Friday, January 09, 2015


Roman magnifique de Michel Houellebecq, évidemment accompagné d’une « promotion » terrifiante : le jour de la sortie, l’attentat. Ensuite, tout se déroule dans le réel comme dans le livre : guerre civile. Michel Houellebecq représente encore une fois, je ne sais pas par quel miracle, l’espoir et la littérature à la fois, l’idée qu’à travers la stupidité régnante, ultra-régnante, il y a non pas un ailleurs, mais un au-delà, un avenir…
« le passé est toujours beau, et le futur aussi d'ailleurs, il n'y a que le présent qui fasse mal, qu'on transporte avec soi comme un abcès de souffrance qui vous accompagne entre deux infinis de bonheur paisible »

Des nouvelles — par Mathieu Quintin par Anne-Laure Liégeois qui est allée le voir à l’hôpital : Philippe Lançon est vivant, lucide, communique par écrit, mâchoire inférieure détruite. 
    
Que faire ? Je suis à la neige, mais, à la neige, il y a aussi la nuit… J’ai reçu Soumission par email, en pdf, et il se trouve que le dernier article publié de Philippe Lançon est à son propos. Philippe Lançon, hospitalisé, grièvement blessé, survivant de l’attentat. Je lis ce livre dans la nuit. Ce livre d’ailleurs parle de la situation. De celle que Philippe Lançon a vécu si on peut dire qu’il y ait comparaison possible entre un livre et le réel dont on ne sait rien. Paix, tâtonnements blancs et noirs.

Labels: