Tuesday, February 10, 2015

A lain Wouakbar


Photo Charlotte David, Grégory Carnoli

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« La possibilité du bonheur dépend de celle d’oublier. S’asseoir au seuil de l’instant. Tout acte exige l’oubli. »

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E merveillé devant le spectacle des Bas Nylon



Photos Jan Lietaert

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L e Message du spectacle


« Si les hommes prenaient le temps de songer à cette immense activité dont grouillent la terre et les cieux, accorderaient-ils une pensée à la mort ?
A quoi bon se contraindre, se réserver dès l'instant que l'on est sûr que, dans la vie comme dans la mort, cette furieuse activité se poursuit sans relâche, sans remords ?
Si la mort n'est rien, pourquoi donc avoir peur du sexe ?
Les dieux ne sont-ils pas descendus ici-bas pour forniquer avec les mortels, les bêtes, les arbres, la terre même ?
Pourquoi faire tant les dégoûtés ?
Pourquoi ne pas aimer — boire à toutes les sources du plaisir ?
Faire, en tous sens à la fois, don de nous-mêmes ?
Qu'avons-nous à craindre ? De nous perdre ?
Mais tant que ce ne sera pas fait, nous n'aurons pas d'espoir de jamais nous trouver.
Nous sommes le monde ; et pour le pénétrer entièrement, il faut commencer par renoncer à lui.
Peu importe la route ; ce qui compte, c'est ce que l'on donne de soi, ce qu'on lâche et non ce qu'on retient. »
Henry Miller, Le Monde du sexe

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L a Liberté

  
« Je crois que c'est ça que je reproche aux livres, en général, c'est qu'ils ne sont pas libres. On le voit à travers l'écriture : ils sont fabriqués, ils sont organisés, réglementés, conformes on dirait. Une fonction de révision que l'écrivain a très souvent envers lui-même. L'écrivain, alors il devient son propre flic. J'entends par là la recherche de la bonne forme, c'est-à-dire de la forme la plus courante, la plus claire et la plus inoffensive. Il y a encore des générations mortes qui font des livres pudibonds. Même des jeunes : des livres « charmants », sans prolongement aucun, sans nuit. Sans silence. Autrement dit : sans véritable auteur. Des livres de jour, de passe-temps, de voyage. Mais pas des livres qui s'incrustent dans la pensée et qui disent le deuil noir de toute vie, le lieu commun de toute pensée. »

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