Thursday, February 26, 2015

D ésir, vitesse


« C'est un de ces premiers jours de printemps, un de ces jours qui paraissent surnaturels de légèreté. Nous sommes à la terrasse d’un café rue du Temple, je ne sais plus de quoi nous parlons, ce que je sais c'est que d'un coup, je lui demande ce qu’il pense de l’autofiction. Je ne sais pas ce qui me prend. Il répond que le plus important quand on veut écrire, c’est d’écrire. J’insiste :
— Oui, d’accord, bien sûr, mais toi, tu n’as jamais eu envie de dire « je » dans tes créations, je veux dire vraiment « je », employer, déployer la première personne ?
— Je ne trouve pas que mon cas soit si intéressant.
— Mais tout est intéressant, non ? Tout peut faire sens et art ! C'est quand même pas toi qui vas dire le contraire...
Il fait la moue, je vois qu’il n’a pas envie d’entrer dans ce débat, en tout cas pas avec moi, pas maintenant. J'ai l'impression qu'au fond il est plutôt d'accord mais qu'il n'a pas envie d'être d'accord, pas sur ce terrain, pas ce jour-là. Je me tais. Un ange passe, comme on dit, puis un couple. Ils sont jeunes et jolis, il lui tient la taille, elle porte une jupette à volants avec des Converse aux pieds. Ils rient, ils tanguent, on se croirait chez Pina Bausch. Je vois que son regard est accroché, émerveillé :
— Tu les vois, eux, leur désir, leur vitesse ? Mon métier c’est un peu de décrire ce qu’ils sont. »

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L eçon de liberté


C’est moi qui ai lancé ça, quand les Chantiers Nomades m’ont proposé de donner un stage : un stage à destination des chanteurs lyriques — tout à l’enthousiasme, l’année dernière, aux Bouffes du Nord, de travailler avec mes merveilleux amis, Jeanne Monteilhet et Bertrand Dazin, les merveilleux chanteurs que m’avait fait rencontrer Olivier Martin-Salvan et qui ont fait 1er Avril. Mais, depuis ce temps-là, je n’en ai pas tellement rencontré d’autres, des chanteurs lyriques… Si vous pouviez m’aider à diffuser cette information auprès de ceux que ça pourrait intéresser…

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Z ELDA, c'est si beau... Qui programme ? (4)





Photos Marc Domage : Adrien Dantou, Gaël Sall, Jonathan Foussadier

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L e Standard de la vie


Une île. C’est le mot qui m’est venu, une « île ». Une semaine comme une île.

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Très content, vraiment, oui ! 
La Corse m'enchante chaque année. 
Mais, bien sûr, pour un enterrement, ce n'est pas la meilleure des circonstances...
On espère toujours une reprise, quand les choses se passent bien... Mais je n'ai toujours pas trop compris le truc. Ce n'est pas une question de public, là, on était à guichet fermé pendant les trois jours, en refusant l'entrée hier à une vingtaine de personnes. Mais peut-être une question de vitesse (qui peut passer pour de l'arrogance avec les programmateurs). Là, j'avais lancé l'idée pour un festival à Bruxelles qui aura lieu fin avril où on m'a demandé une petite forme avec une danseuse avec qui j'ai déjà travaillé, de 20-30mn maxi, j'avais lancé l'idée du Sacre du printemps (qui fait 34mn) afin de transformer une chose petite en une chose « grande » et, en fait, complètement par hasard, je viens de le faire dans Zelda : on commence par ça, le Sacre en entier avec deux danseurs qui boxent et la lumière constamment mouvante, hier c'était sublime... Vous voyez, je vous parle, je suis encore dedans...
Amitié, à bientôt, 
Yves-Noël

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Z ELDA, c'est si beau... Qui programme ? (3)





Photos Marc Domage : Adrien Dantou, Jonathan Foussadier, Grégory Carnoli

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C élèbre et clandestin



« Je voudrais, en effet, être imperceptible. Mais y a beaucoup de gens qui voudraient, qui veulent être imperceptible, ça veut pas dire d’ailleurs que je le sois pas. Mais, être imperceptible, c’est bien parce que — mais ça, c’est des questions alors presque personnelles — ce que je veux, c’est faire mon travail, qu’on m’embête pas, qu’on me fasse pas perdre de temps, oui, et en même temps voir des gens parce que j’ai besoin, je suis comme tout le monde, j’aime les gens, enfin, j’aime un petit nombre de gens, j’aime les voir mais, quand je les vois, je voudrais pas que ça fasse le moindre problème. Des rapports imperceptibles avec des gens imperceptibles, c’est ce qu’il y a de plus beau au monde. Je veux dire, on est tous des molécules, une molécule de réseau, un réseau moléculaire. »

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L es Camps de la mort


Chers amis d'Avaaz,

Des milliers de vaches et chèvres agglutinées dans d’immenses entrepôts. Bourrées de médicaments. Reliées à des pompes à lait, tandis que le paysan qui s’occupe d’elles est réduit à un simple rouage dans cette énorme machine. Voilà ce que promet l’ouverture de l’usine aux 2200 animaux à l’étude dans la région de Tours. Mais la préfecture n’a pas encore donné son autorisation, et nous pouvons encore l’arrêter.

Cette nouvelle ferme industrielle géante est le pur produit d’un système déshumanisé, qui avilit le métier de paysan et ronge les écosystèmes de la région. Il est à l’opposé d’une agroécologie durable et stimulante pour l’économie rurale, pourtant prônée par le ministre de l’Agriculture. Si nous nous mobilisons massivement dès à présent, nous pouvons créer un tapage médiatique tel qu'il forcera le ministre à abandonner ce projet honteux.

Le Salon de l’Agriculture vient de s'ouvrir et cette grand-messe ultra médiatisée est une opportunité unique d’exiger l'abandon de cette ferme inhumaine. Cela serait une victoire cruciale dans le combat pour que les exploitations françaises respectent l’environnement, notre santé, le bien-être des animaux et que les agriculteurs ne soient pas mis de côté.

Signez cette pétition et envoyez-la à tous vos proches : Avaaz interpellera Stéphane Le Foll lorsque nous atteindrons 100 000 signatures.

L’année dernière en Picardie, la première « ferme aux 1000 vaches » a ouvert ses portes, malgré l'indignation des habitants de la région et du monde agricole. Aujourd’hui, une quinzaine de méga-projets sont en préparation en France, menaçant toujours plus les emplois de nos agriculteurs. Le pire est que l’État - c’est-à-dire nos impôts - subventionne à coups de millions d’euros ces installations! 

Signez cette pétition pour dire non aux fermes animales géantes, et demander à Stéphane Le Foll de maintenir le cap sans céder aux pressions des lobbies de l’industrie agroalimentaire.

Nous avons déjà joint nos voix et réussi à protéger les animaux en voie de disparition, les abeilles ou les animaux marins. Cette fois ce sont nos agriculteurs et les animaux d’élevage qui nous nourrissent chaque semaine qui ont besoin de nous. Et c’est un nouveau modèle de société que nous pouvons défendre, ensemble.

Avec optimisme et détermination,

Marie, Camille, Mélanie, Aloys, et tout l’équipe d’Avaaz



« L'entreprise JBS aux États-Unis engraisse 980 000 bovins sur 13 sites par an. Le plus petit permet d'engraisser 50 000 têtes et le plus gros 120 000. Une entreprise de ce type aurait besoin juste de 80 sites d'engraissement pour couvrir la totalité de la production actuelle en France et remplacer 75000 élevages spécialisés dans l'élevage bovins viandes.
Au Vietnam, une femme d'affaires a créé une entreprise laitière qui regroupe 32 000 vaches sur un même site. Les technologies font littéralement exploser toutes les limites. Le gigantisme devient la règle.
Le travail réalisé par la Confédération paysanne souligne l'urgence de se mobiliser en France et en Europe contre des élevages de cette taille qui ne peuvent être rentable qu'en exploitants les ouvriers agricoles, maltraitants les animaux, méprisant l'environnement.
L'Union européenne doit fixer une taille limite des ateliers hors sols pour éviter que les multinationales de la viande installent des unités de production clés en mains dans les pays les moins contraignants. Seule une mobilisation massive des citoyens, des paysans et des consommateurs obligera le Ministre et la Commission européenne à prendre des décisions. Mobilisez-vous contre les fermes usines qui s'installent dans vos départements, et sensibilisez vos familles, vos voisins, vos amis en signant la pétition pour Avaaz. »

José Bové
,Vice Président de la Commission agriculture et développement rural
, Parlement européen


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