Friday, March 27, 2015

U n film et deux spectacles mal surtitrés (mais on s’en fout)


C’est ce soir ! Mes débuts au cinéma. A ne pas louper ! D’ailleurs, j’y serai. Vous n’avez qu’une excuse pour ne pas y être avec moi : c’est que vous serez à la Ménagerie de verre pour verser votre obole au dieu Mark Tompkins : spectacle que j’ai vu hier, mais mythique (déjà), inoubliable. Mark Tompkins est l’être le plus aimable qui puisse exister dans ce monde et pas le moins doué ! « Depuis quelques années, il joue en femme ? », me demandait Marie-Thérèse Allier, oui, oui, depuis quelques années il joue en femme. Mais il les fait si naughty ! Là, il est surféminisé par la présence d’une vraie femme, d’une vraie sœur, la portugaise Mariana Tengner Barros qui est à l’origine de ce spectacle créé à Lisboa. Résultat : la parité é-pous-tou-flante. La banane, personnellement, pendant tout le spectacle, jusqu’aux oreilles. Tout en anglais. Costumes absolument merveilleux, pas de Jean-Louis Badet, cette fois, mais d’un jeune Portugais talentueux, António MV (je veux être habillé par lui plutôt que par Hedi Slimane qui fait que de la merde chez Saint Laurent). Trois inspirations sont citées dans le programme : Tempest Storm, la plus vieille strip-teaseuse vivante, What Ever Happened to Baby Jane ? et (beaucoup aussi) Grey Gardens, le célèbre documentaire sur deux vieilles folles de la famille de Jacky Kennedy-Onassis ou je ne sais qui… « Vous voulez la sincérité parfumée, la force avec des perruques » est une citation que je trouve par hasard (sur FB) et qui correspond bien à ce travail. Sinon vous avez Thyestes, à Nanterre, mais je n’ai pas la force de vous en parler. Ce sont des Australiens qui parlent anglais (c’est-à-dire avec « fucking » tous les trois mots — comment supportent-ils ça à vie ?, je me demandais). C’est fucking bien joué et dans un décor monumental comme un temple romain, ça tombe bien. Formellement parfait. Ça peut faire plaisir (ça me l’a fait) de voir de temps en temps a fucking real good job ! Disons la Ménagerie, c’est l’underground, Nanterre, c’est l’avant-garde. Y a une nuance. Zineb qui m’invitait (à Nanterre) m’avait promis de m’embrasser sur la bouche (avec la langue) si je n’aimais pas. Alors, disons que pour avoir le baiser qu’elle me promet doubleje me suis arrangé pour rester sur ma faim, sur ma soif, mais à vous qui n’avez pas cette promesse qui miroite, je vous le dis : ça vaut le voyage à Nanterre-Australie ! le parc quand on le traverse, à partir de Nanterre-Préfecture, est si frais (il m’a toujours paru moins pollué que la capitale). Vous savez, les acteurs logent sur place, je discutais avec l’un sur les marches du théâtre, ils n’ont même pas l’idée de venir à Paris, « maybe this weekend », il me disait. J’adore ! Pourtant, à Paris, il y a Vélasquez, en ce moment, au Grand Palais, j’y vais le 1er avril (date anniversaire) à l’ouverture si tu veux me voir, mais attention je serai concentré. C'est ce soir qu'on fait la fête, à Gennevilliers, à 19h30. Don't miss out on this opportunity ! Je rêvais en admirant Thyestes (la main prisonnière de la cuisse de mon voisin) : avec un décor comme ça, je ferais, moi, qqch de vraiment bouleversant. Mais ça l’est à la Ménagerie

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