Reviens quand tu auras disparu. A Bruxelles, en janvier 2011, performance au théâtre de L’Atelier. A Montpellier, au Centre Chorégraphique, toujours en janvier 2011, performance dans l’installation d’Yves Godin intitulée Point d’orgue. A Lausanne, en février 2011, un stage à l’Ecole de La Manufacture intitulé : « Leçons de liberté ». En avril 2011, en Belgique, à Bruxelles (à La Raffinerie), est créé : 1er avril. Immédiatement après, ce même mois d'avril 2011, à Paris, au Centre Barbara, création de Yves-Noël chante Barbara (d'après les chansons de Barbara). En avril-mai 2011, un stage (de six semaines) à l’Ecole du Théâtre National de Bretagne, à Rennes puis à Berlin (hors les murs) avec la création d’une pièce à la fin du stage, présentée à Berlin et à Rennes et intitulée : Grains de pollen. En juin 2011, au Centre Culturel Suisse, à Paris, Hommage Domage, création à partir des photos de mes spectacles de Marc Domage. En juin 2011 aussi, le stage Afdas « Jouer Dieu » est reconduit pour la deuxième année (à l’Hostellerie de Pontempeyrat, dans le Forez). En septembre-octobre 2011, création, au Musée d’Art Contemporain de Marseille, de Haschich à Marseille (d’après le texte de Walter Benjamin). En novembre 2011, reprise de Yves-Noël chante Barbara au Centre Chorégraphique de Montpellier. En novembre 2011 encore, c’est l’île de La Réunion (à Saint-Denis) qui voit la création de Réunion des scènes infinies. En décembre 2011, à Paris, au Théâtre de la Cité Internationale, une pièce en deux volets (un diptyque donc) : — je peux / — oui. En février 2012, au Théâtre de la Bastille, à Paris,  reprise de La Mort d’Ivan Ilitch et création d’Une saison en enfer (d’Arthur Rimbaud). En mars 2012, toujours à Paris, à la Ménagerie de Verre, création de Chic by Accident (spectacle qui sera de nouveau classé (à la fin de l'année) parmi les meilleurs par le magazine des « Inrocks »). A noter aussi en mars 2012, une conférence à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. En avril 2012, à Bologne, en Italie, création de Hotel Palace dans l’hôtel du même nom. En mai-juin 2012, au Théâtre du Rond-Point, à Paris, création de Je m’occupe de vous personnellement (d'après l'œuvre d'hélène Bessette). En août-septembre 2012, pour la troisième année consécutive, le stage « Jouer Dieu » (à l’Hostellerie de Pontempeyrat, dans le Forez). En octobre 2012, performance (lecture de textes de l’inventeur du butoh, Tatsumi Hijikata) au Musée de la Danse, à Rennes. En novembre 2012, à Bourg-en-Bresse, stage (pour des handicapés) intitulé : « L’Automne à Pékin ». En avril 2013, à Nantes, performance intitulée : L’Heure Bleue. En juin 2013, performance au château de la Ballue (Ille-et-Vilaine) intitulée : Conversation en attendant. En juillet 2013, retour à Avignon avec la création Disparaissez-moi ! (texte d’Alfred de Musset).  En septembre 2013, présentation d’une première version de la reprise de 1er avril — en tout cas du titre et des thèmes — qui sera présenté en avril 2014 aux Bouffes du Nord à Paris. En septembre 2013, aussi : présentation, à Marseille, d’une première version de L’Invention de la course à pied (et autres trucs) (sous le titre : Pour une fois que nous ne sommes pas morts). En septembre 2013, encore, performance, à Carcassonne, intitulée La Nuit ne sait pas qu’il fait noir. En octobre 2013, à Marseille, L’Invention de la course à pied (et autres trucs) commandé à partir d'un texte de Jean-Michel Espitalier. Ce même mois d'octobre 2013, au Havre, au Centre Chorégraphique, version performative du même texte intitulée Disparitions 1, 2, 3. Ce même mois (octobre 2013), à Vitry-sur-Seine, au Studio-Théâtre, un stage intitulé : « Casser une noix ».

S cénario des Bouffes (raconté par Youness)


Il n’y a pas de spectacle. Une femme qui aime, cette femme est l’avenir. Un ange et Bertrand la féconde et la laisse à peine née. C’est l’histoire de la rose du Spectre : tu m’as mise à la boutonnière et tu m’as jetée. Et cette femme à peine éclose… et Simon lui prend sa place et, ça, c’est mortifère — et musicien payé en cigare pour l’enterrement. Play it again, Sam. Elle est morte, tu veux pas venir jouer un peu ? Petit matin, tous ces gens sortis des fêtes, des asiles. Tous ces gens qui forment un possible pour l’avenir. On passe très vite d’un espoir à un désespoir à un espoir… On est vraiment dans la cyclothymie de Nerval. Les tarots, les rébus, les choses possibles, les combinaisons. Un enfant, un vieillard, un artiste peintre, qu’est-ce que ça veut dire ? Des choses qui prennent du sens pour l’avenir (comme quand on tire les cartes du tarot). La fumée : marque du vide. Le théâtre, dans son état premier, c’est la fumée. Remettre de la fumée ou compenser par une lumière un peu plus recherchée. Lumière trop triviale avant que Louis rentre — et, du coup, les gens ont pensé que c’était fini… On tire une carte, elle s’appelle Bertrand, Jeanne… C’est le pendu, elle s’appelle Simon. Plus menaçant. Ménager cet effet de groupe sur le plateau et après en on tire 2 ou 3… En gros, à la fin, on se dit : c’est le début d’une pièce de théâtre… Et, là, il faut des acteurs (il en faut dans la foule, il peut y en avoir). Procédé un peu germanique, on est un peu chez Botho Strauss, Handke, Nören… Tu as réussi à faire entrer La Chapelle dans le théâtre. Avec le son + cette image, j’avais le monde qui rentre. J’étais à 6h du matin à la gare du Nord. Dramaturgie du monde dans le théâtre, un certain théâtre politique, Nören, Handke, Fosse, Chéreau… Des entités qui se matérialisent d’un coup. J’adore ton concept de matriochkas. Tu dis : c’est fini, mais, en fait, c’est jamais fini. Mouvement bipolaire tout le temps. Temple de Junon. La déesse de la fidélité et du foyer. Vesta, avatar de Junon (divinité mineure). Norma, c’est une vestale (souvent des vierges). En ouverture Didon et Enée, très beau, très riche. Duo Jeanne et Bertrand, très beau. Jeu des poupées russes, substitution. Hier, ça s’alourdissait, ça s’appesantissait, il faut que ce soit du mouvement, mouvement de planètes, Jeanne encore là, mais déjà en train de partir… Leur rencontre = léger, pas lourd, personnage là et pas là, d’un autre temps… Bertrand complètement aérien… 

(Notes recopiées du téléphone, ça continue, je crois, mais j'ai dû faire autre chose...)

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A mour courtois


« Par sa joie, ma dame peut guérir, par sa colère, elle peut tuer. »

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P erle, Louis



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L ’Hypothèse d’Alain Badiou


Au stage, les filles, très nombreuses — on se souvient que, sur près de 200 demandes, j’en avais retenu 70 —, étaient d’un excellent niveau, les garçons étaient d’un niveau nul. Je n’exagère qu’à peine. Il y a eu surtout un jour, le mercredi, je crois, où j’ai voulu faire — je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête — un groupe de filles le matin et un groupe de garçons l’après-midi. Ça a été tragique ! Les filles : somptueuses, le matin, surdouées, que de l’air, magnifiques (peut-être ce qu’il s’est passé de plus beau de tout le stage, cette matinée) — et les garçons, l’après-midi : atroces, d’une laideur insupportable. Ça a été l’hécatombe. Avec Bénédicte, on a cherché des explications (à ce phénomène sidérant, que je connaissais — il est connu —, mais, somme toute, pas à ce point), on en a donné quelques-unes. Aujourd’hui, j’écoute cette conférence où Alain Badiou donne une explication à ce phénomène (d’époque) et qui, bien sûr, ne concerne pas uniquement le théâtre, ç’aurait été étonnant… Merde, les gars ! «  Le caractère enfantin de la vie des adultes, parce que c’est ça, l’adolescence éternelle, c’est qqch comme une puérilité universelle. Puérilité universelle liée aux figures de la consommation. Et ce caractère enfantin de la vie des adultes, à mon avis, est particulièrement visible chez les adultes de sexe masculin. Il suffit de les voir dans la rue. Et pourquoi ? Parce que le sujet qui comparaît devant la marchandise doit rester un enfant qui désire de nouveaux jouets, fondamentalement, n’est-ce pas ? Et c’est bien ce qui se passe… Les nouveaux jouets peuvent être des gros jouets… (…) Et si les fils sont depuis toujours immatures, les filles, elles, sont depuis toujours matures. Et il faut donner de ça qu’un seul exemple : la réussite scolaire. (…) Partout où il s’agit de la réussite sociale et symbolique, la fille-femme l’emportera désormais sur le fils incapable de surmonter son adolescence. Ce qui, entre parenthèse, montre que le fond de la question n’est pas la misère sociale. »

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O h, yes !



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« Dans un article sur la danse à son sujet, on la décrit comme ne s'intéressant qu'à la natation et aux garçons. Elle aime attirer l'attention par tous les moyens, notamment en apprenant la danse afro-américaine qu'on nomme le Charleston, ou en arborant des maillots de bain de couleur chair pour alimenter la rumeur qu'elle nageait nue. »

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L ost Generation


« Why should all life be work, when we all can borrow.
Let's think only of today, and not worry about tomorrow. »

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V ers moi



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Tiens, mon petit lapin, une jolie image, c'est le tigre avec lequel j'ai joué l'an passé : il a grandi !...



L e Budget


J’adore aller faire les courses au supermarché bio près du canal, ils ont de bons fruits et légumes. Aujourd’hui il y avait des cèpes, j’en ai pris. Bon, ce n’est pas les cèpes qu’on apporte au Grand Véfour, ça reste des cèpes de supermarché, mais enfin… Des girolles, aussi, j’ai pris. Je n’ai pas pris de trompettes de la mort, mais juste à cause du nom, j’aimais bien la couleur (encre de seiche). J’ai pris une scarole, du chou chinois, du cresson, du persil, de la coriandre, des figues, des citrons, de l’huile de sésame, des artichauts violets, des haricots verts, de la canette et de l’agneau des Alpes. Comme une dame avec un look bizarre et intéressant en prenait, j’ai pris, comme elle, du tartare d’algues, juste pour le plaisir d’échanger qq mots. J’ai pris quoi encore ? un très joli chou-fleur de Bretagne… En poisson, j’ai du bar, du merlan et du colin ; des crevettes de Madagascar comme d’habe… Encore une fois, je vais pouvoir tenir le siège du week-end. Bien sûr, tout ça est assez cher, mais comme je suis interdit de restaurant à cause de ce régime, interdit d’alcool, etc., je ne crois pas que mon budget ait tellement changé…

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E n pensant à Dominique Issermann





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