Sunday, November 01, 2015

L es Théâtres vides


Photo Marc Domage

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L ætitia, 1er novembre



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L a Partie de carte



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Lyon, cette ville fantôme où rien ne se passe me laisse libre


« Ce qui compte, c’est la longue patience. »

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U ne tonne d'amour


« Figurez-vous que j’écris une pièce, que je ne finirai pas, là non plus, avant la fin novembre. Je l’écris non sans plaisir, même si je vais à l’encontre de toutes les lois de la scène. Une comédie, trois rôles de femmes, six d’hommes, quatre actes, un paysage (une vue sur le lac) ; beaucoup de conversations sur la littérature, peu d’action, une tonne d’amour… »

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E t on entend Anton Tchekhov nous expliquer ce que c’est qu’écrire


Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, c’est le charme de cette expérience lyonnaise. Hier, c’était plein (à notre grande surprise) et aujourd’hui, dimanche 1er novembre, avec du brouillard dans les rues, tout le monde est donc resté chez soi, sans doute devant son écran. Dans ma jeunesse, on parlait du « film du dimanche soir », je ne sais pas si c’est encore d’actualité. On a quand même joué, il y avait quinze personnes, notre cher public, un peu plus que d’interprètes sur scène, et la représentation a été aussi belle qu’hier. Excellente. Plus belle, même, pour moi, parce que j’ai pu m’asseoir dans le gradin plutôt que de me tenir debout près de la régie. Les chants ont été très beaux, Jonathan beaucoup mieux. Lætitia a été extraordinaire. Ce que nous proposons là, c’est une intense concentration dans quelque chose. Mais le public se raréfie. Pourtant, nous proposons cette concentration. J’ai renoncé à courir après le public, je m’en fiche. Je l’ai fait pour Or, maintenant ça suffit. S’il n’y a plus de public, on ne fera plus de théâtre, ce n’est pas très grave. Maintenant, je conçois des spectacles qui peuvent se représenter devant très, très peu de monde. Pour aller jusqu’au 31 décembre. Mais si le public ne veut pas venir, on n’y peut, au fond, pas grand chose. C’est même bien — ne pas intéresser les gens, ne pas les rencontrer.

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Photo Marc Domage. La splendide actrice

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Photo Marc Domage. Antoine Roux-Briffaud et Lætitia Dosch dans La splendide actrice

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L e Meurtre


« Le peintre Lévitan fit un séjour chez moi. Hier soir, nous avons chassé ensemble. Il a tiré sur une bécassine ; laquelle, une aile cassée par la balle, est tombée dans une flaque. Je l’ai ramassée : un nez tout long, de grands yeux noirs, des habits somptueux. Et ce regard — tout étonné. Qu’est-ce qu’on pouvait faire ? Lévitan grimace, il ferme les yeux, et il me demande, d’une voix tremblante : « Mon vieux, flanque-lui un coup de crosse sur le crâne… » Moi, je lui dis : je ne peux pas. Lui, il continue à hausser les épaules d’un air nerveux, à agiter la tête, et il insiste. Et la bécassine qui continue, avec son regard étonné. Il a fallu obéir à Lévitan et la tuer. ça a fait un être magnifique et plein d’amour en moins sur cette terre, et deux idiots qui sont rentrés dîner à la maison. »

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L a splendide actrice, la troupe des marionnettes


Photo Marc Domage

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