Saturday, June 28, 2014


« De Baudelaire on doit être le premier à découvrir la splendeur. »

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M es songes viennent en foule


Aujourd’hui j’ai rêvé, mais c’était si réel (une conversation avec Christian Rizzo, dont j’étais amoureux) que, quand j’ai été réveillé (ou peut-être encore en rêve), j’ai été étonné — et naïvement déçu — que ce n'eut été qu’un rêve. C’était réel, c’était près de la (vraie) vie, près de la trame. Je me suis même demandé : « Donc la trame, donc la vraie vie, la nouvelle religion, ce n’est pas vrai non plus ? » Tout était réel comme à l’adolescence quand la prière et la matière, l’amitié et l’amour, renversaient la vision et la vision renversaient les choses. L’air clair, l’air bleu, l’herbe verte, le gris du sable, le grain multiplié, tout cela transpirait, renversait, ridiculisait le rien.


Je suis l’été, il n’y a rien qui me fasse souffrir. La fuite des hommes, le grain de la nature, la sensualité, la solitude, l’été.

O ù rien ne se révèle



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Je cherche aussi une très belle femme nue — mais sublime — qui, nue et dans le noir — et dans le vide —, figurerait le fantôme mulâtre de Jeanne Duval, la femme sur le corps de laquelle Baudelaire a écrit ses plus beaux poèmes, les plus excessifs et si beaux... « Sous le fardeau de ta paresse / Ta tête d'enfant / Se balance avec la mollesse / D'un jeune éléphant... »

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T oi et moi



C'est là que je dors. Entre le rempart et la verdure : le fleuve... YN



— Bouquet dans mon jardin... Je ne bouge pas de chez moi, 15 jours de chance à laisser au calcul de faire son coming out sinon opération... J'espère quand même pouvoir venir dans ton coin... Je t'embrasse, Dominique

— Au Louvre, tes photos ! au Louvre ! Je t'embrasse en priant pour toi (paraît que ça marche)... Yvno

— Ainsi soit-elle...

— Et mon esprit, toujours du vertige hanté, / Jalouse du néant l'insensibilité. / Ah ! ne jamais sortir des Nombres (calcul) et des Êtres (toi et moi) ! YN

— Grazie tanto

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D u pain, de l’huile d’olive et du rosé


Je voudrais un chat pendant mon séjour à Avignon… Charles Baudelaire aimait tellement les chats… Evidemment, il aurait fallu s’y prendre avant, l’habituer à moi… Mais avec cette situation, n’est-ce pas ? de ne pas savoir si on va jouer, c’est très dur de préparer les spectacles… Il n’y a pas du tout cette sensation d’urgence… Comme si on croyait que les spectacles allaient se faire tout seuls… Comme si on n’y croyait pas, en fait… En fait, les spectacles, ce n’est qu’une question de foi… la volonté, comme disait Charles Baudelaire… mais, là, la volonté est flottante…. Un chat qui viendrait chasser les souris dans le noir de la Condition des soies, à 7h du soir (c’est là qu’en général, ils se réveillent) rendrait plus voluptueuse la pelle à la grève… Je cherche aussi à rencontrer des musiciens : hautbois (idéal), cor de chasse (idéal), violon (idéal) ou bandonéon ou quoi que ce soit de sublime et de déchirant ou bien la voix, soprano, haute-contre, la voix serait merveilleuse, l’acoustique de grotte — ou la danse : dans le noir Ana Pi, par ex, ferait des miracles… Le luxe sinon rien. Ce sera probablement rien. ¡Oh, qué épocas !

L e Chat de 7h



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D ieu


Je longe le Luco dans la douceur d'un soir d'été. Il arrive que Paris n'ait pas sa pareille... Je pense à toi, mon Yvno...

— Tu fais bien ! Je travaille Baudelaire au bord du Rhône, mais qui devait lui aussi avoir des sensations parisienne comme la tienne... Très cher, tu me manques ! Viens faire de la corde à sauter dans mon spectacle ou l'amour ou ce que tu veux  ! Yvno


— C'est beau ! J'arrive. Toi aussi, tu me manques...

— « On peut chercher dans Dieu le complice et l'ami qui manquent toujours. Dieu est l'éternel confident dans cette tragédie dont chacun est le héros. » Considère-moi comme Dieu, en toute simplicité, Yvno

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U n téléphone sonne dans une maison


Tu es adorable ! 
Tu sais, je voulais te dire depuis un moment, ce que j'écris sur mon blog est un peu faux (mon rêve, que ce soit totalement faux !) (mais je rêve...) (l'imagination me manque) (seule vertu) ; je te vois réagir souvent au quart de tour...
En revanche, tout ce que tu me dis est juste. 
(Mais ne te laisse pas berner.)

Bisous, 
Yvno

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P alais Baudelaire


« Épigraphe pour un livre condamné

Lecteur paisible et bucolique,
Sobre et naïf homme de bien,
Jette ce livre saturnien,
Orgiaque et mélancolique.

Si tu n’as fait ta rhétorique
Chez Satan, le rusé doyen,
Jette ! tu n’y comprendrais rien,
Ou tu me croirais hystérique.

Mais si, sans se laisser charmer,
Ton œil sait plonger dans les gouffres,
Lis-moi, pour apprendre à m’aimer ;

Âme curieuse qui souffres
Et vas cherchant ton paradis,
Plains-moi !... Sinon, je te maudis ! »

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