Friday, April 17, 2015


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R éussite


Maria Casarès  a réussi son coup en léguant son domaine « à la France » pour la remercier d’avoir été pour elle une terre d’asile : l’endroit est une île et y travailler est un charme. Île protectrice, réserve, écosystème… Le groupe nullement constitué au départ, personne n’ayant été « choisi » faute d’un nombre suffisant de candidats, patchwork d’absences et de présences s’est métamorphosé avec une énergie folle — égale, peut-être, à l’éclosion des feuilles et des fleurs, au concert des grenouilles jour et nuit, au miracle des oiseaux… — en la plus merveilleuse des troupes. A vouloir toujours le miracle, on fini par savoir y faire. C’est la méthode : le miracle, sinon rien. La mienne et celle que j’enseigne à mes étudiants. Dans chaque stage, il y en a tout un lot avec qui j’aimerais poursuivre le travail, possiblement tous (comme ici). Pourquoi cela se fait-il si peu ? Par manque de moyens. C’est la seule raison. Il me faudrait rencontrer un financier, quelqu’un qui sache ramasser l’argent. Je ne le sais pas. Pour moi, je m’en fiche complètement. Mais j’aimerais travailler plus souvent et faire travailler des escadrilles… Nous transformerions le théâtre en un havre de paix, une écologie de la non-violence (de la délicatesse). Maintenant (je me suis retiré pour écrire ces lignes), il y a une grande fête d’été (et c’est l’anniversaire de Catherine, aussi) pour oublier que vivre ensemble est encore une utopie...

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Un Michel Fau du piano, me dit Thomas
La momie nazie, me dit Antoine

L a Parade



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(R erun)



(R erun)


Photo Marc Domage

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N omade


Aujourd’hui en me réveillant dans la chambre encore adorée qui donne sur le verger — j’ai tout vu ! c’était les quinze jours où les feuilles se sont ouvertes, plein soleil et toutes les bêtes dans un ultime effort de toute la vie une fois encore sur cette terre fragile, près de la Charente adorée où, le soir, après la répétition de l’après-midi, je me promène en barque avec quelques amis et où je me baigne (je prends une douche après, elle doit être ultra-polluée, mais je m’y baigne) — et les nuits où on ne veut pas dormir tellement que les étoiles brillent et que les oiseaux chantent —, aujourd’hui, donc, FB m’annonce qu’il y a quatre ans, je postais cette photo de Marc Domage, du premier 1er Avril, celui de Bruxelles, avec Felix Ott et Philippe Tlokinski, et me demande si je veux savoir ce qu’il s’est passé le 17 avril il y a quatre ans — non, je ne veux pas savoir, mais comme le temps passe ! Felix et Philippe, rares splendeurs (comme on peut voir) auraient donc quatre ans de plus... Aujourd’hui, c’est aussi l’anniversaire de Catherine Fornal. Elle est arrivée au petit-déjeuner : « Je vous préviens, je vais pleurer toute la journée » et elle s’est mise à pleurer à gros bouillon parce qu’elle était touchée que des gens qu’elle n’avait « pas vus certains depuis des années » lui envoient des « messages si gentils... » Une star. A propos, je débarque à Lyon dimanche pour donner des auditions (jusqu’à vendredi 24), mais je ne sais pas encore où loger — quelqu’un peut-il m’accueillir ? (Non fumeur, svp.)

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F reres humains


« Freres humains, qui apres nous vivez,
N’ayez les cuers contre nous endurcis,
Car, se pitie de nous povres avez,
Dieux en aura plus tost de vous mercis.
Vous nous voiez cy attaches cinq, six :
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s’en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! »

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