Wednesday, December 17, 2014

T ordre


Une chorégraphie sublimissime de Rachid Ouramdane sur laquelle je suis tombé à 3h du mat' et dont je ne décolle pas, encore ce matin, sidéré. Une chorégraphie, je dirais, archi-archi baudelairienne (mais vous savez que je suis tombé dedans quand j'étais petit, la potion Baudelaire et que je vois tout en objet noir et rose)

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R ester vivant, livre d'or, 4


Isabelle Barbéris
Cher Yvno,
Rester vivant continue de déposer, tel un alambic invisible, dans ma pensée. Je salue son tour de force, qui est celui de ne pas avoir abdiquer face aux assignations, celle du lieu, fade et plat ; celle du one man show et de l'obligation à paraître (je pense à Dominique Rabaté, qui est en train d'écrire un livre sur « disparaître », dans la littérature). 
Et de les avoir retournées, ces assignations, comme des crêpes pour donner cela : un lieu et un « one man » disparus, pour laisser de la place.  
J'aime la citation involontaire de Johnny, qui va sûrement bientôt disparaître, et ça va nous mettre un coup dur la mort de Johnny. 
Les amis qui ont traversé ce noir-là en ressortent très bien. Mes étudiants conviés hier, ainsi que mes collègues, ont beaucoup aimé. Aime ton spectacle. Il est fort.
Rester vivant répond à l'installation posthumaine Castellucci, oui. Ce serait une belle étude comparatiste à faire. Mais ton théâtre n'est pas vitaliste comme celui de Castellucci, et il reste du point de vue des humains, il est à portée de main. Tu me rappelais l'étymologie de théâtre : le lieu d'où l'on regarde et non pas ce que l'on regarde. Donc le lieu, quand bien même on serait des poussières d'étoile ou de matière, reste humain. C'est raté, cela, dans Le Sacre version Castellucci. Le spectateur, le « d'où l'on regarde » n'est pas pensé. Et puis chez toi, il y a toujours quelque chose qui doute. On regarde les choses depuis notre présent et notre corps, incertains. Ça me touche infiniment plus.
Ma pièce de théâtre préférée est Loretta Strong, de Copi qui est propulsée dans l'univers après explosion de la terre et traversée par des animaux, des objets, des mots et des énergies, et à la fin n'est plus qu'un « pli » et une peau.
Je te remercie pour ta confiance et ta patience à mon égard (oui oui), et je t'embrasse très très fort, ô toi ! Et puis on se pose des séances d'archive en janvier, je t'écris très vite à ce propos afin d'avancer le bouquin.
Pour ce qui est de la santé, je t'avais envoyé l'adresse d'une clinique ayurvédique en Inde. Je te conseille aussi vivement les cours de Shiatsu avec Katia Feltrin. Essaie !
Bisous Yvno,

Isabelle

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O ur deepest fear


Ne pas se décourager. Après une première catastrophique, cheminer vers la deuxième. On aurait tendance à penser : on ne peut pas faire pire, mais, même ça, il ne faut pas le penser (car le pire est toujours certain). Lundi, je pensais que c’était gagné, j’avais confiance dans cette salle d’amis et d’amis d’amis et j’ai beaucoup aimé cette soirée, j’ai pensé que le soleil… Eh, bien, non, hier, nuit noire. Hors, comme a dit, paraît-il, Nelson Mandela, « C'est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus… » (et n’est-ce pas cet homme qui a passé tant de temps en prison ?)

« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question : « Qui suis-je, moi, pour être brillant, talentueux et merveilleux ? » En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? Vous êtes né de la lumière. Vous restreindre et vivre petit ne rend pas service au monde.
L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
Nous sommes nés pour rendre manifeste la puissance divine qui est en nous. Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous, et tandis que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »


RESTER VIVANT, Théâtre du Rond-Point, jusqu'au 31 décembre, invitations rares ou détaxes

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L e Dispositif (vente des enceintes monitoring à moitié prix le 31, achetées la semaine dernière)



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