Monday, January 25, 2016

V ivre Paris en touriste


« Balzac dit que la foi est indispensable dans la vie religieuse, mais qu’elle l’est tout autant dans la vie sociale. »




Finalement la soirée s'était résumée ainsi : « C’est très bien, Paris, mais il faut oser passer un peu de temps pour le comprendre… — Etre un peu en touriste, renchérissait Dominique. » C’est ce que nous avons fait, Dominique et moi, après avoir vu une pièce au théâtre de l’Œuvre, nous ne savions comment nous séparer, nous sommes remontés jusqu’au Wepler où nous avons croisé une fois encore (la première fois : vendredi, à Gennevilliers) Eric Reinhardt dont malheureusement je n’ai pas lu les livres (mais de très bonnes critiques pour L’amour et les forêts et des entretiens) qui était avec Laurent Bazin, le jeune metteur en scène catholique qui m’excite (surtout avec ses nouveaux cheveux) et m’invite à Rome (il est à la villa Médicis). Au Wepler, à peine assis nous sommes ressortis, direction Le Meurice, rue de Rivoli, le palace que Dominique boycottait un moment parce qu’il appartient à un tyran sanguinaire du Moyen-Orient, mais, bon, comme elle dit : « La moitié de Paris leur appartient… » Au Meurice, on a traîné un bon moment, admirant les détails arrangés par Philippe Stark, c’est un endroit vraiment chic où Dominique a fait beaucoup de photos, mais on n’a pas eu de place (et chez Angelina à côté, il valait mieux ne pas y penser… à moins d’une carte coupe-fil…) Nous avons marché jusqu’à un endroit comment c’était ? une pâtisserie absolument délicieuse et ravissante qui donne sur la place avec la statue de Jeanne d’Arc, je crois… ah, je retrouve sur la Toile : Sébastien Gaudard, magnifique endroit, mais ils fermaient. Dominique a pris une tablette de chocolat qu’elle a avalée toute entière. Puis, ses forces revenant, elle a eu une nouvelle idée (alors que je visais plutôt le Marly, au Louvre), l’hôtel Régina, en face, et, là, c’est vrai, c’était magique, on est resté des heures (elle a commandé un opéra) dans le calme et le bruissement des langues étrangères, une adresse secrète au cœur d’un des endroits les plus passants de Paris » (je suis toujours passé là, sans avoir jamais pensé que je pouvais me faufiler). Et puis, plus tard, je ne sais pas, on ne voulait pas se quitter, mais on avait laissé passer l’heure du cinéma (Dominique avait entendu dire que Danish Girl était pas mal), alors Dominique a appelé ce restaurant dans lequel elle avait bruncher plus tôt avec une soupe délicieuse toute bio et tout et ils n’en avaient plus, de la soupe, mais ils l’ont rappelée pour lui dire qu’ils allaient en refaire si elle venait (elle n’avait même pas dit son nom) et alors on y est allé, j’ai fait une exception dans mon régime parce que, bien sûr, il y a lactose et gluten et compagnie là-dedans, mais c’était positivement délicieux, aussi bon qu’à Montreuil-sur-Mer (j’ai parlé de Montreuil-sur-Mer ? ah, non ? oh, je ne parle de rien en ce moment car j’essaie de finaliser ce texte sur le Mexique, ça prend tellement de temps). Bref, pour aller  vite, c’est un type il a cinq restos côte à côte à l’angle de la rue Vieille du Temple et de la rue du Trésor : Les Philosophes, Au petit Fer à Cheval, La belle Hortense, L’Etoile manquante et le préféré de Dominique où nous sommes allés : La Chaise au plafond ; le type s’appelle Xavier Denamur et on y a croisé Marc Lamour, un copain d’Eric Dahan, mais, lui, il était en terrasse aux Philosophes, bon, bref…

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D éboiser à la main


« Quand j’écrivais à la main, je déboisais des forêts. »

« nageur, cavalier, comédien, artiste, athlète. »

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L a Poésie est rare dans un poème, rare aussi dans un théâtre


« Ce qui apparaît est aussi la grâce, quelquefois : grâce que recèle tout désir qui prend forme. Beautés gratuites et inattendues, comme lorsque ce réfugié kurde danse dans la nuit, le vent, avec sa couverture pour toute draperie : tel l’ornement de sa dignité et, quelque part, de sa joie fondamentale, sa joie malgré tout. »

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E pitaphe


« Life is a jest and all things show it.
I thought so once and now I know it. »

jest : farce

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V ilain cerveau


« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, et tant qu’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi quoi ce soit qui change. »

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Oh, je te réponds trop tard, chère Eve ! Ça m’aurait certainement amusé (même si j’aurais dû annuler une soirée ici). Amusez-vous bien, vous ! Attention sur la route. Je ne t’ai pas répondu sur Walter Benjamin et les horloges qui s’arrêtent, oui, ça m’intéresse beaucoup ! Walter Benjamin était passionné par Baudelaire sur lequel j’ai encore travaillé à Lyon, j’ai lu ce qu’il écrivait sur Baudelaire, mais je vais lire Paris, capitale
A bientôt, bonne route !
Yves-Noël

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L e Principe d’imitation


«  comme si on pouvait parfois devenir libre en imitant la liberté. »

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Touché de te croiser hier, Daniel, et quel décor puissant ! (comme d’habitude) avec des matières dont la sensualité et la brutalité me tourmentent encore (comme souvent ta puissance) : encore une fois, je me suis senti disponible (comme posé), à regarder une œuvre d’art, une œuvre plastique pendant deux heures sans moufter ; cette expérience, on ne la fait qu’au théâtre (qui se le permet dans une exposition ? moi, quand j’étais jeune — et je ne le suis plus…)
J’aimerais tellement un jour dans ma vie avoir les moyens de te demander un décor… J’adorerais ! Quelle fierté, ce serait… Peut-être un jour pour un opéra, voie plus indirecte, mais qui serait, peut-être, plus probable : au moins, là, il y a un budget…
T’embrasse, chéri, 
Yvno

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Merci encore ! Pascal, pour ta pièce certes aussi étrange que j’aurais pu le désirer, mais pleine de pépites miraculeuses propres à se frayer un passage jusqu’au cœur. J’étais à peu près dans le même état qu’Annabelle pour la voir (sauf les larmes de sang) à cause d’une bronchite catastrophique qui me laisse à plat (et cause de mon désistement pour la soirée entière avec Arthur). Il s’est aussi passé que, comme je n’ai pas vu Clôture de l’amour, mais qu’on m’en a beaucoup beaucoup parlé, j’avais l’impression de voir ce spectacle aussi par transparence. Je crois que ça va bien à cette histoire de spectres d’apercevoir aussi un autre spectacle que le spectacle (et sans doute il y en avait d’autres). J’ai été subjugué par la partition sublimement exécutée par l’enfant. Comme c’était si bien fait, j’ai cru plusieurs fois que ce n’était pas un enfant… J’ai demandé à Yves si c’était un génie, mais il m’a dit que l’autre enfant était très bien aussi. C’est donc toi, le génie, 
Yvno

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Le garçon chantait « Elle est passé à côté de moi... »

L a Neige des Pyrénées


bonjour Dispariteur bien aimé 
Moby Dick très beau en effet 
pas de baleine blanche dans les Pyrénées la neige absente et la chaleur s'installe nos amies les bêtes sont chamboulées  
bien à vous je vous suis 
Brau V.

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F inal du Point du jour


Jonathan et Emilia

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J eux de maux


Sur les médecins, rien de plus vivant et en meilleure santé que ce qu’en a écrit Molière (je viens de relire Dom Juan parce que Gwenaël Morin me propose que nous le jouions ensemble, moi en Dom Juan et lui en Sganarelle, ça m’amuse de le lire dans ce sens (et, à un moment, Sganarelle se déguise en médecin…) Mais Beckett a fait pas mal aussi, dans son style. La presque nuit de sa mort, il délire, il récite des poèmes et il improvise en français ce distique : 
Le médecin nage
le malade coule
Il y a un jeu de mot, son médecin s’appelait Coulamy.
Photo Thimothée Chaillou

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