Sunday, May 15, 2016

L otus de la limite


« Il l’a pourtant vu à nouveau, lors d’une autre descente, près du lotus de la limite, près duquel se trouve le Paradis plein de bienfait. » 

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P aris-Toulouse


J’ai failli te rejoindre aujourd’hui à Toulouse (vois mon amour !) Un garçon rencontré la nuit dernière, un garçon extra (oui, dont je suis aussi tombé amoureux et il t’annonçait il s’appelle Gabriel) et qui rentrait aujourd’hui à Toulouse et on voulait le retenir (parce qu’il y a un projet de faire de nouveau la fête ce soir), mais changer son billet est cher (bien sûr, les anges sont pauvres), alors j’ai proposé de me sacrifier, de lui acheter son billet, mais, alors, c’était moi qui ne pouvais pas faire la fête à Paris. En fin de compte, aujourd’hui, je suis de nouveau malade, au lit (mais pas au lit…) avec, pour consolation, la lecture (sur mon téléphone, texte intégral) de Mémoires d’un touriste, de Stendhal, ce qui, bien sûr, me fait penser à toi, du temps où tu avais au moins le temps de m’abreuver de tes mots lus, 
Yvno

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L a Lectrice


« Avec une lectrice telle que vous, Madame, et aussi sympathique, la franchise est un devoir. Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n'a rien de vrai. C'est une histoire totalement inventée ; je n'y ai rien mis ni de mes sentiments ni de mon existence. L'illusion (s'il y en a une) vient au contraire de l'impersonnalité de l'œuvre. C'est un de mes principes, qu'il ne faut pas s'écrire. L'artiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création, invisible et tout-puissant ; qu'on le sente partout, mais qu'on ne le voie pas. »

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L a Province


« Je ne vous défends pas de venir tous les deux mois respirer à Paris pendant huit jours ; mais ne manquez pas, au retour, de jurer à vos amis provinciaux que vous préférez de beaucoup, à Paris, la ville de… (que vous avez choisie). Ajoutez que vous n’allez à Paris que pour affaire. »

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P entecôte



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V oyage


« Les rues sont larges et noires comme en Angleterre. »
Pourquoi imaginer toujours le pire ?
Que tout est devenu trop cher et impossible — même ce qu’on a déjà fait. 
« cette incorruptible comparabilité de tout maintenant au sein du réel »

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C onnecticut


« Ce soir-là, tous ces invités sont très prudents. Une réflexion maladroite, il en profiterait pour faire scandale, remonter dans sa chambre. »



Titre d’un livre : Suicide par amour

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« O h, ben, j’ai dit non ! pas d’drame au théâtre »


Je n’aime rien, en ce moment, enfin, rien de ce qu’on nous dit d’aimer. Woody Allen, stupidissime, Bruno Dumont, stupidissime. Je fais des efforts avec le cinéma (officiel), comme vous voyez, je n’en fais pas avec le théâtre. Là, je ne fais pas un pas en direction des théâtres. J’ai regardé la programmation du théâtre de l’Odéon pour la saison prochaine, eh bien, il n’y a rien, mais rien du tout. Le plus beau théâtre de Paris, c’est triste. Forcément, ils ont pris le directeur du théâtre de la Colline (vous y alliez souvent à la Colline ?) De toute manière, je ne peux pas voir des spectacles avec des phrases pareilles : « Nous ne sommes que le prologue d’un monde plus infâme encore ». Je le pense aussi — qui n’est pas au courant ? parmi les moutons qui assistons sans broncher à notre voyage vers l’abattage —, mais ça ne m’intéresse pas. Je ne supporte pas la tragédie, c’est une pénurie de mon imagination, je sais. Je n’aime — strictement — que les spectacles poétiques, que le cinéma poétique. Pour moi, le drame n’est pas représentable. Le tragique n’est pas représentable. (Sauf quand c’est Klaus Michael Grüber qui le fait.)

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