Saturday, September 16, 2017

L a Question de l’inattendu


Oscar Wilde, en quelques heures, était devenu un frère ; il me manquait, je voulais le lire encore. Avec Sébastien, on s’entendait bien. C’était lui qui avait eu l’idée et qui me l’avait proposée. Et maintenant j’avais mordu à l’hameçon et Oscar me manquait. On avait fait une résidence de quelques jours dans un lieu merveilleux avec des circassiens (les meilleurs amis du monde) (au bord du monde, justement, en équilibre) et on nous avait demandé de proposer une petite forme de fin de résidence, ce n’était pas obligatoire, mais comme il y avait un concert de prévu, ce jour-là, il y aurait du monde. On n’avait rien préparé, on n’avait pas grand chose, ce n’était que le tout début du travail. Eh bien, ce que je constate une fois de plus, c’est que ça marche : on peut faire spectacle de rien. On dit : on a très peu, on a un projet, on ne sait pas sous quelle forme, on peut vous faire entendre des bouts de musique qui peut-être donneront quelque chose, des bouts d’un texte. Et les spectateurs imaginent avec nous quel pourrait bien être ce spectacle — et ce spectacle futur, cette projection, ce désir de spectacle est peut-être le meilleur spectacle qui soit, au final.  A Paris je reviens pour voir le film de Bettina Atala auquel j’ai participé. Il est très, très drôle, je suis content, sauf d’un plan (zut !) C’était la dernière journée de tournage, il y avait un peu de tension, on était en retard, j’étais fatigué, je m’ennuyais et évidemment ça se voit ! J’ai honte. Le reste des plans est parfait : je suis bien habillé, je m’amuse, je suis beau... Ce sont mes débuts au cinéma. Je serais moi, je m’emploierais de nouveau ! Après le film projeté au festival Hors Piste du Centre Georges Pompidou (demain à 15h, le film de Frank Smith), j’emmène  Balthazar et Jonathan au vernissage de Bruno Perramant. Dominique nous rejoint. Que dire ? je ne sais rien dire sur la peinture de Bruno Perramant — qui me bouleverse — et, qui plus est, j’ai beau en faire la pub, je ne suis pas sûr que je fasse tant d’adeptes. C’est comme avec Laurent Chétouane (en danse). On dirait que les artistes que littéralement je vénère, qui me sont nécessaires comme respirer laissent au contraire facilement indifférents mes amis les plus proches. Je me souviens, au moment du 1er Avril des Bouffes, j’avais envoyé toute la troupe (immense) du spectacle voir l’expo (précédente à celle-ci) de Bruno et seul mon père y était allé, seul mon père avait travaillé à partir des photos de tableaux que j’avais postées sur mon blog. Eh bien, maintenant, mon père sera dans le livre sur Bruno qui sort bientôt. La galerie qui expose (qui s’appelle In Situ) a déménagé tout tout près de chez moi, au 14, boulevard de La Chapelle, ce qui promet que j’y sois presque tous les jours et que je peux vous y mener. Vous pouvez y aller sans moi, mais je peux aussi vous montrer les tableaux. Pendant que nous bavardions tout à l’heure, les tableaux diffusaient, je les avais dans l'œil, et je pensais : C’est comme un arrière-fond qui est vrai. Oui, c’est ce que je peux dire de cette expo sans pouvoir rien en dire : — C’est comme un arrière-fond — qui est vrai. —

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