Saturday, November 12, 2016

U ne grotte d’avant la grotte des Bouffes du Nord


Ce soir, à 18h, avant de rejoindre la Grotte majuscule, la Grotte magique, la plus belle Grotte que je connaisse, celle du Théâtre des Bouffes du Nord et de Peter Brook (le 21 février prochain), Philippe Quesne m’offre la sienne, portative, gonflable, arty, anthracite, qui voyage de part le monde — et qui s’appelle Welcome to Caveland — pour un teaser (de quelques minutes) qui pourra peut-être vous donner envie de venir aux Bouffes pour le spectacle, lui, qui durera plusieurs heures, un spectacle où je voudrais faire durer le temps, alors que je voudrais, chez Philippe Quesne, le volatiliser… Ne venez pas spécialement pour ça, je dirais, c'est bien loin, mais essayez de voir d’autres trucs avant, c’est toute une sorte de festival, en fait, ce dimanche, au Théâtre de Nanterre-Amandiers...

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C'est un Français qui se fait appeler Brume 

V ictor



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Ç a va vite


Salut c’est Yvno est-ce que des fois le petit Victor n’a pas laissé sa clé de vélo que je ne trouve pas on avait pourtant été clair un vélo deux pédales (sa clé et sa serrure)
(S’il l’a pas laissée des fessées et pis c’est tout)

Il l’a laissée à côté de la gazinière (trousseau). Et ne parles pas de mon fils illégitime comme ça stp

C’est la faute d’Isabelle elle croyait que c’était les clés de Marie. Dis-lui que je suis confus suce-le de ma part Leonard Cohen est mort tu vois la vie passe vite il faut qu’il comprenne ça dans la Rhur…

La Rhur est idéale pour piger que le temps passe en effet…

Marie est revenue elle est noire ! Ça va vite… et le chauffage a recassé ça va vite aussi. Partouze !

Oh lala…

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Il y a des policiers qui se postent à des endroits stratégiques et quand tu veux traverser tu leur donnes de l’argent
J’ai pris le bus « Esprit de mort » ce matin parce que l’« Esprit de vie » n’arrivait pas…

C et art qui me semble crucial


Il y avait une chose qui, pour moi, était un mystère. Oui, il y avait dix ans que je voyais les chorégraphies de Laurent Chétouane et que je le considérais, lui, comme le génie de notre temps, laissant loin derrière tous les autres — un peu comme l'on considère Proust comme le génie des écrivains — et j'avais donc naturellement envoyé des dizaines de personnes voir ses spectacles et aucune n'en était vraiment revenue bouleversée. Certaines même très en colère. Je précise que je ne suis pas non plus tout seul à aimer les spectacles de Laurent ! Ce soir de première de la pièce Khaos, à Berlin, dans la belle nuit biologique, salle divisée, mais une moitié au moins très enthousiaste. Applaudissements nourris. Karim Bel Kacem est venu après avoir vu mon annonce FaceBook, mais — rien — et Felix qui avait été si en colère, hors de lui, la première fois où je l'avais envoyé dithyrambique — il était sorti pendant la pièce — avait voulu revenir : « J'ai changé. Je pense même que je pourrais travailler avec Laurent... » En fait, il n'a pas changé du tout, tant mieux pour lui, et il s'est vraiment ennuyé (au moins, il n'est pas sorti). Hors, moi, eh bien, moi, eh bien, mais à peine je mets un pied dans la salle où va se dérouler le spectacle que je suis touché, atteint, métamorphosé, illimité, apaisé, l'espace étant incroyablement travaillé vrai et vraiment travaillé, accueillant, accueillant pour de vrai, il y a un être ensemble possible dans l'espace, ça tout le monde l'a ressenti ce soir, peut-être inconsciemment, mais quand même, et j'ai cru que la salle était acquise comme je l'étais. Ensuite, ceux qui partent furieux en tapant des pieds sont pour moi les électeurs de Trump. Pour moi, au contraire, c'est facile, émerveillant, un paradis. Poisson dans l'eau, enfant que j'étais. Enfin ! enfin un artiste du monde réel. C'est-à-dire, je pense que les autres (chorégraphes) sont dans des métaphores parfois d'une immense beauté, mais que, lui, Laurent, il est dans le réel. Le réel, c'est quoi, par exemple ? C'est l'espace et la perception, la polyphonie de l'instant. Et, moi, qu'est-ce que je fais aussi ? Laurent avec qui je parlais ensuite dans le café bruyant enrubanné de la longue nuit en spirale me disait que c'est ce qui peut effrayer, que ce soit dans le réel. Il me disait une phrase qu'une femme lui avait dite la veille, elle est très belle, oui : « Laurent, tu fais en sorte que ton art n'appartienne à personne, pas même à toi. »

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F elix Mathias Ott à Tiergarten, crépuscule, zéro degré



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