Sunday, July 03, 2016

L e Bateau Yves


Beaucoup d’énergie m’a donné l’école des Beaux-arts de Paris ! Le festival d'Elsa Michaud et de Gabriel Gauthier pendant les « Ateliers Ouverts » et la fête après, déguisée, adorable, pleine de beauté, de fierté... Et c’est étrange, infiniment, de séparer (regarder) une génération de la sienne : ils savent tout, mais d’une autre façon que soi. C’est très, très différent, les générations... A ce propos de déguisement, d’ailleurs, voici le costume que m’a rapidement bâti pour la performance mon voisin sculpteur de très bon goût (bien qu’homosexuel) Marc Toussaint (et la photo aussi est de lui). Qu’est-ce que tu en penses, Zineb la chinoise ? C’est l’Angelus Novus, de Klee, pour moi. Le « Berger-Pêcheur », dit Dominique Issermann. Et, moi, je me suis baigné dans le poème de Rimbaud (« le Poème de la Mer ») (Le Bateau ivre) entouré de dix garçons proches pudiquement attentifs et, plus attentif encore, je l’espère, d’un cercle de soixante-douze oreilles (trente-six casques)… Le Bateau ivre, c’est ça, une phrase que je trouve par FB dans un article du « Monde » sur l’accueil exemplaire des réfugiés au Canada. Les réfugiés sont parrainés par des familles ou des groupes pendant leurs premiers mois d’arrivée. Un réfugié syrien explique la transition : « C’est comme si j’avais été sur du feu, et maintenant je suis en sécurité sur de l’eau ». C’est ça, pour moi, Le Bateau ivre, c’est « les péninsules démarrées ». Il a dix-sept ans, il l’écrit avant ou juste après d'être arrivé à Paris — parce que Verlaine lui ouvre les bras, à Rimbaud : « Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ! » Il a dix-sept ans, mais il n’a pas vu la mer. Mais il a connu les événements heureux épouvantablement réprimés (par le sadique Bernard Cazeneuve) de la Commune de Paris,  « Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? »…

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Photo Marc Toussaint

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Merci !
Je dois dire (vous savez) que je ne monte pas de textes surtout contemporains, ça me fait trop peur, surtout un texte intitulé Boucherie au monastère, cannibalisme et meurtres et guerre et tout ça, bref, je n’ai pas l’impression que ce soit pour moi. Mais, de toute façon, ce n’est pas d’un metteur en scène que vous avez besoin, mais d’un producteur, le metteur en scène viendra après (il y en a tant). Je n’en connais pas. Sauf Caroline Marcilhac au Théâtre Ouvert, à Paris, qui monte des textes contemporains, essayez…
Au plaisir, 
Yves-Noël 

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L e Vent


« il m’a décrit le travail sur un nouveau roman comme une lutte avec des planches de balsa par grand vent. »

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F ranchement pas moi


« C’est écrit avec les tripes et sans se regarder dans le miroir. »

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É coutez. Je suis Jean


« Écoutez. Je suis Jean. J’ai vu des choses sombres.
J’ai vu l’ombre infinie où se perdent les nombres,
J’ai vu les visions que les réprouvés font,
Les engloutissements de l’abîme sans fond ;
J’ai vu le ciel, l’éther, le chaos et l’espace.
Vivants ! puisque j’en viens, je sais ce qui s’y passe ;
Je vous affirme à tous, écoutez bien ma voix,
J’affirme même à ceux qui vivent dans les bois,
Que le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes,
Voit ce que vous pensez et sait ce que vous faites.
C’est bien. Continuez, grands, petits, jeunes, vieux !
Que l’avare soit tout à l’or, que l’envieux
Rampe et morde en rampant, que le glouton dévore,
Que celui qui faisait le mal, le fasse encore !
Que celui qui fut lâche et vil, le soit toujours !
Voyant vos passions, vos fureurs, vos amours,
J’ai dit à Dieu : Seigneur, jugez où nous en sommes.
Considérez la terre et regardez les hommes.
Ils brisent tous les nœuds qui devaient les unir.
Et Dieu m’a répondu : Certes, je vais venir ! »

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« Et l’on vous souhaite une « bonne journée » d’une voix qui est celle de la mort. »

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L a Gloire de mon père


« Quand on est dans le tunnel, il y a une chose qui peut faire un très bon effet, c’est le bricolage. »

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« Après tout, qui est assez savant pour dire que Dieu n’existe pas ? »

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« Sing ! Never mind the words. »

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