Thursday, March 27, 2014

L 'Existence


Photo François Stemmer. Lumière Philippe Gladieux, 1er Avril

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L a Vie


« Je sortais d'un théâtre où tous les soirs je paraissais aux avant-scènes en grande tenue de soupirant. Quelquefois tout était plein, quelquefois tout était vide. Peu m'importait d'arrêter mes regards sur un parterre peuplé seulement d'une trentaine d'amateurs forcés, sur des loges garnies de bonnets ou de toilettes surannées, — ou bien de faire partie d'une salle animée et frémissante couronnée à tous ses étages de toilettes fleuries, de bijoux étincelants et de visages radieux. Indifférent au spectacle de la salle, celui du théâtre ne m'arrêtait guère, — excepté lorsqu'à la seconde ou à la troisième scène d'un maussade chef-d'œuvre d'alors, une apparition bien connue illuminait l'espace vide, rendant la vie d'un souffle et d'un mot à ces vaines figures qui m'entouraient. »
    
Avant-premières du spectacle 1er Avril, aux Bouffes du Nord, les 28, 29, 30 mars à 21h, entrée libre sans réservation. Possibilité d'invitations pour les 1er, 2 et 4 avril en me demandant à cette adresse : ledispariteur@gmail.com. A partir du 5 avril, possibilité d'un tarif ultra préférentiel (à 12 €) en appelant directement la billetterie en fin d'après-midi au 01 46 07 34 50 et en prononçant le code : POISON D'AVRIL (dans la limite des places disponibles).

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A mbroise


Photo François Stemmer. Ambroise Sabbagh, lumière Philippe Gladieux, dans 1er Avril

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L ouis


Photo François Stemmer. Louis Laurain, lumière Philippe Gladieux, dans 1er Avril

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J ’ai vu le Minotaure


Mon cœur, je suis émerveillé du plaisir que tu me donnes en participant — si bien ! — à ce projet. L'amitié que je ressens à t'y regarder y entrer vêtu de cette cape sublime est d'une caresse suprême... Je mets beaucoup d'espoir aussi dans la fête-Minotaure... qu'on va développer... Ne serais-tu pas grec ? ne serais-tu pas Picasso ?... De quelle noblesse, de quelle enfance, de quelle amitié sur le gouffre — dans cette fête des catacombes ? Ce ne sont là que des exemples...
Des bises, 
YN

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« Un hors temps, qui n’est pas l’éternité, mais l’inconnu. »


Valérie Da Costa
Yves-Noël,

Le « teaser » de ton dernier spectacle à la Ménagerie était une traversée des âges, 1er avril est une traversée du temps et de l'espace. Merci pour ce magnifique voyage ! et la coupe de champagne qui a suivie...
Amitiés,

Valérie

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L 'Invention de la guerre


Quelle merveille de te voir comme éternellement renfiler (ça ne fait que 3 jours pourtant...) ton habit militaire, éternellement le guerrier, éternellement la douceur, la vitesse de la vie qui coule entre les doigts... l'amour déjà déplacé, déjà des planètes extrêmes, cette fête... si proche... si loin... la disponibilité au destin. J'aime beaucoup l'exactitude de tes apparitions, tout à fait comme dans L'Invention de Morel, d'Adolfo Bioy Casares, que je te conseille de lire si tu ne l'as pas déjà fait. 
Je t'embrasse, très, très cher Ambroise, 
à tout de suite,
Yvno

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J eanne, Bertrand



Photos François Stemmer. Jeanne Monteilhet et Bertrand Dazin, lumière Philippe Gladieux,  dans 1er Avril

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C 'est ça le spectacle : attendre seul dans l'air inquiet, attendre que ça commence, attendre qu'il y ait autre chose que soi


Bonjour,
Serait-il possible d'obtenir une place pour votre spectacle 1er Avril, pour le 2 avril? Je me permets de vous demander cela car, bien sûr, par les temps qui courent... — mais qui parfois s'arrêtent en se déployant dans le sublime, comme ces moments de grâce qui ont été vécus lors de la première et dernière représentation que j'ai vu de votre travail, à ces mêmes Bouffes du Nord, en septembre dernier. Et j'avais ensuite rencontré cette phrase de Beckett : « C'est ça le spectacle : attendre seul dans l'air inquiet, attendre que ça commence, attendre qu'il y ait autre chose que soi », et je n'avais jamais vu avant de spectacle qui fasse s'épanouir tant d'amour dans l'espace, qui me fasse sentir à ce point cette plénitude de l'être et de la vie, et leurs vibrations, et c'était tellement enthousiasmant ! Merci pour tout cela — il y avait bien d'autres choses dans ce spectacle, comme du Rilke, mais je les ai trop absorbées pour m'en souvenir je pense.
Bonne journée, belles traversée,
Agathe Herry

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L es Notes


Photo François Stemmer. 1er Avril

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L ogique suicidaire


« J'ai passé ma vie à me défendre de l'envie d'y mettre fin.  »

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O péra


Photo François Stemmer. Jeanne Monteilhet, Simon Espalieu, lumière Philippe Gladieux, dans 1er Avril

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Photo François Stemmer. Simon Espalieu, lumière Philippe Gladieux, dans 1er Avril

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E t, du coup, ne rien faire


Emerveillé de ta grâce et de ta compréhension de ce travail (que je découvre avec toi, du coup !) Tu es un prince... je le savais déjà (je l'avais compris tout de suite), mais c'est une grâce de te voir sur ces planètes et ces étoiles aussi à l'aise qu'un funambule... (et entre ces planètes et ces étoiles...) Hâte de te retrouver et de profiter encore de ces journées merveilleuses dans l'ensorcellement de ta musique...
Bises, 

Yvno






Merci beaucoup pour ce gentil mail, Yves-No. Je suis ravi que tu sois satisfait de ma participation à ton œuvre. J’ai beaucoup de plaisir à voir tout ça, rencontrer ces gens, travailler avec toi et te voir travailler.
C’est étrange cette impression, impression à la fois que je comprends rien à ce que l’on fait et en même temps tout est très clair. Cette sensation de ne pas savoir quoi faire une fois sur scène, donc me sentir un peu fragile et, du coup, ne rien faire, ce qui semble être précisément ce qu’il faut faire. Bon dimanche soir et à mardi ! on attend ton planning.
Bises

Mario

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S ’installer dans ce théâtre


Objet : ta grâce de poisson dans l’eau
Chère amie, nous avons retravaillé la scène de « foule mondaine » cet après-midi et j'ai vraiment dit : « On va le faire malgré l'absence de Fernanda qui, de toute manière, y est absolument sublime. » C'est vrai, tu travailles très, très bien, ma chérie ! tu es une très grande actrice parce qu'apparemment avec très peu (à faire), tu produis comme à la demande des choses proprement inoubliables... Très, très heureux donc de te voir parmi nous évoluer dans ta robe de chair — et ton destin... et dispenser, en route, si généreusement ta grâce inqualifiable...
A très vite, 

Yves-Noël






Pendant les répétitions, j'ai une pensée qui me revient constamment : m'installer pour toujours dans ce théâtre, y vivre, poser mon lit au centre du plateau, manger, faire l'amour, oublier tout et rester là jusqu'à la fin des temps.
C'est un signe de joie.

Je suis heureuse d'être parmi vous, de retrouver tous les jours ce groupe, ces histoires et ces rêves que nous rêvons tous ensemble. 
Je te remercie infiniment.

Fernanda

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J ames


Excuse-moi de t'envoyer ça (j'étais sur « Le Monde » et je lisais un article sur un nouveau film The Canyons et, à un moment de l'article, on parlait de l'acteur principal qui était un ancien acteur porno (ou toujours en service, je sais pas) et j'ai voulu voir ce que c'était que cet acteur (James Deen) et je suis tombé là-dessus. Et comme je n'ai à peu près qu'une idée fixe en ce moment, j'ai remarqué les cris de la fille (surtout à partir de 55 s) et je me suis dit que ce serait pas mal pour faire se retourner vers le fond fellinien de la fête mondaine (ou fête baroque) la population attirée par les ébats sonores (et invisibles) de... tu vois ce que je veux dire ?

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A na sur la planète


Photo François Stemmer. Ana Pi, lumière Philippe Gladieux dans 1er Avril

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C ompte-rendu du 19/03 (Gildas)


Dominique Uber :
— arrive avec robe de soirée noire et blanche à fins motifs. Près du mur du fond, en une ombre noire avec les éclairages de Philippe : « Galaxie » ou « Aurore Boréale » (rétroprojecteur qui projette sur une plaque réfléchissante froissée). Benoît : Verdi, train qui avance puis de plus en plus fort, et enfin applaudissements.
  Quand les lumières face sont allumées, elle paraît éblouie et surprise, « l'ombre » apparaît éclairée de face.

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L 'Amie de Rob


Bonjour Yves-Noël,
Je suis une amie de Rob, Arnaud Guy, Matthieu Doze, bref on s'est vus plusieurs fois.
Je suis photographe et je fais un projet de photo sur les décor de pièces de théâtre. Pour cela je prends une photo du plateau vide avant la représentation et une autre image à la fin du spectacle, du décor sans comédiens. L'idée étant de travailler sur la trace, l'énigme, l'idée du plateau de théâtre comme champ de bataille.
Je suis donc pour cela à la recherche de pièces où il se passe des choses, où il y a des traces à la fin. J'avais vu, en compagnie de Rob d'ailleurs,  ta pièce 1er Avril à Bruxelles.
Je vois que tu la rejoues à Paris bientôt. Serais tu d'accord que je vienne faire des photos du décor de cette pièce ?
Ce serait super car elle est parfaite pour mon projet !
à bientôt
Myriam



Oui, je vois, mais, là, contrairement à Bruxelles, il n'y a aucune trace, le théâtre est intact du début à la fin du spectacle (ceci parce que ce théâtre est absolument sublime tel qu'il est)... pas de traces, que du fantôme...
Au plaisir, 
Yves-Noël 

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Z urbarán


Photo François Stemmer. Bertrand Dazin, lumière Philippe Gladieux, 1er Avril

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D e luxe


« Plus on met de conscience dans son travail, moins on en tire profit. Je maintiens cet axiome la tête sous la guillotine. Nous sommes des ouvriers de luxe; or personne n'est assez riche pour nous payer. »

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L a Femme au manteau


Photo François Stemmer. Perle Palombe, lumière Philippe Gladieux, dans 1er Avril

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J oyeux animaux de la misère


Aujourd’hui, j’ai acheté « Le Monde ». En sortant des Bouffes du Nord (et des lumières du Sud et du Nord de Philippe Gladieux), c’était le crépuscule. C’était toujours beau de sortir de ce théâtre qu’on utilise comme trou noir, l’œil éduqué par les « leçons de ténèbres » et de cosmos — et puis il y avait « Le Monde » au kiosque parmi la foule, la foule des grands jours, la foule immense, milliards de visages, milliards de couleurs de peau… Et « Le Monde », je me suis approché, on disait : « Municipales : les 100 villes qui pourraient basculer à droite ». Et puis il y avait une photo de Pierre Guyotat. J’ai immédiatement pensé qu’il était mort, Pierre Guyotat en couverture du « Monde »… Eh non ! c’est son nouveau livre : Joyeux animaux de la misère…. « une fresque saisissante sur l’esclavage sexuel, mais aussi un hymne au bonheur d’exister ». Alors j’ai acheté « Le Monde ». Je ne peux en dire plus : il fait nuit chez moi (je n’ai pas de lampe), mon ordi m’éclaire, mais pas assez pour lire « Le Monde » sur le papier... Demain, vendredi 28, c'est le grand jour : nous révélons aux spectateurs (éventuels) notre grand œuvre : à 21h, aux Bouffes du Nord, entrée libre, (puis le 29 et le 30). 2h15.

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