Tuesday, July 04, 2017


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L es Saveurs accouplées


« Vous autres, avec votre manie des saveurs accouplées ! L’oursin doit aussi avoir un goût de citron, le sucre un goût de chocolat, l’’amour un goût de paradis ! »

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Titre :
The Will To Lose One's Will

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Ton beau spectacle de rêve — et, toi, ta présence, comme en rêve, de jouer pour la deuxième fois seulement le rôle — et que ça marche ! J’ai souvent rêvé de choses comme ça… On me pousse pour remplacer Noureev, je dis que j’en suis incapable, on me dit que ça va aller…
Raconte où tu en es, tu joues encore Dick ? Tu as fait Bernadette ? Tu es retourné dans les fonds ? Raconte, je pourrai peut-être revenir…
Yvno

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« Mon passe-temps favori, c'est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre du temps, perdre du temps, vivre à contretemps. »

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C 'était comme ça

« Le minimalisme, est-ce que vous avez pensé l’avoir trop fait en France ? 
— Non, pas du tout, pas du tout. Et puis, moi, j’adore quand j’ai travaillé avec Yves-Noël Genod, par exemple, en France, à la Ménagerie de Verre, c’était comme ça, on travaillait avec trois éléments et, à partir de ça, on fabriquait des choses magnifiques, je crois. Non, non, c’est pas… je prends pas partie… » 

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Titre :
As Much As The Best Poem

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Stan Briche
[…] Je me rends surtout compte que le temps a filé beaucoup trop vite (le fourbe) et que je n'ai toujours pas pris le soin de te reparler ou t'écrire depuis l'Amant. Ne m'en veux pas si j'ai filé de suite après mais, bon déjà je déteste les blablablas mondains post spectacle mais avec les tiens, d'autant plus, je ne supporterai pas, vraiment. Besoin et envie de rester seul un moment, comme suspendu, dans le cocon protecteur et doux que tu sais si bien créer. Laisser un écho à ce que je viens de vivre, le laisser résonner. Bref, là, j'étais ravi de marcher seul dans la ville de banlieue, au bord du périph de nuit sous cette chaleur écrasante. Sinon, que dire ? Oui, j'ai adoré. Je trouve que c'est extrêmement fort et fin ce que tu, ou plutôt ce que vous avez fait là. Comment on entre petit à petit dans cette histoire-là, lue, relue, vue, connue, reconnue depuis des années. Comme pour la première fois. Comme la première fois. Comme cette jeune femme est la fois Duras et une autre. Une pute et une enfant encore. Comme soudain, oui (enfin non, là encore petit à petit, par glissements, mais soudain tout de même), une évidence : nous sommes là, dans cette chambre, avec la ville qui bruisse dehors, la chaleur, les gens. Cette indécence là : je suis dans la chambre avec l'enfant du livre, avec cette fille-là, qui s'assoit à côté de moi, me regarde droit dans les yeux avant que son regard ne se pose dehors, vers les autres, le monde, la vie, sa vie, la mienne. Cet amour-là. J'étais dos à la fenêtre, je voyais les ombres glisser sur le mur d'en face, zébrer les visages. J'aurais aussi aimer revenir pour voir la jeune femme de l'autre côté, en contre-jour, avec la pelleteuse et la ville en arrière-plan. Je pense forcément à ce thème de la Genèse que tu travailles en stage. On y était. La création in situ d'un monde. Face au monde, à la ville. Je dois dire aussi l'intelligence du montage de textes (sauf peut-être un moment, qui m'a paru moins essentiel, en tous cas, sur ce soir là, mais je ne saurais plus te dire lequel). Et cette fin, Chopin, l'obscurité, le silence, l'effroi, les larmes de ma voisine. Bref, félicitations à tous les deux ! J'espère que vous aurez d'autres occasions de montrer ce sublime-là, encore et encore. des bises et à bientôt j’espère ici ou là.
(Je ne me relis pas, j'ai la flemme, et je trouve que les gens disent des choses tellement belles sur tes spectacles — je vois ça sur ton blog — que ça m'intimide presque de te dire ces quelques mots)

— Ils sont superbes, tes mots — et superbement gentils comme tu es, mon brave ! Juste, sur le montage : il n'y en a pas, en fait, c'est l'écriture, c'est Duras qui l'a fait, le montage. Il n'y a que deux parties que Yuika a choisi, la scène de la rencontre qui enchaîne avec la garçonnière et la fin, le bateau. On n'a pas coupé. Je lui ai juste fait rajouter deux small paragraphes pour le début (« J'ai quinze ans et demi ») pour ne pas qu'elle entre directement dans la limo, un petit seuil. Envie de toi plus souvent !

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L es Hommes de Lascaux


« On croit que la vie se déroule comme une route entre deux bornes, début et fin. Comme un livre qu'on en ferait. Que la vie, c'est la chronologie. C'est faux. Tandis que l'on est à vivre un évènement, on l'ignore. C'est par la mémoire, ensuite, qu'on croit savoir ce qu'il y a eu. Alors que ce qui en reste de visible est superflu, l'apparence. Le reste de l'évènement est gardé farouchement, biologiquement, hors de portée. Quand on approche de la mort, c'est très frappant, vous verrez, je l'espère. Il y a des points éclairés, isolés, ou bien des passages clairs vers des régions sombres, inextricables. On se voit aller vers, mais on ne sait plus vers quoi. Peut-être est-ce lorsque ces instants vécus l'on été pleinement qu'ils laissent le moins à revoir, à penser. L'histoire de votre vie, de ma vie, elle n'existe pas, ou bien il s'agit de lexicologie. Le roman de ma vie, de nos vies, oui, mais pas l'histoire. C'est dans la reprise des temps par l'imaginaire que le souffle est rendu à la vie. C'est quand Leroy-Gourhan atteint la recherche personnelle à travers la recherche formelle des historiens qui l'ont précédé qu'il est le plus convaicant. Il se met à la place des hommes de Lascaux et se demande ce qu'il aurait fait lui, devant la rivière. Traverser, lui, il aurait traversé la rivière - il aurait cherché les passages à gué et il aurait traversé la rivière. Et aux gués de la Vézère, il cherche. Et il trouve les premières maisons des premiers âges. »

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D eepen the game


« You see, all art has now become completely a game by which man distracts himself; and you may say it has always been like that, but now it's entirely a game. And I think that that is the way things have changed, and what is fascinating now is that it's going to become much more difficult for the artist, because he must really deepen the game to be any good at all. »

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