Saturday, May 07, 2016

« R egardez, c’est le jour, voici venir la ruine ! »


Il y a un temps où l’on regarde la vie, la vie de toutes les images, celles qu’on a croisées, dans le réel, où celles qu’on n’a pas vécues, déjà des images, au cinéma ou en photo ou, bien sûr, dans les livres, certains livres lus et relus, d’autres au futur… Toutes ces images, tous ces paysages, nous ne les relisons plus, nous les relisons, est-ce que c’est intéressant de dire une chose et son contraire ? Est-ce que c’est intéressant ? J’écris en français, mais j’aimerais tant écrire en anglais ou en espagnol, j’ai appris deux nouveaux mots en espagnol, desoír et dañino. J’aimerais vous parler du vrai cinéma, mais le vrai cinéma ne se donne qu’une fois lors de festivals ou de rétrospectives, alors à quoi ça sert de vous dire que les films de Frank Smith sont très bons (c’était hier), que celui de James Franco, My Own Private River est magnifique, entêtant, inoubliable (c’était avant-hier). J’aimerais qu’on me dise quoi aller voir les yeux fermés, je ne connais rien, mais j’aime le cinéma, celui-ci, pas celui en exploitation que je déteste, en général. Je vais voir les films de Frank Smith parce que c’est un ami, et, à force, il en fait pas mal, Frank Smith. Je vais voir les films d’Arnold Pasquier pour la même raison, parce qu’il m’envoie l’information. Mais dans ce festival, Hors Pistes, du Centre Pompidou, je n’ai rien vu d’autre parce que je ne connais pas. Je suis sûr que je passe à côté de ma vie. Il y a un rapport entre le film de James Franco et les films de Frank Smith (les cinétracts et Le Livre des visages), c’est que ce sont des films faits avec des déchets d’images, celui de James Franco avec les images tournées et non utilisées pour le film de Gus Van Sant, My Own Private Idaho, images souvent somptueusement usées, avec un son pas retravaillé, parfois muffled, comme disent les Anglais et les films de Frank Smith aussi, de la même façon, sont avec des images déchets trouvées un peu partout, des images du réel plus que de l’actualité, des images où il y a quelque chose dans l’image qui excède l’enregistrement, un documentaire, en quelque sorte, de ce qu’il n’y a pas à voir. Et c’est somptueux .  

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« I prefer silence to sound, and the image produced by words occurs in silence. »

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J’admire beaucoup les gens qui peuvent parler des autres. C’est un entraînement. On m’a demandé un jour de dire qui était pour moi Jeanne Balibar, c’était pour la télé : ils n’ont pas gardé, je n’ai pas su quoi dire… Pour Claude Régy, il faut que je me prépare. Je dirai : « Il était pascalien ».
« Quand tu en déchires sans bruit le tissu pour que respire son étoile de quel côté du réel es-tu
De quel côté du réel est-elle
Bleu d'encre et seuil de l'émoi enfin détachés — clairs sur les bords — il y a du rose un rose venteux au bord des choses
Voisine d'une autre diaphane aussi voisine d'une autre à paraître
Sans quoi nous serions sans indice des parois de la vie à toutes les profondeurs
La zone conversationnelle est la zone qui contient les fréquences propres à la communication humaine
Tu fermes les yeux tu touches et tu frissonnes tu n’as pas touché pour frissonner tu touches tu frissonnes tu ouvres les yeux tu touches avec les yeux
Tant de mots plus ou moins accentués courent sous les doigts la phrase est ininterrompue
À la surface
Plus ou moins déchirée — quand le soir les distances s'atténuent sans que rien ait été physiquement déplacé reste une surface plate sans épaisseur pourtant volumineuse est-ce que c'est ça
Plus ou moins calme c'est l'air qui fait plan »

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Je suis à Berlin.
Je répète une pièce de danse sur le chaos. Première à Berlin le 11/12/13 novembre 2016. Il faut que tu vois ce spectacle. Réserve ton billet maintenant... Jean-Luc Nancy sera là. J'organise également autour du spectacle une conférence sur le sujet avec lui entre autre.
3/4 danseurs, 3 musiciens, Bach, Cage, Rihm.
Je t'embrasse.
Lolo

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L e Soleil vieillit


« les étoiles et les constellations sont des soleils morts »

« Luxe, ô salle d’ébène »

« Ambiguïté de la matière chez Mallarmé : « le monde est », et il est beau, le monde est mortel et il est mensonge, démenti par le Néant. »

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Titre pour un recueil de poèmes : Miroir d’un poème

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« But nothing’s lost. Or else: all is translation »

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E n lutte contre l'ignominie gouvernementale


« La transformation d’une jeunesse en deuil en jeunesse en lutte » 
Photo détournée Or, cet automne, à Lyon (photo je ne sais plus de qui) : Yuika Hokama et Simon Espalieu

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A ime ton prochain


Bon, ce soir, il y aurait une nouvelle raison de faire la fête à Paris : célébrer Michel Aubier ! Alors, lui, il est extraordinaire. Il faut des fêtes à Paris ! il faut des fêtes sur des bons sujets, Michel Aubier est un bon sujet. Je commence à lire dans les journaux. Je commence à m’intéresser au réel (il serait temps, vous me direz). J’aime le cinéma du réel (j’aime Frank Smith, par exemple). Je suis d’ores et déjà en mesure de vous dire que  Jean-Jacques Rousseau, à mon sens, s’est trompé, que l’homme est naturellement une crapule (et que la société, vous et moi, l’arrange un tout petit peu, si elle s’y met). Aimons Michel Aubier ! Aimons Donald Trump ! Aimons les homosexuels mariés qui votent Marine !

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