Thursday, October 05, 2017

— Es-tu sur un vélib en pantalon bleu bd Richard Lenoir ?
— Oui

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D érapage controlé une soirée de faible automne fenêtre ouverte à Paris


— Comédien, ça s'apprend comment ?
— Ça s'apprend pas, c'est ça qu'est bien ! Ça se fait, tout de suite, comme l'amour, merde, ça y est, ça glisse, ça dérape... Bonne nuit, petit !

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P ensée positive


« La seule chose qu’on peut prédire avec certitude, c’est la surprise. »

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T ue l'homme ! forêt, je connais ton amour


« Le seul adversaire de la forêt, c’est l’homme. Il n’y en a pas d’autre. »

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L a Poisonnière


J'ai dit à ma poissonnière comme elle me le proposait que, non, je n'allais pas prendre d'huîtres comme à mon habitude parce que j'en avais beaucoup mangé sur le bassin, elle connaissait bien : l'été, c'est pas possible, mais l'arrière-saison est géniale... Handke, n'importe lequel : il écrit toujours le même livre (comme Modiano). Peut-être les carnets, comme je te disais, te plairont mieux, aux Editions Verdier. Moi, j'ai Hier en chemin, que je pourrais te prêter. Par exemple, cette phrase (au hasard) : « Depuis toujours c'est précisément ce qui n'est pas qui m'aura donné du courage (ce qui fait défaut) »

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N ick prêchant



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A quoi sert Facebook ?


Depuis les élections, mes presque cinq milles amis ont disparu dans l’invisible ; ne me restent qui défilent que les posts d’une cinquantaine de braves gars dont j’aurais de toute manière des nouvelles même sans Facebook. Les gens de ma niche. Mais les autres, les lointains-proches, les amis des spectacles, ceux qui auraient été intéressés par mes cours, etc. et les presque inconnus, leur vie, mon désir, etc. Bref, dans le vide un peu (si peu de gens lisent ce message) : je joue samedi soir à Clermont-Ferrand (où je ne connais encore personne). Effervescence. Rendez-vous secrets. La Recherche

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F olie des grandeurs


Les petits gars, je sais ce qu’il faut faire, j’ai vu le concert de Nick Cave hier au Zénith et c’était très, très, très beau ! Y a qu’à copier. C’est ce que je veux faire. Nick Cave ou rien. Je m’entraîne déjà. Bon, quand je serai Nick Cave on sera riche, tous, c’est ça qui est bien ! Qu’est-ce qui était bien ? Excellent sound system ! Très grande proximité. Bon, trop fort, mais j’ai supporté quand même plus de la moitié du concert sans mettre les bouchons, parce que c’était trop, trop beau, même à brûler les tympans. Je sais pas comment ils font, il paraît que c’est moins fort pour eux sur scène, mais mon amie Dominique me dit que Nick est à moitié sourd et qu’il souffre d’acouphènes. Bon, sur scène : un surhomme. Bon, je me fiche alors qu’on voit toutes les enceintes possibles, à Toulouse (et à Orléans) ; évidemment ce serait mieux sans, la pureté, les espaces, mais dans le show-biz on les voit et personne ne fait d’histoire ! La lumière, elle était juste extraordinaire. Principe : ça déborde sur la salle, ça bave sur au moins toute la partie centrale où les gens sont debout (moi, j’étais assis dans le carré VIP juste devant Christophe à qui je cachais le spectacle, mais je n’ai pas osé lui dire de se mettre devant moi de crainte de lui faire remarquer sa très petite taille). Donc toutes les couleurs du spectre balaient constamment la foule (qui ondule). Girandole, caresse de la foule : Nick, enfant, adolescent, très sensuel avec elle (la foule), mendiant l’amour en grand comme Victor Hugo face à la mer, eh bien, pour la première chanson des rappels, il y va y chanter dedans ; il la fend (vraie durée de l’avancée à pied) et va se placer debout sur un siège des premiers rangs des gradins, maintenu par les jambes par des aficionados et, pour la deuxième chanson de l’encore, il la fait monter sur scène, la foule, devant les musiciens et il joue, lui, sur un espace entre les deux masses démultipliées, celle du bas tout aussi compacte et celle montée, domptée, qui a envahi l’immense scène surélevée. Troisième et dernière chanson des rappels, il fait asseoir la foule sur scène et repart, lui, dans les gradins, cette fois à jardin (il avait commencé à cour). Bref, c’est une espèce de grand prêtre qui travaille la masse au collet, qui la sculpte comme de la glaise, il en fait ce qu’il veut avec ce qu’on appelle sans doute l’« énergie » qui — disait ensuite l'un des musiciens très anglais et très sympathique qui s’appelle George et qui ressemble à un Beatles — était « very special » hier au soir. Et puis cette virtuosité du final (ce maniement de la masse et sa mise en scène), je ne l’avais jamais vue. Bon, je ne sais pas si à Toulouse je serai tout à fait prêt pour ça, mais y a l’idée… A la fin, des hommes embrassent leur copine, ça m’a ému, ces gens qui ont l’air de s’aimer... Aussi une chose très belle, c’est les projections. Nick est parfois filmé (très bien) en noir et blanc, et même Nick et la foule sont filmés, c’est très beau car tout le monde est beau… et c'est projeté, bon, sur des écrans de côté, ce qui est banal, mais surtout derrière la scène, derrière lui, en fond de scène immense et un peu effacé du coup par les éclairages. Très fantomal. Ça, c’est sublime. Expressionniste gothique. D’autres images aussi, d’ouragans, etc. apparaissent sur certaines chansons. On pourrait imaginer (je sais, Philippe, que tu l’avais déjà imaginé) que Proust, son fantôme, par exemple, quand il descend l’escalier dans le petit film, apparaisse projeté sur la fumée… Ou moi, bien sûr… Aux Bouffes, les fantômes étaient tellement présents, mais au TNT-Zénith, faut peut-être les invoquer un peu plus. N’ayons pas peur des gros moyens. Voilà ce qu’il faut faire dans les grandes salles. Ce que j’ai compris hier soir, c’est le goût qu’on peut avoir (lui, visiblement) à travailler avec de gros, gros effets. Ses chansons sont des incantations aztèques ou je ne sais quoi et il s’agit de faire exploser en chœur cinq ou six milles personnes… Je vous annonce que le Zénith ne me fait plus peur, hein, ça y est… D’ailleurs le jeune Anglais cornac des people (je ne sais pas sa fonction dans l’organigramme) me disait qu’il trouvait cette salle tout à fait bien parce que vraiment intime… 
Intimité, à nous deux ! 
Trouvez des solutions grandioses ! 
Yvno

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