Monday, December 23, 2013

M ay Maketa

(cherche du travail)










Photos Sébastien Dolidon

T out autour


« Avec une pratique artistique à chaque fois anticipée par une longue préparation émotive, Twombly donne forme à l’espace silencieux qui existe entre les mots et tout autour d’eux. »

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J’ai flatté la selle de mon Vélib’
Léger comme à Venise






Ma respiration limpide
Tigre et signe

Le cheval pour toujours attaché
Rien et tout

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A u moment du coup de fil


« L’Homme a besoin du rêve.
À la chimère antique a succédé la chimère gothique.
Coup de sifflet du machiniste invisible. Le gigantesque décor de l’impossible change. Les bandes de ciel et de nuages ne sont plus les mêmes. On tombe d’un chimérique dans l’autre. Les têtes ailées qui étaient Cupidons sont chérubins.
Il y a toujours à l’horizon, sur la terre et en même temps hors de la terre, un mont ; c’était l’Olympe, c’est le Golgotha. L’allongement d’une immense ombre de montagne sur un fond mystérieux, rien n’est plus sinistre. Comme ce sommet est une idée, ce n’est pas seulement une hauteur, c’est une domination. Les sépulcres qui sont au pied du mont et qui ont laissé sortir leurs fantômes, sont restés ouverts. Des clartés à forme humaine errent. Les apparences crépusculaires abondent. Les superstitions prennent corps. La diablerie commence. On voit, sur les premiers plans, des abbayes, des châteaux, des villes aiguës, des collines contrefaites, des rochers avec anachorètes, des rivières en serpents, des prairies, d’énormes roses. La mandragore semble un œil éveillé. Des paons font la roue regardés par des femmes nues qui sont peut-être des âmes. Le cerf qui a le crucifix entre les cornes boit dans un lac, à l’écart. L’ange du jugement est debout sur une cime avec une trompette. Des vieilles filent devant les portes. L’oiseau bleu perche dans les arbres. Le paysage est difforme et charmant. On entend les fleurs chanter. »



Coup de fil de Jean-Louis Badet. Il me parle du Royal Monceau, il adore y prendre un café, du Théâtre Tristan Bernard qu’il adore… Ils vont 3 jours dans un palace à Cracovie, avec Marc.

L a pièce...


La pièce ne devait pas peser. Devait jouer son jeu de détérioration de la raison sans peser, légèrement  — et d’une manière cavalière : il s’agissait de caracoler, un jeu de cabrioles qui devait être assez agréable à jouer pour les acteurs. En tout cas, ils ne montraient pas de réelles difficultés et donc le pire était évité : voir des acteurs en difficultés. Les acteurs sont des animaux simples, comme le public…

« La mer, c’est l’inspiration »


« Silène, au dire d’Épicure, était un sage tellement pensif qu’il semblait éperdu. Il s’abrutissait d’infini. Il méditait si avant dans les choses qu’il allait hors de la vie et qu’on l’eût dit pris de vin. Ce vin était la rêverie terrible.
Le poëte complet se compose de ces trois visions : Humanité, Nature, Surnaturalisme. Pour l’Humanité et la Nature, la Vision est observation ; pour le Surnaturalisme, la Vision est intuition.
Une précaution est nécessaire : s’emplir de science humaine. Soyez homme avant tout et surtout. Ne craignez pas de vous surcharger d’humanité. Lestez votre raison de réalité, et jetez-vous à la mer ensuite.
La mer, c’est l’inspiration. »

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Je suis tellement heureux
qu’existe encore
le pays d’où je viens
le pays où je meurs
la nuit qui irréelle
me rapproche pourtant
du pays irréel des
amitiés réelles et perdues
et réelles lui et moi
elle et nous et je sais
que d’un coup d’aile
je peux revenir au
passé revenir au
futur et tant que je
ne meurs pas je suis
encore en vie apposé
au mystère à l’indescriptible
fougère de l’inconnu
mystère et au voyage
d’hiver au récit
plat et doux des
frontières du cœur
je voulais dire des
émerveillements solaires
des crépuscules d’hiver

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L ’Esprit de célébrité


« Transformer ses jours, son esprit, son imagination, sa chair, ses talents, ses secrets, sa vie même en marchandise. Qu’est-ce que le désir de célébrité, quel que soit le domaine, sinon celui d’acquérir ce statut ? »

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J ’ai fui par les ravins


« Hoy, en esta isla, ha ocurrido un milagro. El verano se adelantó. Puse la cama cerca de la pileta de natación y estuve bañándome, hasta muy tarde. Era imposible dormir. Dos o tres minutos afuera bastaban para convertir en sudor el agua que debía protegerme de la espantosa calma. A la madrugada me despertó un fonógrafo. No pude volver al museo, a buscar las cosas. Huí por las barrancas. Estoy en los bajos del sur, entre plantas acuáticas, indignado por los mosquitos, con el mar o sucios arroyos hasta la cintura, viendo que anticipé absurdamente mi huida. Creo que esa gente no vino a buscarme; tal vez no me hayan visto. Pero sigo mi destino; estoy desprovisto de todo, confinado al lugar más escaso, menos habitable de la isla; a pantanos que el mar suprime una vez por semana. »

barranco, ravin
pantano, marais

C ontentez-vous


« Cessez de chercher à être l’acteur de votre vie et contentez-vous du rôle de spectateur. »

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