Tuesday, December 03, 2013


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N ada, ni los jardines que los ojos reflejan


J’écoutais Jean-Louis Martinelli à la radio. C’était triste et affligeant… Il fallait toute l’alacrité de Laurent Goumarre pour supporter cette triste image de l’humanité. « J’ai cette espèce de facilité à voir le côté terrible des choses », dit Angélica Liddell et, ce soir-là… Enfin, il partait… après nous avoir tant ennuyé pendant tant d’années (et après avoir essayé de s’accrocher comme un vieux dégoûtant). Je ne connais pas Jean-Louis Martinelli, sans doute a-t-il, lui aussi, ses moments de bonté — et les aura-t-il encore… Et puis c’était la générale de François Chaignaud — un peu décalée, c’est pour ça que j’écoutais la radio — au couvent des Récollets et, immédiatement, vous êtes projetés dans le vrai monde, dans la vraie vie, dans l’art et l’offrande les plus absolus. C’est, simplement, le plus beau spectacle du monde — que vous pouvez toucher avec la main ! Quelle splendeur insensée ! Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Matériellement, ça se joue 19 fois, mais sur 5 jours, pour 50 personnes chaque fois. La différence entre un spectacle qui n’est rien et un spectacle qui est tout est inexplicable, surnaturelle. De l’ordre de la magie. Les fastidieux tâcherons dépressifs qui occupent l’espace politique… et — le miracle —, si rare, et pourtant qui occupe, aussi, le monde entier. L’entièreté du monde entier tandis que le monde entier est entièrement pollué. C’est cet ensemble qui sidère, la misère et la grâce, la haine et la grâce. Choisissez la grâce ! Si fier d’être le contemporain de François Chaignaud et si peu (fier) de l’avoir été de Jean-Louis Martinelli. Lumières, Philippe Gladieux, costumes, Romain Brau. Dumy Moyi.

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T riste España sin ventana


La poésie vient facilement quand on pagaye dans une langue. Confondre « crevette » et « psy » en anglais (« shrink » et « shrimp ») avait beaucoup fait rire l’Américain et il l’avait dit à travers l’océan à son « shrink » donc (il faisait une psychanalyse de Paris en appelant plusieurs fois par semaine vers 11h du soir). Là, me frappe une image : Triste Espagne sans fenêtre. ¿ Por qué ? C’est beau. ¿ Por qué sans fenêtre ? Las ! il s’agit de Triste España qui n’a pas de chance, bien sûr ! Sans bonheur. Non pas « sin ventana », mais « sin ventura »… C’est très connu… Ah, là, là… Il faudrait ne rien connaître ou tout connaître comme le dit Angélica Liddell qui travaille avec des non professionnels ou alors, dit-elle, avec de très grands professionnels qui eux aussi arrivent, dit-elle, à rejoindre cette brutalité des choses, cette sauvagerie de la vie qu’elle recherche. Qu’on ne « sache » pas. « Une nature brutale, bestiale sur scène. » « ¿ Pero qué quiso decir Mallarmé cuando dijo que la carne es triste y que ya había leído todos los libros ? ¿ Que había leído hasta la saciedad y que había follado hasta la saciedad ? ¿ Que a partir de determinado momento toda lectura y todo acto carnal se transforman en repetición ? ¿ Que lo único que quedaba era viajar ? ¿ Que follar y leer, a la postre, resultaba aburrido, y que viajar era la única salida ? », demande Roberto Bolaño dans une conférence qu’il me faudra lire en entier — qui s’intitule : Literatura + enfermedad = enfermedad ¡ Ay !

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Triste España sin ventura


« Triste España sin ventura,
todos te deven llorar.
Despoblada de alegría,
para nunca en ti tornar.

Tormentos, penas, dolores,
te vinieron a poblar.
Sembróte Dios de plazer
porque naciesse pesar.

Hízote la más dichosa
para más te lastimar.
Tus vitorias y triunfos
ya se hovieron de pagar.

Pues que tal pérdida pierdes,
dime en qué podrás ganar.
Pierdes la luz de tu gloria
y el gozo de tu gozar

Pierdes toda tu esperança,
no te queda qué esperar.
Pierdes Príncipe tan alto,
hijo de reyes sin par.

Llora, llora, pues perdiste
quien te havía de ensalçar. (ensalzar ? exalter)
En su tierna juventud
te lo quiso Dios llevar.

Llevóte todo tu bien,
dexóte su desear,
porque mueras, porque penes,
sin dar fin a tu penar.

De tan penosa tristura (tristeza ?)
no te esperes consolar. »

R ecuerda


« Antes de discutir, Respira
Antes de hablar, Escucha
Antes de criticar, Examínate
Antes de escribir, Piensa
Antes de herir, Siente
Antes de rendirte, Intenta
Antes de morir... VIVE ! »

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P ourquoi Shakespeare a-t-il toujours tout dit ?


« When most I wink, then do mine eyes best see, for all the day they view things unrespected. »