Monday, December 18, 2017

M uré dans son public


On est allé voir Rufus Wainwright avec une amie. Quel être misérable ! Toute la soirée était finalement sympathique, mais, lui, quelle pitié, pas de puissance divine, complètement dépourvu de puissance divine, un artiste pour rien. J’avais peur de lui ressembler. Dominique m’a rassuré (mais c’était facile). Je lui ai dit que je préfèrerais ressembler à Gérard Depardieu ou à Nick Cave ou à Leonard Cohen que nous avions vus ensemble. Je ne sais pas pour moi, mais Rufus Wainwright est tout le contraire de ces géants. Je l’avais vu il y a très longtemps, il était jeune, c’était au New Morning, je crois, il se plaignait, il n’avait pas d’amant, il n’y avait pas assez de monde, la tournée avait été mal faite, il en avait marre des hôtels et, là, pareil, le théâtre est désuet (les Bouffes !), il y a des souris dans la loge, il est vieux, il est pédé. Ce que l’on comprend, c’est qu’il traîne une existence lamentable. Doit être déprimé. Mais il a un public.

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Le Dandy

Jérôme Gac a eu l'impression que la scène du TNT dans toute sa profondeur a été taillée à la démesure de La Recherche d’Yves-Noël Genod :

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« Le pessimisme de la raison nous oblige à l’optimisme de la détermination. »

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L e Café en décembre, Job, Eve et tutti quanti



Photos de Vivianne Perelmuter

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C ergy



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Michelle Bargues 
Je suis tellement heureuse d’avoir pu assister à cet extraordinaire après-midi. Quel cadeau tu nous offres !

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M ichelle


Photo de Vivianne Perelmuter 

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P as l'actualité


« Pas faire un spectacle sur l’actualité. Mais sur notre profondeur noire et lumineuse. Notre amour et notre intimité dans le Monde. Notre colère et notre crainte de l’avenir. Notre culpabilité et notre chemin accompli. Ne pas résoudre les paradoxes et les contradictions. Essayer d’être plus grand que le cadre. »

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N othing / So Many


« On Margate Sands.
I can connect
Nothing with nothing.
The broken fingernails of dirty hands.
My people humble people who expect
Nothing. »

« Unreal City,
Under the brown fog of a winter dawn,
A crowd flowed over London Bridge, so many,
I had not thought death had undone so many. »

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C’était cool de se voir et les élèves et cette ville Annie-Ernaux. 
Tu transmets mon adresse mail, les liens vidéos etc. et même mon tel au cas où 06 84 60 94 58 à tous ceux qui le souhaitent et s’il y a questions, rêveries... Tiens, on va donnez un titre à ces quatre jours, un titre ambitieux qui est le titre d’un poème de Wallace Stevens : Vacances dans la réalité. C’est assez ouvert pour en faire ce qu’on veut ! Qu’ils et elles viennent, comme on a dit, avec cette idée de liberté (de faire ce qu’on veut), 

Yves-Noël

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T empé la vallée


Je tombe sur le poème de Ronsard, Contre les bucherons de la forêt de Gastine, et évidemment, un vers, à la fin du poème sublime, me fait penser à toi comme je t’ai croisée tout à l’heure ! 
A bientôt,
Yves-Noël

« Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu'en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d'Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.

La matiere demeure, et la forme se perd. »

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K airos


« Je suis fan de Glenn Gould, qui disait : le piano ce n’est pas difficile, ce sont les bons doigts sur les bonnes touches au bon moment. »

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O ù tout semble léger


Cher Yves-Noël,
Je voulais te remercier encore (oui, oui) pour ta générosité. Je me suis rendu compte que j'essayais de tout emmagasiner (transparence, il neige, la rue, plus loin, la liberté, tout, tout de suite et tant d'autres choses que tu proposes), et puis tout d'un coup j'ai juste entendu (tu te souviens) « avance ». Et je me suis accrochée à ça, seulement, de toutes mes forces. Et comme tu es très connecté sans doute, tout le reste (bon pas tout mais beaucoup) a suivi, presque à mon insu. Je suis très heureuse que tu aies réussi à m'emmener là. Pour la prochaine fois, je voudrais approcher de cet endroit où je t'ai vu par exemple dans Proust où tout semble léger, où rien ne pèse dans cette joie sereine que tu as et transmets. Tout un programme... j'ai pas fini de bosser.
Je t'embrasse
Anaïs

Oui, oui, tu avances très bien. Hier, c’était la meilleure de ce passage de Crimp (comme je t’ai dit). Et si tu travaillais la pièce en entier ? 
Yvno

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« Je n'ai jamais vu un hélicoptère qui explose. Je n'ai jamais vu quelqu'un arracher la tête de quelqu’un d’autre. Alors pourquoi devrais-je faire des films sur eux ? Mais j'ai vu des gens se détruire de la façon la plus simple. j'ai vu des gens se retirer du monde, j'ai vu des gens se cacher derrière des idées politiques, derrière la révolution sexuelle, derrière le fascisme, derrière l'hypocrisie, et j'ai moi-même fait toutes ces choses. Donc je peux les comprendre. Ce que nous disons est si doux. C'est de la douceur. Nous avons des problèmes, des problèmes terribles, mais nos problèmes sont des problèmes humains. »

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J ’y étais


Je suis resté (je m’en suis aperçu) bouche bée et les yeux écarquillés devant la splendeur sublime du En manque de Vincent Macaigne. Le soir où j’y étais il restait des places, ça devrait être possible d’y accéder, même en haut, ça n’a aucune importance.

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L 'Hélicoptère qui explose