Sunday, August 06, 2017

E n tout cas Rimbaud (2)


« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »

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E n tout cas Rimbaud


« un poète raconte sa vie, c’est tout, et rien d’autre »

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M mm



« où l’on étouffait l’été, où l’on mourait de froid l’hiver »


Mon petit chéri, tu as bien dormi avec tous tes poils et tes muscles et la tête farcie de latin et de grec ? Je me dis Le pauvre ! en été ! en vacances ! c’est bien pour l’hiver tout ça — d’ailleurs, j'y pense, l'hiver viendra bien vite et tu pourrais en réchauffer plus d’un... Par exemple, moi, qu’est-ce que j’ai froid dans mon petit studio sous les toits de zinc de Paris pas isolé ! Je me réchaufferais bien avec un animal dans ton genre maintenant qu’ils ont interdit les feux de cheminée (ces salauds), toi ou un de ton troupeau peu m'importe, je suis pas regardant, un gentil, quand même, mais, bon, depuis le temps qu'on les sélectionne, ils sont tous gentils…
— Lol, je croyais que tu n'aimais ni les muscles ni les poils… 
— Non, mais pour l'hiver... (J’ai réfléchi, je me dis que, quand même, j'adore les moutons, j'adore les ânes, j'adore les chiens, etc., bref, j'adore les bêtes, je me dis que je pourrais bien supporter un savant de mon espèce… Pas pour maintenant, c’est sûr, mais, bon, à la neige…)
— Ah, ah ! Sûr que ça tient chaud l'hiver !
— Et puis l'hiver est le temps des études, tu pourrais essayer de me bourrer le crâne…
— Par l'oreille ? Mdr
— La bouche

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E t ayant le culot, pour certains de se dire insoumis


« Toujours, ils disent : « Et vous vous proposez quoi, alors… » A chaque révolte, à chaque insurrection contre un dictateur, la même question. Et nous, on reste un peu bloqués, un peu ennuyés, pendant qu'ils alignent « le chaos en Libye », « Daech en Syrie », « l'extrême-droite en Amérique Latine », et les pires catastrophes sont notre faute bien sûr, dangereux naïfs que nous sommes, à soutenir des rêves de liberté qui bien sûr finiront mal.
Ennuyés parce qu'on ne sait que « proposer ». Ennuyés, parce qu'on ne se refait pas si facilement, qu'au fond de nous, le colon, pas le méchant, non le gentil qui sait comment faire le bien, est toujours un peu là.
On est français tout de même, on a inventé les droits de l'Homme, la manière de s'en servir, n'est ce pas ? Alors on a une responsabilité, la solution, c'est à nous de la trouver, le simple soutien, non, ce n'est pas assez. 
Mais si. N'avoir rien à proposer, juste soutenir les aspirations à la liberté. Se détendre, le reste ne dépend pas de nous. 
Rien ne dépend de nous, si ce n'est nos propres luttes, et en finir avec la posture stratégique, la posture géopolitique, experts de rien, et après ? 
Après, faire le pari que l'histoire n'est jamais finie. Parce qu'en face, le fond de l'idéologie est toujours celui-là, le pire des conservatismes caché sous la rhétorique anti-système.
Avec eux, le pire n'est jamais si mal, au regard des catastrophes à venir, si on soutient les vents qui soufflent contre les bourreaux. Prophètes des dictatures éternelles, car sinon après elles, le chaos. Elitisme assumé se parant des oripeaux des révolutions passées, et pourtant ceux-là auraient hurlé « Et après, bande de fous ? », le soir de la prise de la Bastille. 
Et d'ailleurs ici, tant ils sont forts, nous, on ne prend rien du tout, par les temps qui courent, ça reste assis, et de sermonner le monde qui se lève, en ayant le culot, pour certains de se dire insoumis »

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« Pickpockets are operating in the library », quelle belle annonce… (titre d’un livre sur la littérature)

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T out enfant


« Je revois mon père (vous vouliez des informations supplémentaires; il ne faut pas me le dire deux fois...) garant son camping-car à proximité d'un relais autoroutier, en période de départ en vacances. J'ai assisté à la scène plusieurs fois. Beaucoup de choses passaient, en quelques minutes, sur son visage. Une perplexité désolée le plus souvent, de l'amusement ; parfois, fugitivement, une espèce d'envie ; mais plus souvent que tout un immense, un insondable mépris. Jamais en tout cas je ne l'ai vu descendre d'un coup, sitôt son véhicule garé, pour se mêler aux familles, aux bandes de jeunes partant ensemble en vacances, faisant la queue pour acheter leur duo jambon-fromage. A chaque fois, je l'ai vu observer une pause de quelques minutes avant de rejoindre la foule de ses semblables ; et ces minutes, comme elles me paraissaient longues ! Rares, très rares sont les adultes qui soupçonnent à quel point les enfants sont en quête, chez leurs parents, de n'importe quel signe indiquant la manière dont il convient d'aborder le monde ; à quel point, dans ces quelques années qui précèdent la catastrophe pubertaire, leur intelligence est aiguisée, vibrante, prompte aux synthèses et aux conclusions générales. Rares sont les adultes qui comprennent que tout enfant est, naturellement et sans effort, un philosophe. Il me semble parfois que je n'ai fait, dans mon âge d'homme, que donner une traduction esthétique à cette attitude de retrait que j'avais eu l'occasion d'observer, enfant, chez mon père. »

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Ç a va comme ça ?


« Hi, my name is Kurt Cobain, I'm homosexual, I'm a pagan, I'm a drug abuser, and I like to fuck pot-bellied pigs! »

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L azare



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E h oui


« un mélange de nonchalance et d’indépendance, quelque chose qui vous maintient très efficacement à la marge. »

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L e Château de ma mère (rerun)



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J e suis passé chez Gucci (j'ai besoin de 5 000 € pour un petit blouson à sequins)


« Le dandy doit aspirer à être sublime sans interruption ; il doit vivre et dormir devant un miroir. »

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Q uelque chose de bien


Pour un garçon comme moi (qui n’habite pas dans un palais), Paris n’est supportable que quinze jours par an, du 1er au 15 août, allez, peut-être trois semaines, peut-être que jusqu’au 20 août, ça tient. Mais alors, quel luxe ! Le luxe des riches. Beaucoup moins pollué et tout à disposition. Et tout le monde gentil. Cette année, il y a, en plus, une piscine. J’en pleurerais… On est peu de chose, nous, les électeurs. En voyant quotidiennement l'injustice qu'Anne Hidalgo fait aux réfugiés, je me réjouissais au moins de l’expédier au fond du trou (puisque c’est notre seul pouvoir : les virer), mais depuis qu’elle a organisé cette piscine naturelle en bas de chez moi, je crois que je l’embrasserais sur les joues comme ma grand-mère. Comme me le disait tout à l'heure le garçon qui faisait les entrées (gratuites) : « Des fois, la mairie fait quelque chose de bien... »

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