Monday, January 06, 2014

L e Soleil et la mer


« Tous les gens veulent à chaque fois que je leur explique ma vie. Et moi, je suis fatiguée de leur expliquer. Eux, ils vivent dans l’angoisse des villes, moi, je vis dans la nature. »

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PS : Il y aurait encore une autre idée. C’était un peu ds la lignée de Pour en finir avec Claude Régy. J’avais eu beaucoup de plaisir à commencer un texte qui s’appelait : Mes Souvenirs, ds lequel je commentais mes créations comme si j’étais un vieil acteur avec une immense carrière derrière lui (imaginant Jean Rochefort ou — tous ces souvenirs d’artistes, ces anecdotes, Michael Lonsdale aussi est très fort, etc.) C’était pour une commande d’une performance de 20 mn par Eric Vautrin dans le cadre de son festival alors à Lyon : La Poésie / Nuit. Je me souviens que ça avait beaucoup fait rire les poètes qui étaient dans la salle (j’entends encore — de la scène — le rire de Nathalie Quintane). Pour moi, c’était le début d’un texte plus long qui allait finir par faire un spectacle d’une durée normale. Mais je n’ai pas continué ds cette veine — qui serait facile à reprendre. C’est comique (mais c'est un bon sujet), rien à voir avec Domaine de la Jalousie, mais certainement avec L’Invention de la course à pied...

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« feuilletage de magazine, pâleur de petit écran »

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R espirer


Tiens, une phrase de Cioran que je lis à l'instant : « Ne me demandez plus mon programme : respirer, n'en est-ce pas un ? »

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T outes les jeunes filles doutent de leur foy


« On dit qu'il faut être trois pour apprécier une contrepèterie : celui qui l'énonce, celui qui la comprend, et celui qui ne la comprend pas. »

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C hagrin


« Toutes les élévations du coeur toujours regard sur ce qui disparaît, toutes les terreurs toujours terreurs de l'innovation. Pourquoi ? Pourquoi la vie ne séduit-elle pas avec sa mélodie infinie ? »

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Ah, bonjour !
Prochain spectacle à voir au Théâtre Garonne à Toulouse (voir les dates sur leur site, en janvier et en février) : il s'agit du spectacle d'Avignon de cet été, Disparaissez-moi ! et du spectacle de Marseille de cet automne : L'Invention de la course à pied (et autres trucs) (des solos).
Ensuite, grand spectacle aux Bouffes du Nord du 1er au 12 avril pour lequel je cherche encore des coproducteurs. Ça vous intéresse ? Titre : 1er avril.
Ensuite je cherche à créer en province le spectacle qui jouera au Rond-Point à Paris en décembre (+ festival d'Automne) à partir de la poésie de Michel Houellebecq. Titre : Rester Vivant. Là aussi, vous ne voulez pas le faire ? Le coproduire ? En montrer une étape ?
Sinon vous avez des liens ci-dessous pour les révisions.
Il y a aussi beaucoup de choses au répertoire et pas seulement le dernier spectacle (celui de la Ménagerie de verre), Un petit peu de Zelda.
J'ai fait plus de cinquante spectacles (il faudrait que je recompte) et peut-être un tiers pourraient être repris, j'aimerais beaucoup.
J'aimerais aussi beaucoup jouer à Lyon qui est ma ville préférée et celle où je n'ai jamais joué (ville d'enfance pourtant). Voici une photo récente d'un crépuscule (de décembre, les préférés d'Arthur Rimbaud) sur le lac du parc de la Tête d'or.

Bien à vous et meilleurs vœux pour votre prise de fonction, 

Yves-Noël Genod

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L e Chef-d'œuvre


« Dans le « démocratisme » où nous serions tombés, tout observateur qui, comme lui, « ne souffre pas d'une propension à politiser » ne peut qu'être stupéfait que les hommes « parviennent à se fréquenter entre eux », qu'« ils circulent au fond comme en état d'apesanteur les uns par rapport aux autres ». Pour un tel être, « la rencontre de tout avec tout apparaît bien plus comme un insaisissable chef-d'oeuvre, que comme un chaudron de sorcières ». »

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« Après ses premiers succès, il s'engage comme aide-jardinier pour être tranquille. »

Région magique. Inconnu est mon terrain. Il fait la forme de la terre, un ballon de rugby, la forme de la tête.

L a Mort de Pétrone


La mort de Pétrone est assurément l’une des plus curieuses parmi celles que Tacite nous a racontées : elle a surtout ce caractère de ne pas ressembler aux autres. Du temps de Néron, si l’on était souvent épicurien de conduite, on l’était moins de principe, et surtout on cessait de l’être quand le dernier moment approchait. On sentait le besoin, dans ces nécessités terribles, de s’attacher à une doctrine plus ferme pour se donner du cœur. L’épicurisme peut aider à vivre ; l’expérience prouvait qu’il était insuffisant pour mourir. Scribonius Libo, l’une des premières victimes de Tibère, qui voulait finir comme il avait vécu, avait eu l’idée de charmer son dernier jour en se livrant aux plaisirs de la table ; « mais il ne trouva, dit Tacite, qu’un dernier supplice dans ce qui devait être sa dernière jouissance. » Quand on vit que cette façon de quitter la vie ne réussissait guère, on eut recours à une autre. D’ordinaire on demandait le secours d’un sage, on s’occupait des espérances de la vie future. Julius Canus marchait au supplice accompagné par son philosophe (prosequebatwr eum philosophus suus) ; Sénèque, pendant que le sang et la vie s’échappaient de ses veines, dictait à un secrétaire ses derniers préceptes de vertu ; Thraséa écoutait le cynique Démétrius, qui l’entretenait d’immortalité, et c’est tout plein de ces nobles leçons que, se sentant finir, il invoquait Jupiter libérateur. Pétrone est le seul qui soit mort tout à fait en épicurien.
« Il ne voulut pas rejeter brusquement la vie. Il s'ouvrit les veines, puis les referma, puis les ouvrit de nouveau, parlant à ses amis et les écoutant à leur tour : mais dans ses propos, rien de sérieux, nulle ostentation de courage ; et, de leur côté, point de réflexions sur l'immortalité de l'âme et les maximes des philosophes ; il ne voulait entendre que des vers badins et des poésies légères. Il récompensa quelques esclaves, en fit châtier d'autres ; il sortit même ; il se livra au sommeil, afin que sa mort, quoique forcée, parût naturelle. »

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F écondité de la disparition


« Savoir se retirer derrière son œuvre et savoir retirer son œuvre elle-même derrière l’élan ou le processus qui la porte. »

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C ontinuum entre les êtres


« L’écrivain est un sorcier parce qu’il vit l’animal comme la seule population devant laquelle il est responsable. »

A 19 mn, c’est très beau, le récit de la mort d’un petit chat : « parce que contrairement à ce qu’on dit, c’est pas les hommes qui savent mourir ou qui meurent, c’est les bêtes — et les hommes quand ils meurent, ils meurent comme des bêtes. »

« Etre responsable devant les animaux qui meurent, c’est-à-dire répondre des animaux qui meurent, hein. Euh… Ecrire à la lettre pas pour eux, encore une fois, je vais pas écrire pour mon chat, pour mon chien, mais écrire à la place des animaux qui meurent, etc., c’est porter le langage à cette limite — et y a pas de littérature qui porte pas le langage et la syntaxe à cette limite qui sépare l’homme de l’animal : il faut être sur cette limite même. »

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V oici comment il faudrait « prendre » l'année 2014







Photos Marc Domage. Louis Laurain dans Un petit peu de Zelda

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S andrine


Dans la salle, il y avait, assez loin de moi, je l’avais remarquée, je ne sais pas pourquoi, à un moment de la représentation, j’avais été attiré par sa blondeur, sans doute, et le fait, peut-être, qu’elle parlait avec quelqu’un qui était comme une dame de compagnie, une amie, ou peut-être sa fille, je ne sais pas, enfin, de ce genre de familiarité, une actrice que j’avais vue dans un magazine et dont j’avais parlé, oui, sur ce blog probablement, mais impossible de retrouver son nom ! J’étais sans cesse attiré par cette actrice dans cette salle simplement parce que je ne me souvenais pas de son nom ! cela me détournait du spectacle, c’était dommage — jusqu’à ce que je le retrouve, soulagé...

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