Tuesday, June 21, 2016

W e got the feeling


@César Vayssié

S inon rien


Dans les maisons dans les campagnes — ou sur les routes dans les voitures —, on écoute les radios les plus faciles, les plus populaires. Les gens parlent, ils appellent et ils parlent sur RTL ou Europe 1. « Et je me fais beaucoup de soucis pour mon pays. » « J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur, sans blague. » J’aime bien comme ils parlent. Je suis devenu gauchiste. Le gouvernement est une imposture. Des escrocs pas magiques, des guignols. Non seulement ils font des conneries dont on parle à longueur de temps sur les radios, les réseaux sociaux, mais ces conneries occupent le terrain pour cacher qu’ils ne font réellement RIEN. Que fait Ségolène Royal à l’écologie ? Elle soupire. Elle aussi, j’avais voté pour elle, heureusement avec moins de conséquences… Plus jamais la gauche ! Bien sûr, la droite est cynique, mais beaucoup moins que la gauche, non ?

Moi, j’ai trouvé le truc pour m’alléger la vie : de chômeur, je suis devenu vacancier, je me ballade sur les routes de partout, les bords de mer, les rivières, les réserves d’oiseaux, les cafés avec wifi comme maintenant, les îles quand il fait gris : j'attends le beau temps, j'attends le grand amour…

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T itre : L'Existence d'une classe qui ne possède rien


J’ai commencé d’écrire à côté de ce blog, depuis quelque temps, de ne pas tout publier, de publier peut-être un jour, de relire et de rebâtir. Et puis nous avons le projet, avec Jocelyn Cottencin, de publier ce blog — et ainsi de l’achever, de le fermer. Un très gros livre, comme une Bible, peut-être trois milles pages. Je ne sais pas encore où je vais trouver l’argent pour, mais je vois déjà ce livre, déposé, libéré, nous le voyons, ce livre lourd et léger à la fois qui nous soulage de toute la sagesse. 

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L ucienne et Jeannette



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L a Maison du marais



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U n soleil irréel



« « Ma vie visible ne fut que feintes bien masquées » disait Jean Genet… »

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L 'Enfant



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L e Lac



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Q uand j'étais Iggy Pop



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U ne fille


Je serais bien venu te voir à l'île d'Yeu — en plus j'ai un souvenir mémorable de cette île : je jouais au théâtre à Nantes avec une jeune actrice et le lendemain de la dernière elle me propose de l'accompagner quelque part. Elle ne me dit pas où. On prend le tramway et on arrive à l'aéroport de Nantes. Puis elle me fait monter dans un tout petit avion deux places gros comme une Clio avec des ailes. Et, là, elle démarre le moteur et on s'envole direction l'île d'Yeu. En vol, elle me propose de tenir le manche de l'avion. Alors que je me retrouve à piloter un avion ! voilà qu'elle me suce en plein vol !! On arrive à l'île d'Yeu par les airs et ont y passe deux jours superbes, île  magnifique, fille splendide. Puis on repart à Nantes en avion. Cette fille, elle a disparu ensuite... Je ne l'ai plus jamais revue... Une comète, cette fille— mais j'ai un rendez-vous important mercredi en fin d'après-midi...

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« les films de David Lynch qui, pour moi, ont une grande importance parce que c’est peut-être lui le premier qui commençait à nous faire entrer dans des labyrinthes où il n’y avait pas de passage, où on pouvait être bloqué quelque part sans possibilité de sortie »

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P ierre Bonnard


Lu ce matin une phrase de Pierre Bonnard, pensé à vous et à vos notes merveilleuses : 
« L'enfant a l'idéal de la solitude (Robinson) suffisamment rempli de ses rapports avec la nature » (15 février  1934 — Observation sur la peinture)

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R ichesse bouleversante


« Thérèse d'Avila nous parle de nous: « Comment celui qui ne comprend pas qu'il est riche pourra-t-il en profiter et dépenser largement ? » »

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L a Course heureuse et les vents joyeux


« Dans les pays (civilisés), presque tous les hommes se ressemblent en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire ; pour eux tous le travail est un moyen et non le but lui-même ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant. Or il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans que le travail leur procure de la joie ; ils sont minutieux et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d'un gain abondant, lorsque le travail n'est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d'hommes rares font partie les artistes, les contemplatifs et les aventuriers. Tous ceux-là cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, si cela est nécessaire. Mais autrement ils sont d'une paresse décidée, quand même cette paresse devrait entraîner l'appauvrissement, le déshonneur, des dangers pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas autant l'ennui que le travail sans plaisir ; il leur faut même beaucoup d'ennui pour que leur propre travail puisse leur réussir. Pour le penseur et pour l'esprit inventif l'ennui est ce « calme plat » de l'âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre l'effet à part eux ; c'est cela précisément que les natures moindres n'arrivent absolument pas à obtenir d'elles-mêmes ! Chasser l'ennui de n'importe qu'elle façon est aussi vulgaire que travailler sans plaisir... »

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« Dans les pays (civilisés), presque tous les hommes se ressemblent en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire ; pour eux tous le travail est un moyen et non le but lui-même ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant. Or il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans que le travail leur procure de la joie ; ils sont minutieux et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d'un gain abondant, lorsque le travail n'est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d'hommes rares font partie les artistes, les contemplatifs et les aventuriers. Tous ceux-là cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, si cela est nécessaire. Mais autrement ils sont d'une paresse décidée, quand même cette paresse devrait entraîner l'appauvrissement, le déshonneur, des dangers pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas autant l'ennui que le travail sans plaisir ; il leur faut même beaucoup d'ennui pour que leur propre travail puisse leur réussir. Pour le penseur et pour l'esprit inventif l'ennui est ce « calme plat » de l'âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre l'effet à part eux ; c'est cela précisément que les natures moindres n'arrivent absolument pas à obtenir d'elles-mêmes ! Chasser l'ennui de n'importe qu'elle façon est aussi vulgaire que travailler sans plaisir... »

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A u réveil dans le marais



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