Sunday, January 05, 2014

Mes meilleurs vœux, Caroline !
Oui, je vais chercher des textes : comme je lis peu (de théâtre de mes contemporains), je commence à demander à quelques personnes de m’en repérer à l’occasion. Je ne m’en suis pas approché jusqu’à maintenant peut-être par paresse, mais aussi parce que j’ai l’impression d’une chasse gardée. J’ai eu l’exemple de Claude Régy ds ma jeunesse (j’allais dire mon enfance) : les textes géniaux, on se jette dessus et on les préempte ! Mais il y aurait aussi peut-être une idée : reprendre Domaine de la Jalousie que tu avais tant aimé (et si bien défendu), tu sais, à Marseille, le premier travail que tu as vu de moi, le texte que j’avais écrit qui était interprété par Guillaume Allardi (et qu’à un moment Liliane Giraudon voulait même faire éditer). Marie Collin voulait, pour le prochain festival d’Automne, présenter plusieurs choses de moi (un projet au Rond-Point programmé…) — pourquoi pas ça ? Il y a aussi d’autres choses que je voudrais reprendre à Paris, en particulier Pour en finir avec Claude Régy, ce one man show (enfin, avec 8 personnes autour de moi, quand même) qui m’avait lancé à Paris — et qui est aussi de l’écriture — très précise, 5 mois de travail, mais invisible, en quelque sorte, sans l’effet « texte » que j’ai voulu travailler ensuite avec, d’abord, Hommage à Catherine Diverrès, Jésus revient en Bretagne (quel plaisir d’écrire ces titres !) et ensuite donc avec Domaine de la Jalousie… Le titre, Domaine de la Jalousie, comme toujours était arrivé par hasard, croyais-je, mais Liliane m’avait dit : « Pas du tout : c’est sur la littérature, ton texte, et la littérature, c’est la jalousie : les écrivains se haïssent, ils se volent, se jalousent… » Et c’est vrai que c’est déjà dit dans L’Ecclésiaste que je viens de relire : « J’ai compris que tout le tracas qu’on se donne et toute l’énergie que l’on met à agir ne sont que jalousie mutuelle. » Je ne sais pas pourquoi je termine sur L’Ecclésiaste. Enfin,
je t’embrasse,

Yves-Noël

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Tiens, on a trouvé un titre pour toi avec Gaétan, tout à l’heure aux Bouffes du Nord : Des révolutions de chasteté. (Si tu le prends pas, je le prends.) Un peu Arthur Rimbaud… Bises

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Quel plaisir incroyable ! de revoir tout à l’heure (pour la quatrième fois) le fabuleux travail de Jeanne et Samuel (et Judith, surnaturellement naturelle, et tous les autres). Je suis de plus en plus bouillant d’arriver un jour, moi aussi, à pouvoir vraiment travailler (pas simplement jouer au poète), monter des prod pour pouvoir bosser… et arriver à, par ex, cette puissance de frappe, ces machines de guerres et d’amour, ces cas de réussite que j’admire tant… Je suis content de vous retrouver. J’avais envie de vous voir le plus rapidement possible (mais le 15, maintenant, viendra vite) parce qu’en cette fin d’année (dernière), après l’épreuve Ménagerie de verre (une réussite, certes, mais une dépense d’énergie très intense), j’avais (principalement) 2 points d’interrogation qui me flottaient autour de la tête, c’était — justement — comment trouver plus d’argent (n’ayant pas eu l’Arcadi) et, deuxièmement, comment trouver du public… Je pensais que sur ces 2 points, vous pouviez me donner quelques conseils et me (re)lancer sur de bonnes pistes…
A très bientôt, avec mes meilleurs vœux,

Yves-Noël

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D onne-moi de tes nouvelles


Donne-moi de tes nouvelles. Tu me manques. Je te souhaite le meilleur, bien sûr, 

Yves-No

Ps : Il y a une chose que je voulais aussi te dire, te demander. Une amie à moi (qui aime mon travail), Caroline Marcilhac, vient d'être nommée à Théâtre Ouvert, un lieu dédié aux écritures contemporaines, pas très loin de chez moi. Je me disais (et elle aussi) que ce serait peut-être l'occasion pour moi de travailler sur un texte. — Mais lequel ? — Comme je n'en lis jamais (des textes contemporains de théâtre), ça va pas être facile... Toi dont le cerveau est plus heureusement développé, tu aurais peut-être une idée ou 2 — ou bien si tu vois passer qqch qui ne serait pas déjà saisi, préempté (par tous ceux qui, en France, s'occupent d’écritures contemporaines et qui sont à l'affût — c'est un peu pour ça que je ne m'y suis pas intéressé —, c'est « chasse gardée »), qui pourrait m'intéresser (enfin, être génial, quoi... mon intérêt s'y accrochera...)

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A ude Lachaise


Cher Christophe Honoré,
Mes meilleurs vœux !
Mauvais souvenir, je suis bien celui qui avais descendu sur Fb Nouveau Roman sans m’être aperçu à l’époque que nous étions amis et je m’adresse à vous piteusement parce que j’ai croisé hier au marché de l’Olive dans le XVIIIème une jeune comédienne que j’adore — Aude Lachaise qui vient de la danse et qui fait des one man shows impeccables (qu’elle écrit) et que j’ai eu la chance d’avoir en stage en octobre dernier, que j’ai voulu employer en novembre (mais elle n’était pas libre) et à qui j’ai dit — comme on fait parfois avec intuition — que je la verrais bien travailler avec vous. Son visage s’est instantanément illuminé : elle a A-DO-RE Nouveau Roman (qu’elle a vu à Avignon, elle jouait à côté dans « Le Vif du sujet ») et m’en a parlé si ingénument que je n’ai pu d’ailleurs lui opposer aucun vrai argument à part le : « Est-ce qu’on sait ? un jour on aime, un jour on n’aime pas… » ou, peut-être, comme il est dit dans L’Ecclésiaste (et probablement puisque le spectacle a été un immense succès), la méprisable jalousie : « J’ai compris que tout le tracas qu’on se donne et toute l’énergie que l’on met à agir ne sont que jalousie mutuelle. » Bref, en tout cas, son amour et sa compréhension de votre travail m’ont sincèrement réjoui ! Je lui ai conseillé de prendre contact avec vous par Fb, c’est facile, hors elle n’y est pas, voici donc le sien : audelachaise@yahoo.fr

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S ex, Lies and Videotape

     
Oh, by the way, vous ne connaissez sans doute pas TOUS cette vidéo géniale de mon ami Sébastien Dolidon (un peu gay, la vidéo, quand même, je préviens les âmes dégoûtées). Il voudrait refaire ce genre d’énumération avec « mes » comédiens. Top ! Je pense que, depuis le temps, sans avoir compté, il y en aurait bien la centaine (et bien plus avec les stages) : faudrait organiser une fête ! Du luxe ! un château ! un château dans Paris ! Trouvez-moi le lieu, le champagne je m’en charge (j'ai l’habitude).

N on


Nous sommes au XIXème siècle. Comme la nuit est noire à travers la nuit de l’adolescence ! J’ai rêvé sur le poète adepte de la tour d’ivoire et du temps passé, j’ai rêvé sur Pierre Reverdy, j’ai écouté les voix qui disaient, celle de Théophile Gautier :
« Pendant les guerres de l'empire 
[...]
Sans prendre garde à l'ouragan
Qui fouettait mes vitres fermées,
Moi, j'ai fait Émaux et Camées. »
ou celle de Charles Baudelaire :
« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre »
Et Paul Verlaine qui disait aussi :
« C'est qu'ils ont [les Chanteurs, c'est-à-dire les Poètes] à la fin compris qu'il ne faut plus
Mêler leur note pure aux cris irrésolus
Que va poussant la foule obscène et violente,
Et que l’isolement sied à leur marche lente.
Le Poète, l’amour du Beau, voilà sa foi,
L’Azur, son étendard, et l’Idéal, sa loi ! »

Mais Arthur Rimbaud, non, en sa sagesse, a dit non.

S i no le gusta

 « Si no le gusta el matrimonio gay, no se case con gays, si no le gusta el aborto, no aborte, si no le gusta el sexo, no lo haga, si no le gusta el porno, no le mire, si no le gusta que le quiten sus derechos sencillo no se los quite a los demás. »

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R eçue d'Alexandre Perigot



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N apoléon


Tu sais que je suis ébloui et que je me délecte de ton Napoléon ! Comme je suis lent, ça va me prendre encore du temps et ça me réjouit ! Tu es un véritable écrivain ! Je souligne des phrases. Je vais reprendre dans quelques jours à Toulouse le Musset, tout ce matériau va s’y inscrire…



La ville bruisse. Il y a des cris, des rires… Je me lève tôt et je suis en pleine possession de mes moyens ; plus rien ne me fait peur. J’ai quelques valeurs (dont la peur). Je respire ces valeurs (dont la peur, au besoin). Il y a les cris, les rires jusqu’à moi. Je ne suis pas à eux, mais tout m’arrive. Je me prépare. Je participe, moi aussi, du grand tout et du grand vide.



Je suis le même qu’enfant je n’étais pas.

E tat des choses

     
« Etat des choses : il faut laisser les choses en l'état. Les observer serait déjà les modifier. Il ne faut toucher à rien. L'alcool du texte — de ce texte contemporain où rien ne se décante, de ce texte de notre livre à tous — est en porcelaine. »

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P alace salace de l'espace


Mes meilleurs vœux, Philippe !
Pas donné suite à cette idée de fête comme tu as vu, trop peu de temps... mais ça reste d'actualité, j'ai un ami photographe qui a fait une vidéo très sympa des participants d'une fête (où il avait installé un studio de fortune) et qui voudrait refaire ce genre (d'énumération rythmée) avec mes comédiens. Je lui ai dit qu'il faudrait, pour en avoir le plus grand nombre (j'ai dû travailler avec peut-être une centaine), organiser une fête. De toute façon, l'idée, une fois et à la place d'un spectacle, d'organiser une fête est très rêvée chez moi (difficile à mettre en place financièrement puisque l'Etat-c'est-moi ne subventionne pas les plaisirs, évidemment...)
Je n'ai pas avancé non plus sur l'idée de trouver de l'argent pour les Bouffes ; bref, je suis un gros paresseux ! (mais je le savais...)
Je transmets maintenant à mon frère les bulletins GEAB, lui aussi très intéressé. 

Je t'embrasse, 

Yvno

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