Sunday, February 21, 2016

S harunas Bartas


J’ai vu un film qui m’a bien secoué, extrêmement beau, mais d’une violence incroyable. Je ne savais rien de ce film, et le titre, Liberté (Freedom) m’a trompé. Au début on dirait la Bretagne, je me disais, c’est bizarre, mais déjà les sensations qui me reviennent — de la Bretagne, de la mer — sont vraies, me reviennent les sensations vraies et puis, soudain, il y a une vedette de la police qui tire sur le chalutier qui a embarqué des migrants et puis les quatre migrants, on les retrouve sur la plage et l’un est mort face contre terre avec le sang de sa blessure et les trois autres, deux hommes et une fille extraordinairement belle se retrouve dans un désert, il n’y a rien, voilà, que la splendeur et ils vont mourir et il se passe des jours et des jours sans manger sans boire sous le soleil et à s’empêcher de mourir puis, et le film se finira ainsi, à mourir et c’est juste absolument intolérable car c’est ce qu’il se passe maintenant et le film a été fait en 2000, mais il est maintenant, insupportablement maintenant comme la photo de l’enfant mort. C’est comme s’il n’y avait pas de film, en fait, que cette fenêtre ouverte sur ça : à voir. Fenêtre et miroir...

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Paris As A Young Man



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F aire semblant


« Shakespeare fait semblant d’écrire, en réalité il respire. »

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P hilippe


Merci et bravo, Philippe, pour ta pièce allemande ! Moi qui n’aime, la plupart du temps, dans les spectacles (en général), que les décors, que les scénos, j’ai été aux anges ! Au paradis. Dimensions sublimes. D’ailleurs, mon moment préféré, c’est quand ils sont tous partis à la cafétéria. Bon débarras ! Trop court, malheureusement. Car je voudrais l’avoir pour moi tout seul, ce décor. J’ai aimé ce spectacle car c’est un spectacle sur la solitude. Avec la fumée somptueuse, c’est rien que pour moi. Et cette troupe devient des fantômes. J’ai aussi beaucoup aimé cette fille en robe longue qui chantait faux en s’accompagnant à la guitare, ça doit être très difficile à faire (j’imagine) et c’est très émouvant. A Lyon, j’ai beaucoup travaillé sur Caspar David Friedrich, tu sais, comme tu as pu le voir sur les photos, des hommes de dos, contemplant la nature, le vide, le fond des choses, des jeunes hommes, des chevaliers, la neige, la pluie, les feuilles mortes… A bientôt

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F ew of us


« Nous sommes peu nombreux, merde, tellement peu nombreux, mais le plus terrifiant : nous sommes désunis. »

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L es Mots


« gouttes de silence à travers le silence »

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