Sunday, February 28, 2016

Olivier Steiner
Yves-Noël Genod c’est en train de devenir Duras de L'Eté 80, ça se parodie dans la splendeur, dans le jeu sur soie m'aime, happy few and few is happy, dans un détachement et un sourire, pas dupe du tout, pas folle la guêpe, ça donne, sont donnés les grains d'or, à quelqu'un qui ne sait pas qu'il sera peut-être l'ultime destinataire, le dernier amant, donc le premier. C'est normal de se parodier un peu quand on a trouve une forme, sa forme, son style, sa voix. Sa ligne, sa coupe. Sa ligne de vol du poème. YNG comme YSL donne à voir des persona à d'autres persona. Des persona et des anima. Et ne pas croire que le beau n'est que sur le plateau, hier aprem comme le public était beau ! Je matais tout le monde, les garçons et les filles, les enfants, la femme enceinte, le couple de bogosses au premier rang, etc. Que des amours ! Vraiment. Eu envie de coucher avec tous. Les uns après les autres. Coucher, les coucher. Dans la mer. Parce que la mer. Absente mais toujours la à murmurer derrière les murs, la mer, toujours en allée, vaste chose que la mer, son idée. Je crois que Dominique Issermann marchait elle aussi vers elle, quelque part dans la vallée de la Mort mais vers l'eau, l'événement liquide. Peu importe de savoir lequel. Pendant le spectacle je suis sorti fumer une clope, j'ai croisé le regard d'Yvno qui était un peu étonne. Je suis revenu après ma clope, Yvno me glissa alors à l'oreille : T'en fais pas, y'en a plus que pour vingt minutes environ. J'ai souri car ce n'était pas du tout ça. Ma clope solitaire faisait pour moi partie du spectacle. Partir, manquer, rater quelques images et revenir ensuite, libre. C'est ça le théâtre d'Yves-Noël, un quelque chose qui n'est pas clos dans le temps de la représentation effectivement visible sur un plateau. C'est aussi tout le moment avant, y aller, éventuellement sortir pendant puis l'après, les bises, les mots et les regards échangés avant de retourner à d'autres bulles. Même vie toujours précaire et flamboyante mais autre bulle temporelle. Même vie ? Peut-être pas tout à fait. Une vie rendue un peu plus vivante par Yvno, comme s'il nous montrait comment garder les yeux ouverts. Pour voir l'autre, soi, le temps, l'allure.

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Je recherche une citation sur l’herbe qui m’a marqué, mais que j’ai oubliée, sur la guerre et — je crois que c’est une femme qui l’a dite — l’attention qu’on peut, au moment des grandes catastrophes sociales, porter sur ce qui existe toujours (et seulement à ça), le ciel, l’herbe… Je suis à la bibliothèque du centre Pompidou depuis quelques jours comme un étudiant, vautré dans les livres dont je me prends des stocks avant de m’asseoir — et, quand je lève les yeux, je regarde les beaux visages —, mais je ne retrouve pas cette citation, je lis dans le désordre Proust, Sollers, La Soudière, Michaux, Buffon, Hemingway aujourd’hui, etc. Cette citation que j’ai lue sans prendre le temps de la noter... Mais j’en trouve une autre, plus virile sans doute : « Personne ne fait l'Histoire, on ne la voit pas, pas plus qu'on ne voit l'herbe pousser… »

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« Tout peut arriver dans la vie et surtout rien. »

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L e Bateau imaginaire




U ne phrase énigmatique et belle


« Sur son visage et sur son flingue, la fatigue d’un art qui a failli être la vie. »

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Et ta performance de demain ? Sur l'échelle du sublime, où est-ce ?

— Aussi sublime que si peu répétée (j'espère) et extrêmement vide (j'espère), contemplative... 

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« J'ai les sens perpétuellement éveillés, je jouis de tout, je sens tout. Je suis passif en état de réception permanente. Je vis vraiment tout le temps. La lumière, les émotions, cet instant où vous me parlez, s'enregistrent, se fixent dans une gelée, cette réserve où s'accumulent les souvenirs. »

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« L’enfer des vivants n’est pas chose à venir ; s’il y en a un, c’est celui qui est déjà là, l’enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d’être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l’enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage, continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place. »

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M adrid


« Me gusta
Me encanta
Me divierte
Me asombra
Me entristece
Me enoja »

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Bonjour, sans doute je prends contact avec vous trop tard, un ami a fait de la figuration dans le biopic que vous préparez. J’aime énormément Dalida et ça m’a fait rêver de participer aussi, de cette manière, à ce film de sa vie. Voici une photo. Voici aussi un lien pour une vidéo où on me voit (parler de mon travail, je suis aussi metteur en scène, mais où on me voit). D’autres photos si vous taper mon nom sur Internet. Je serais ravi s’il était encore temps et si vous me trouviez un petit quelque chose, 
Yves-Noël Genod

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« polar d’un continent policier et film d’action, de la seule action de fuir »

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R avissement


« tout disparait à vue chez Rizzo, qui travaille la danse dans son ravissement. »

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O ù rien ne vient distinguer


« S. Bartas néglige l'anecdote pour se concentrer sur la matière du monde, c'est-à-dire les éléments bachelardiens [...] Univers magique, où rien ne vient distinguer l'humain de l'animal, l'animal du végétal ou même du minéral. Les règnes s'abolissent en se rejoignant. Tout semble fluide, traversé d'une seule énergie, d'une seule présence. On aborde là des contrées oniriques dont on ne saurait sous-estimer la puissance. »

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